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J'ai attrapé un peu par hasard ce joli petit livre caché entre deux volumes plus prétentieux. Voilà un auteur nobelisé dont j'avais oublié le nom, malgré la critique récente d'Isacom mentionnée dans le challenge de Meps.
Où est la limite entre prose et vers ? Il s'agit ici clairement de poésie, il y a des passages à la ligne inattendus, mais pas de majuscule à la ligne suivante, pas de rimes ou d'assonances dans la version française, et un ton souvent facile d'apparence, comme on écrirait nonchalamment un récit sans attention poussée au choix des mots. Mais les apparences sont trompeuses.
La poésie naît dans ce court recueil des images que Jaroslav Seifert crée dans l'esprit du lecteur. Et j'ai été très sensible à ces images, des amours passées et de la vie d'autrefois évoquées sans amertume. Après avoir été un européen épris de culture puis quasiment un poète officiel, Seifert a été rejeté dans l'ombre par l'arrivée des chars soviétiques, si je comprends bien. Dans ce recueil tardif il fait peut-être un bilan de sa vie en attendant la mort, et m'envahit d'émotions. Puissiez-vous partager ces sensations !
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Avec cet émouvant recueil, on se balade avec nonchalance, dans la culture européenne du siècle dernier, celle en particulier de l'Europe centrale, de la République Tchèque, avec sa sublime ville de Prague, haut lieu d'une richesse architecturale, artistique et intellectuelle. Promenade d'un poète, égrenant ses souvenirs, ses impressions dans ce microcosme qu'il adore, s'amusant de façon malicieuse, à nous faire partager son amour des lieux, des choses et des gens, en particulier des femmes, qu'il aime citer. Réminiscences féminines omniprésentes, dans ces endroits de culture que sont les grandes capitales européennes qu'il nomme avec tendresse, en premier lieu sa Prague bien-aimée. Ce grand poète, prix Nobel de littérature, porte dans ses vers, malgré leur beauté, cette fatalité slave de l'écrasement humain par un destin implacable, vision sombre, mais redonnant encore plus de vigueur poétique à ces moments intimes, à ces petites joies éphémères où une ironie moqueuse vient taquiner les mots du poète, leur donnant cette intensité humaniste dans un univers que l'histoire a si souvent malmené.
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Poète et écrivain tchèque qui évolua de communiste convaincu à dissident , prix Nobel de littérature 1984 et signataire au coté de Vaclav Havel de la " Charte 77 " , Siefert comme tant d'autres intellectuels de l'est est trop peu connu en France , mais immensément estimé dans son pays .
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C'est un poète au pays de la poésie,
que j'aime lire et relire, quand me reviennent de ma mémoire ces amours instantanés que j'ai vécus, quand le regard d'une femme qui passe est une promesse d'amour,
tous ces visages, que j'ai perdus
dans les gouttes de pluie sur la fenêtre,
ces visages que l'on croise entre deux temps,
entre le temps de l'espoir
et le temps du jamais,
ces moments qui marquent aussi les périodes les plus dures,
les périodes de guerre totale,
ce pendant que nous imaginons des vers d'amour
et cela devrait nous remplir de honte
et pourtant, pas vraiment…
Jaroslav Seifert aime les filles qui passent, il aime Prague, il aime la poésie, il aime la musique et il aime l'amour des femmes .
Il invente des amours pour ceux qui ne sont pas doués, ou qui sont las de l'amour, parce qu'il est nécessaire d'être amoureux, alors soyez le de la reine d'Angleterre…
Il a écrit les camps, des vers qui ne quittent plus ma mémoire,
Et leur Dieu gronchon
regardait derrière les barbelés
et il ne bougea pas le petit doigt.


Nous serons bien, avec lui dans la parc de Bethléem à Kuks sous les statues de Mathias B. Braun,
en écoutant Mozart cet ange de la musique parmi les anges
et en buvant du Chablis de 1992,


Pluie de Novembre, La Colonne de la Peste, Un Parapluie à Piccadilly, Paradis Perdu, Divertimento Nocturne m'ont tenu la main.

Je ne connais pas le tchèque, j'ai traduit les extraits à partir de l' édition anglaise de ses poèmes (Collier books)
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Ce recueil est un peu décevant : j'ai aimé ses images très parlantes, finement observées et écrites avec délicatesse. On y trouve aussi des passages pleins d'humour.
Mais l'ensemble est très inégal : écriture automatique, ou bien en roue libre?
Et si Seifert est un défenseur des droits de l'homme, ceux de la femme lui sont étrangers, ce qui m'a agacée tout du long. Car il en parle beaucoup, des femmes, mais toujours en tant qu'objets. Autrement, elles sont une métaphore de la mort ("impératrice de tous les carnages"), ce qui n'est pas très sympathique non plus, vous en conviendrez.
Traduction subtile de Jan Rubes, également auteur d'une préface un tout petit peu pédante.
Challenge Nobel
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Jaroslav Seifert est un poète tchèque, à l'heure actuelle le seul écrivain tchèque à avoir reçu le prix Nobel de littérature et sans vouloir être méchante on se demande bien pourquoi.
Peut-être que ses problèmes avec le communisme et sa signature de la Charte 77 ont aidé ce dissident pour ce prix, à défaut de l'avoir aidé dans sa vie.
Ce recueil de poèmes reprend le nom d'un des poèmes, lorsque son fils revenait de Londres où il avait acheté un parapluie sur cette célèbre place.
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