Big Easy de
Ruta Sepetys. (Genre : Jeunesse, Historique).
Editions :
Gallimard Jeunesse
Prix : 16,50€ (Partenariat)
Année de parution française : 2013
Année de parution originale : 2013
Titre version originale : Out Of The Easy.
.Résumé : Années 50, à la Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, dix-sept ans, n'a pas tiré le gros lot. Fille d'une prostituée qui n'a rien d'une mère attentionnée, elle a grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette ville, surnommée The
Big Easy et pourtant si peu easy, pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts. Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l'argent facile. Mais Jo vaut beaucoup mieux que cela… et ceux qui l'aiment le savent bien.
.Mon avis : Je tiens à remercier les éditions
Gallimard Jeunesse pour ce troisième partenariat. Je connaissais l'auteur de nom, parce que je n'avais pas eu l'occasion de lire «
Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre ». Mais beaucoup d'avis positifs ressortaient de ce bouquin. C'est donc avec beaucoup de joie et d'entrain que je me suis lancé dans la lecture de
Big Easy. Outre la couverture magnifique et le résumé alléchant. J'ai été un peu déçu de ma lecture, bien qu'ayant passé un bon moment dans l'ensemble.
.Dès le début du roman le ton est donné par l'auteure : « Ma mère est prostituée ». On sait alors que
Ruta Sepetys va aborder des thèmes importants qui ont touché les années 50 à la Nouvelle Orléans. Mais avec ce 1er chapitre, on découvre aussi notre personnage principale 10 ans avant l'intrigue même du roman. On se rend compte par nous même, que son histoire va être difficile et semée d'embûches. Josie, depuis sont enfance a une relation très particulière avec sa mère, Louise. Au fond, il y a la relation intime, dans la vie de tous les jours et celle aux yeux du grand public. La 1ère étant horrible à supporter pour Josie, alors que la 2nde est horrible à supporter pour Louise qui se doit de faire bonne figure dans la société. Mais je vous laisse découvrir par vous-même pourquoi…
.Josie est un personnage qui m'a beaucoup plu, même si j'ai mis un certain temps à m'y attacher. C'est une jeune fille en retenu sur ses sentiments, sur ses pensées, sur ses rêves. Elle ne connaît pas son père, haït sa mère, fait le ménage dans un Bordel tenue par Willie et travaille dans une librairie. Même si sa situation est dure, elle croit en ses rêves d'université et de mondanité. Pour moi
Ruta Sepetys a très bien travaillé ses personnages principaux. Que ce soit Patrick, Willie, Cokie, Louise, Jesse, Mr Lockwell et bien d'autres. Les personnages sont un élément clef de son récit parce qu'ils reflètent la société des années 50. Société et surtout quartier français où tout le monde voit tout, où tout se sait et où tout le monde vous espionne. Personnages ayant tous un caractère propre, aucun ne se ressemblent et c'est ce qui fait le charme de ce petit récit. L'auteure a su mettre en avant l'originalité des personnages et les différences qu'ils peuvent avoir pour obtenir un joli panache d'étincelles.
.Ce que je regrette un peu, c'est qu'il ne se passe rien de significatif pendant presque tout le roman. le résumé en dévoile trop… Certes il se passe quelque chose par-ci, quelque chose par-là mais rien de très fou et farfelu, rien qui ne soit exploité à 100% pour ma part. le côté mafia aurait peut être du plus ressortir du roman, cela aurait amené plus de punch et d'énergie. Je ne sais pas, les conflits avec la police, les secrets, les disputes entre les personnes… tout aurait pu être davantage mis en scène pour que le roman soit plus tonique et moins en surface. Parce que oui,
Ruta Sepetys nous dépeint à merveille la Nouvelle Orléans dans les années 50, mais j'en aurais aimé plus. Rien que le côté inégalité entre le quartier français pauvre et le quartier mondain. Peut être s'attarder sur des détails plus significatifs et ne pas tout survoler comme cela a été fait.
.Le gros point fort de
Ruta Sepetys, en plus de ses personnages, c'est son style d'écriture. Elle a cette plume spéciale et authentique qui se lit super bien. On voit qu'elle prend le temps de choisir ses mots, ses phrases. Elle alterne parfaitement bien les phases de descriptions et de dialogues. Et puis on ressent que derrière son écriture, il y a eu tout un travail de recherche (qui sera confirmé dans les remerciements). Des petites références culinaires, un acteur vivant dans les fifties… mais surtout les thèmes. Même s'ils sont loin d'être exploités profondément, elle soulève les points importants de cette société. Mafia, prostitution, inégalités, cambriolages, les « on dit », l'apparence etc.
.La fin m'a beaucoup plu et je me suis dit « pourquoi n'ai-je pas été touché comme ça tout au long du roman ? » Pourquoi toutes ces émotions n'ont pas été mises à profit ? Peut être parce que Josie est une personne réservée, même si elle ressent des choses fortes. Mais ces émotions sont venues d'un autre personnage qui m'a de suite plu, et qui m'a touché à la fin par ses mots et par sa façon de pensée. le petit plus peut être aurait été un chouia plus de romance, mais ce n'est que mon avis. En tout cas je vous recommande ce livre. Mais ne vous attendez-pas à être dans l'action constante. Ce livre est un livre d'apprentissage des fifties au travers de la vie de Josie Moraine, jeune fille de 17 ans que la vie n'épargnera pas.
Lien :
http://enjoybooksaddict.blog..