Ces enfants auraient dû faire partie de sa vie. Au lieu de cela, ils se sont détachés comme des branches d'un arbre mort, faisant de Mounj un être nu, taciturne et solitaire ; chacun, en disparaissant, a emporté un morceau de lui.
Il a beau essayer, il ne parvient pas à comprendre : qu'ont-ils de plus que son peuple ? Certes, leurs traits son différents, la forme de leur visage, leur silhouette...Mais ils ressemblent beaucoup à des Hommes-droits. Ils vivent comme eux, ils mangent comme eux, ils chassent comme eux. Mounj a même réussi à apprendre leur langage. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont à chaque nouvelle saison plus nombreux tandis que les siens disparaissent ?
Un appât et un piège ! Amener le tueur à sortir de la forêt en lui offrant une proie, sans exposer les Homme-qui-savent.
Bien mieux que la cendre pilée utilisée par les Hommes-qui-dessinent, les Hommes-qui-savent ont recours à des dégradés de jaune et de rouge, ne gardant le noir pour souligner les contours des êtres… Quand les trois ne se mélangent pas pour offrir des nuances proches de la réalité. Les fourrures des fauves sont aussi vraies que nature, les échines des chevaux bougent presque au vent. L’effet de galop est saisissant ; il ne manque que le bruit des sabots sur le sol et les hennissements pour rendre la scène vivante.
"Les humains, quel que soit le peuple auquel ils appartiennent, adorent ou tuent ceux qu'ils croient doués de pouvoirs surnaturels". (p.29)
- C'est beau, dit une femme à sa fille.
Il comprend, à leurs sourires, qu'elles éprouvent le même sentiment que lui, mais il ne comprend pas ce mot, "beau". Il ne l'a jamais entendu, et ne saurait le traduire dans sa langue.
p.53 Mounj ne croit pas à la magie. Au cours de ses longs voyages, il a plusieurs fois eu l'occasion de trouver des explications à des phénomènes que les hommes attribuaient aux forces obscures. Il ne doute pas qu'il y en ait une aussi à cette série de meurtres. Ce qu'il craint par-dessus tout, ce sont les hommes. De quelque peuple qu'ils soient, quand ils sont confrontés à l'incompréhensible, ils retournent leur peur contre l'étranger.
"Dans quelques jours peut-être, une tribu dont il n'avait jamais foulé le territoire auparavant lui prendre la vie, à cause d'une ombre, un être dont la folie ou la colère l'a entrainé, lui, le dernier Homme qui dessine, vers une issue fatale". (citation choisie par Antoine)
pendant son sommeil, il revoit les troupeaux dessinés par la main de l'homme .
Le meurtrier n'est jamais celui que l'on croit.