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Citations sur Homo Domesticus (41)

Sans esclavage, pas d’État.
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L’État archaïque était comme les aléas climatiques : une menace supplémentaire plus qu’un bienfaiteur. 
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Au meilleur de ses capacités, l'histoire est à mon avis la discipline la plus subversive parce qu'elle ne révèle comment les choses que nous tenons pour évidentes sont réellement advenues.
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D’une manière ou d’une autre, les populations non céréalières – à savoir la majeure partie du monde – incarnaient des formes de subsistance et d’organisation sociale extrêmement rétives à l’impôt du fait de leur mobilité physique, de leur dispersion, de la taille très variable des groupes et des communautés qui les composaient ainsi que de la diversité et de l’invisibilité de leurs ressources, disséminées sur plusieurs espaces.
Pour autant, il ne s’agissait pas de populations isolées et autarciques. Bien au contraire, comme nous l’avons vu, elles s’adonnaient énergiquement à l’échange et au commerce entre elles.
Mais ces échanges n’étaient pas imposés et reposaient sur des formes de troc et de commerce de biens recherchés entre différentes zones écologiques, le tout à l’avantage mutuel de chacune des parties.
Ceux qui pratiquaient des formes spécifiques de subsistance étaient souvent considérés comme des êtres totalement à part, malgré les échanges commerciaux que l’on pouvait avoir avec eux.
Selon les Romains, par exemple, les barbares se distinguaient tout particulièrement par le fait qu’ils mangeaient de la viande et des produits laitiers, et non des céréales.
Selon les Mésopotamiens, les « barbares » Amorites étaient tout à fait extravagants parce que, disait-on, « ils ne connaissent pas les céréales […] mangent de la viande crue et n’enterrent pas leurs morts ».

Les diverses formes de subsistance que je viens de décrire ne doivent pas être conçues comme des catégories autonomes et imperméables entre elles. Les communautés humaines ont toujours été capables de passer d’un mode de subsistance à un autre et de concocter des pratiques hybrides qui défient les catégorisations trop simplistes. Il ne faut pas non plus négliger la possibilité que le choix de telle ou telle pratique de subsistance ait fréquemment été un choix politique – une décision quant à l’attitude d’un groupe à l’égard de l’État.
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On ne surestimera jamais assez l'importance de la sédentarité et de la concentration démographique qu'elle a entraînée.Cela signifie que presque toutes les maladies infectieuses dues à des micro-organismes adaptés à Homo Sapiens ne sont apparues qu'au cours des derniers dix millénaires et nombre d'entre elles seulement depuis cinq mille ans.Elles constituent un "effet civilisationnel" au sens fort du terme.
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l’usage du feu explique en bonne part notre succès en tant qu’espèce “envahissante” la plus performante du monde. Tout comme certains arbres, plantes, champignons, nous sommes des pyrophytes, une espèce adaptée au feu. Nos habitudes, notre régime et notre corps sont ajustés aux caractéristiques du feu, et, de ce fait, nous sommes en quelque sorte captifs des soins que nous devons lui prodiguer afin de l’alimenter et le préserver. Si le test décisif de la domestication d’une plante ou d’un animal est le fait qu’elle ou il ne puisse pas se propager sans notre assistance, alors, de la même manière, nous nous sommes tellement adaptés à l’usage du feu que notre espèce n’aurait aucun avenir sans lui
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Jusqu’en 1600 de notre ère, en dehors de quelques centres étatiques, la population mondiale occupaient en majorité des territoires non gouvernés, constituant soit des « barbares », c’est-à-dire des « populations pastorales hostiles qui constituaient une menace militaire » pour l’État, soit des « sauvages », impropres à servir de matière première à la civilisation.
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L’appétit dévorant de bois des États archaïques pour le chauffage, la cuisson et la construction est responsable de la déforestation et de la salinisation des sols. Des conflits incessants et la rivalité autour du contrôle de la main-d’œuvre locale ont également contribué à la fragilité des premiers États.
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Les populations sédentaires cultivant des céréales domestiquées, pratiquant le commerce par voie fluviale ou maritime, organisées en « complexe proto-urbain », étaient en place au néolithique, deux millénaires avant l’apparition des premiers États. Cette « plate-forme » pouvait alors être « capturée », « parasitée » pour constituer une solide base de pouvoir et de privilèges politiques.
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Entre 8000 et 6000 avant notre ère, Homo sapiens a commencé à planter toute la gamme des céréales et des légumineuses, à domestiquer des chèvres, des moutons, des porcs, des bovins, c’est-à-dire bien avant l’émergence de sociétés étatiques de type agraire. ..
....L’agriculture de décrue fut la première à apparaître, n’impliquant que peu d’efforts humains.
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