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Citations sur Le jour de la chouette (46)

[NOTE]

On n'ignore pas qu'en Italie il ne faut pas jouer avec le feu ; qu'on imagine ce qu'il en est quand on ne désire pas jouer, mais parler sérieusement.
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- Et la mafia ? Qu'est-ce que c'est que cette mafia dont les journaux parlent sans arrêt ?
- Oui, renchérit Brescianelli ; qu'est-ce que c'est que la mafia ?
- C'est bien compliqué à expliquer, répondit Bellodi. C'est... C'est incroyable : voilà !
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- La vérité est au fond d'un puits. Vous regardez dans un puits : vous y voyez le soleil ou la lune. Mais si vous vous jetez dans le puits, il n'y a plus ni soleil ni lune ; il y a la vérité.
Le brigadier commençait à se fatiguer. Il se sentait comme un chien obligé de suivre le chasseur au milieu de pierres arides sans la moindre piste de gibier. Un long chemin tortueux. C'est à peine s'ils effleuraient les victimes des assassinats : tout de suite ils élargissaient le cercle : l'Eglise, l'humanité, la mort. Une conversation comme au Cercle, nom de Dieu. Avec un criminel...
- Vous avez aidé beaucoup d'hommes, dit le capitaine, à trouver la vérité au fond d'un puits.
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"Cherchez la femme", disait, en résumé, le journaliste, en bon journaliste et en bon Sicilien. Au contraire, pensait le capitaine, le précepte qu'il aurait fallu inculquer à la police, en Sicile, était de ne pas chercher la femme, précisément parce qu'on finissait toujours par la trouver, pour le plus grand préjudice de la justice.
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"Il devient philosophe, parfois", pensait le jeune homme qui considérait la philosophie comme une sorte de jeu de miroirs dans lesquels de longs souvenirs et un bref avenir se renvoyaient une vague lueur crépusculaire d'idées, et aussi des images incertaines et déformées de la réalité.
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- Le peuple ! ricana le vieux. Le peuple ! Le peuple a toujours été cocu et reste cornard et cocu ! L'unique différence, c'est que le fascisme n'accrochait qu'un seul drapeau aux cornes du peuple, tandis que la démocratie laisse chacun se l'accrocher lui-même, à ses propres cornes, en choisissant la couleur qui lui plaît... Nous en revenons à ce que je disais tout à l'heure : il n'y a pas seulement certains hommes qui naissent cocus, mais des peuples entiers. Cocus depuis l'antiquité. Une génération après l'autre.
- Moi, je ne me sens pas cocu ou cornard, dit le jeune.
- Moi non plus. Mais nous, mon cher, nous marchons sur les cornes des autres. C'est comme si nous dansions.
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La femme le regardait avec appréhension. Ils avaient entre eux ce rai de soleil qui tapait sur la table et qui les séparait et les éloignait l'un de l'autre d'une manière qui, pour lui, tenait de l'irréel mais, pour la femme, de l'obsession, du cauchemar.
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Mais, en attendant, je vous demande comme une grâce de suivre de très près les enquêtes de ce Bellodi... Et pour vous, qui n'y croyez pas, à la mafia, tâchez de faire quelque chose ; envoyez quelqu'un qui sache "y faire". Qu'il n'aille pas chercher querelle à Bellodi ; mais tout de même... "Ima summis mutare" : vous comprenez le latin ? Non, pas celui d'Horace, je veux dire le mien.
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Tous les jours, par peur de mourir, ils affrontaient la mort. Enfin l'heure de la mort sonnait, la dernière, la définitive, il n'y en a qu'une ; ce n'était plus le double jeu, la double mort de toutes les heures.
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Pour ces morsures au foie qui lui causaient une brûlure continuelle, pour ces brusques sursauts du cœur comme ceux d'un lapin vivant dans la gueule d'un chien, les médecins avaient fait différents diagnostics, ils lui avaient ordonné tant de remèdes qu'ils couvraient toute sa commode. Mais les médecins ignoraient sa peur.
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