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Livre étrange
j'ai apprécié la belle écriture mais quel intérêt d'offrir au public -lecteur un monde si loin de "la vraie vie " qui ne fait même pas rêver?
J'ai juste envie d'écouter la voix d'Ingrid Caven tout de suite, maintenant
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Qui se souvient encore d'Ingrid Caven ?
A ma première lecture lors de sa sortie (an 2000), je confesse mon cruel manque de culture : je ne connaissais absolument pas ce personnage du monde de la culture des années 60/70.
A l'époque, il était plus difficile sans internet (je parle pour moi) de défricher le terrain et il a fallut attendre qu'Arte diffuse un film de son mari (Rainer Werner Fassbinder : maman Küsters s'en va au ciel), pour que je puisse mettre un visage sur les mots de j.j. Schuhl. Vingt ans plus tard, il est assez facile d'écouter la voix envoutante de cette Marlène Dietrich d'après guerre et d'admirer cette beauté lunaire en actionnant simplement YouTube.
Je ne savais pas non plus que l'auteur a été son compagnon (le Charles du roman) et que ces instantanés plus qu'une réelle biographie sont une vraie déclaration d'amour.
Lire Schuhl, c'est comme feuilleter un grand album de photos de famille. Des clichés se succèdent sans réel rapport et dans le désordre. Un peu comme dans un rêve… ou dans un film.
La scène d'ouverture nous montre une fillette (Ingrid), une nuit de Noël, chantant devant un parterre d'officiers nazis. Ingrid Caven est née lors de l'annexion de l'Autriche et on retrouve ce lourd passé pesant sur les épaules de la nouvelle Allemagne, bientôt coupée en deux. Son enfance est qualifiée de maladie/mélodie, la gamine oscillant entre de petites apparitions sur scène et souffrant d'une détestable maladie de la peau.
Nous voilà plongés dans ces fabuleuses années 60 et 70 où le monde de la culture et de l'art étaient le fait de passionnés au talent certain. Tout cela a disparu avec la haute finance qui s'insinue dans le moindre interstice : cinéma, compagnies de disques et aussi sûrement peinture et sculpture.
En feuilletant ces clichés, Jean Jacques Schuhl fait, avec un talent de plume incontestable couronné par le Goncourt, revivre un passé désormais révolu.
Une promenade dans Paris, les chignons parfaits des blonde Hitchcockiennes, le tailleur de Jackie Kennedy rendu responsable de l'assassinat de son mari, un flic fan d'Elvis, les chapeaux de Bette Davis et la musique d'Erik Satie. On y croise Fassbinder forcément, Warhol, Yves St Laurent, Baader Meinhof, Malraux, Jean Seberg
Et Jean Pierre Rassam (sous le pseudonyme Mazar), producteur baroque et déjanté, flirtant avec l'héroïne (là je ne parle pas de Carole), aux fréquentations douteuses dont les pitreries de Jean Yanne lui permettait de financer les projets de Ferreri, Godard ou Bresson. Tout cela est terminé. Rassam est mort en 1985 et avec lui, une certaine idée de faire des films.
Schuhl joue avec les repères temporels, on est balloté dans toute cette étourdissante deuxième partie du 20° siècle, à la fois barbare et artistique, grandiose dans tous ses excès. So Todchic*.
Il plane pourtant une sorte de mélancolie nostalgique sur la vie d'Ingrid que l'on peut lire même sur son visage. Outre Rhin on a un mot pour ça : sehnsucht.

* Chic à mourir.
Appendice :
Ingrid Caven vit encore. Elle est quasiment au générique de tous les films de Fassbinder et montre le bout de son nez dans le très beau film de Téchiné « ma saison préférée ».
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Le schéma narratif est peu clair et il rend la lecture peu attractive. Dommage car le personnage, Ingrid, est attachant. La scène où elle chante pour Hitler est surréaliste
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En découvrant ce livre, je pensais qu'Ingrid Caven était un personnage de fiction. Eh non, c'est une actrice, dont le nom ne me disait absolument rien alors qu'après quelques recherches, j'apprends qu'en tant qu'actrice allemande, elle est plus connue en France que dans son pays !
Quoiqu'il en soit, ce n'est pas avec la lecture de ce livre que je l'a connais mieux. Une livre que j'ai trouvé complexe, confus, de peu d'intérêt.
Un prix Goncourt 2000 qui surprend et qui ne fait pas honneur à l'entrée dans le XXIème siècle.
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Ingrid Caven, est connue pour avoir, à 4 ans, interprété des chants de Noël devant les soldats d'Hitler. Son compagnon rend ici hommage à la femme lumineuse qu'il voit en elle et témoigne à la fois de la folie des années 70 à travers sa vie agitée.
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