QUELQUE PART
Tourné vers l'immobile et le parfait des terres
Je n'ai pas vu la mer ni son galop d'écume
S'ouvrir là-bas, monter, se tordre et se détordre –
Je regardais plutôt le ciel changer d'étoiles
Et de nouveau le jour se fondre dans la nuit
NUIT
Rien n'est fini, j'avance encore et je tâtonne
La terre est ivre d'eau, le feu retourne à l'air
L'hiver se fait printemps, l'été mûrit l'automne –
Au bout du jour, la nuit me dresse à voir plus clair
EN DEHORS
Quand tout sera moins pauvre à dire (et que d'écume
La nuit sera la nuit, le jour sera le jour)
Du même adieu taisant l'ivresse et l'amertume
À qui m'aura parlé, je répondrai d'amour