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Critique de cecilit


Ecrite à quatre mains et deux stylos par les époux Schopp (Claude, dumasien passionné, tombé tout petit dans la marmite "alexandrine" et Marianne, dumasienne non moins convaincue), cette bio très documentée a comme très grande qualité - outre celle de leur énorme travail - d'avoir comme sujet Alexandre Dumas Fils (l'auteur de la Dame aux Camélias ; Les Trois Mousquetaires, le Comte de Monte-Christo, La Reine Margot, etc., etc., c'est le Père, mais cela vous le savez !) ; en effet, de nombreuses bios ont été consacrées au père alors qu'aucune n'a été produite concernant le fils. Injustice réparée donc avec cet excellent ouvrage.
Prolifique et travailleur acharné comme son père (des plumes d'oie au bout de leurs mains comme des extensions naturelles), aussi charmeur de femmes et d'actrices que son géniteur mais plus conservateur, plus apte à la modération et à la frustration, peut-être moins aventureux par souci de moralité, Alexandre Dumas Fils aurait pu mal tourner finalement face à l'écrasante personnalité de son paternel. Faut-il que ce père fut si bon et bienveillant pour que ce fils ne s'en allât pas volontairement vers l'anonymat par détestation de la gloire ou par d'autres chemins moins littéraires par complexe oedipien ! Tuer le Père ne fut pas son but, bien au contraire, les auteurs l'expliquent bien en détail avec forces lettres du Fils qui montrent bien qu'il n'a eu de cesse d'entretenir la complicité créatrice avec son Père et sa mémoire après sa disparition. Et pourtant, il faut bien dire que tout avait mal commencé pour le rejeton, triangulé dans la petite enfance entre un père bourlingueur, une mère effacée et une belle-mère qui le rejetait.
Ce que je retiens de cette excellente bio (Prix Goncourt 2017 section Biographie), c'est l'extraordinaire talent de ces deux hommes (quelle famille peut se vanter d'avoir autant de talent ?), leur amitié sans jalousie ou compétition (ou si peu et, quand il y a eu des facheries, elles furent courtes et sans incidence) mais aussi l'amour filial que Dumas Fils a entretenu avec George Sand, qu'il appelait Maman bien qu'il aimat sa propre mère ; les lettres d'encouragement, de soutien, pleines de bon sens et d'un réel intérêt adressées par Sand à ce fils de coeur sont touchantes.
Beau travail offert là aux amoureux des Dumas !
J'en profite pour conseiller la superbe bio consacrée au Père, Alexandre Dumas le Grand, de Daniel Zimmermann ... et voilà on en revient toujours au même !



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