Même si vous ne jetez qu'un bref regard à votre corps, qu'y voyez-vous ? Y a-t-il quoi que ce soit de fondamentalement propre en lui ? Pouvez-vous y trouver la moindre essence permanente ? Ce corps tout entier est en train de dégénérer lentement et le Bouddha nous a enseigné à voir qu'il ne nous appartient pas. Il est naturel que le corps soit ainsi car tous les phénomènes conditionnés sont soumis au changement. Comment voudriez-vous qu'il en soit autrement ? En réalité, il n'y a rien de mal à cela. Ce n'est pas le corps qui vous fait souffrir, c'est votre façon de penser erronée. Quand vous percevez mal ce qui est juste, vous êtes inévitablement dans la confusion.
Votre seule responsabilité à l'heure actuelle est de concentrer votre esprit jusqu à ce qu'il trouve la paix. Laissez tout le reste aux autres. Les formes, les sons, les odeurs, les goûts, laissez les autres s'en charger. Mettez tout cela derrière vous et accomplissez votre tâche, remplissez vos propres obligations. Quoi qu'il puisse surgir dans votre esprit, que ce soit la peur de la douleur, la peur de la mort, l'inquiétude pour les autres ou quoi que ce soit, répondez simplement: «Ne me dérangez pas. Cela ne me concerme plus.»
Rejetez le monde ! Le monde est comme il est. Si vous lui permettez de surgir dans votre esprit et de dominer votre conscience votre esprit s'obscurcit et ne peut plus se percevoir. C'est pourquoi, à tout ce qui apparait dans votre esprit, répondez simplement : «Ceci ne me concerne pas. C'est impermanent, insatisfaisant et sans existence propre.»
Le Bouddha nous a dit d'abandonner tout ce qui est dépourvu de réalité et de permanence. Si vous abandonnez tout, vous verrez la vérité, sinon, vous ne la verrez pas.