Elle était une personne d’honneur, qui savait reconnaître et respecter les obligations que la vie lui imposait. Elle était une femme fière, en apparence et en réalité. Elle voulait faire bonne figure, elle desirait surtout se conduire de manière à ce que la semaine prochaine, et l’année prochaine, elle puisse regarder en arrière sans avoir honte de la Grâce qu’elle avait été. Elle avait la force et la volonté d’y arriver. De plus, elle possédait une immense foi religieuse.
Les gens qui déclarent que l’amour platonique est une chose impossible entre un homme et une femme qui sont presque constamment ensemble, devraient venir vivre chez, les Loren ! Bien sûr, ce n’était pas facile... pour elle.
Un médecin perd énormément en adoptant pareille attitude. J’ai parfois pitié de mes collègues qui ratent l’occasion de faire d’un patient un ami cher et intime. Ils s’imaginent que le regard clair et froid de la science voit et traite mieux un problème que ne le ferait un regard embué par les sentiments et l’émotion.
Vivre ainsi continuellement sur la corde raide était très fatigant et plus d’une fois Grâce crut que ses nerfs allaient lâcher. Mais dans l’ensemble c’était plus facile qu’elle ne se l’était imaginé. Michael était souvent absent de l’appartement, mais pas plus que Grâce qui était de garde cinq nuits par semaine.
Ce n'est pas facile de te faire comprendre, à moins que tu aies connu quelqu’un de semblable, un caractère aussi égocentrique, qui veut que tout, dans la vie contribue à la beauté et au confort de sa chère personne.