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Citations sur Monde sans oiseaux (49)

La peau du lac frémit, frise, se creuse comme une tôle ondulée puis explose en une immense vague qui asperge toutes les maisons du village sous le cri de ma mère qui me surplombe, petit corps gluant qui vient de ramper hors de sa nuit rouge pour atterrir sur le plancher au bout du cordon qui bat
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Mon père entre dans ma chambre, intrigué par ces larmes, tous les soirs, à heure fixe. [...] Subjuguée, je me tais, narines dilatées. Nos regards se croisent dans l'obscurité. Puis il s'en va, en faisant craquer ses chaussures. Et je ne sais pas encore dire "papa" pour le retenir, alors je joue avec mes doigts de pied qui, eux, ne me quittent jamais.
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Je déplie mes poumons fins comme des peaux de tomate, je vagis. Epuisée, ma mère glisse le long de la couette d'herbes sèches et tombe à mes côtés. Je la regarde à l'envers, maman-montagne-maman, pleine de son odeur.Tant de sensations nouvelles m'assaillent.
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Je ne les supporte plus, tous, leurs vies, nos vies ordonnées, régulières et policées. Je déteste notre joli village aux jolies maisons multicolores, bien droites et propres au-dessus de leur joli reflet. Je hais les jours qui se succèdent, toujours les mêmes. Le temps passe, je grandis, mon destin se dessine au-dessus de l’eau plate, planche après planche, pas après pas : mariage, enfants, promenade, vaisselle… et je n’en veux pas.
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Jour après jour, les yeux du cannibale se collent dans mon dos, ronds et froids, sur un chaque omoplate. Si incrustés qu'un jour ils traversent réellement la fenêtre, mon manteau, mon pull, et je les emporte au collège, pour la journée.Je les sens dans mon dos . De temps en temps je les frottent doucement contre mon dossier.
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Petite maison face au lac. Cabane de planches au ras de l'eau. De l’intérieur, on voit le jour entre les planches, il dessine des lignes qui restent devant les yeux quand on regarde ailleurs, après. Du néon sans matière, du feu rayé sur les choses.
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On ne sait jamais, la dernière fois qu’on voit les gens qu’on aime, que ce sera la dernière fois.
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« Tu verras, en vieillissant, ou peut-être cela te le fait déjà...murmure Jeff.
Mmm ?
- On est de plus en plus sensible à la nature.
Ah ! Je croyais les saisons.
- Non, la nature, le vivant. »
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Les premières années, les ronflements de Jeff m’énervaient.Je sifflais, je le secouais, je le faisais rouler sur le coté, je le réveillais même, parfois, hors de moi: "Tu ronfles ! -Désolé. Je fais pas exprès. Je vais essayer de..."Maintenant, je les attends, je ne peux plus m'endormir sans. Une fois couchés, dos à dos, je respire régulièrement, pour l'entrainer, par mimétisme, et dés qu'ils commencent à résonner, je m'installe dans leur rythme râpeux, caverneux, comme dans un hamac.
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"A cette époque les éleveurs ravis ont fini par trouver la combinaison de gènes idéale qui rend leurs bêtes à la fois amphibies, fluorescentes, autorégénérantes à vie et résistantes aux maladies. Désormais, il leur suffit d'une famille de cochons transgéniques pour exploiter leur viande, par morceaux, à l'infini."
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