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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Péri, épouse d'un homme d'affaires et mère de famille, se rend à un dîner de la bourgeoisie stambouliote avec sa fille. En chemin, elle peste contre la circulation démentielle d'Istanbul, la misère et la délinquance. D'ailleurs, elle se fait voler son sac posé sur le siège arrière de la voiture. En coursant les enfants voleurs, elle se retrouve face à un géant drogué et armé. Elle parvient à s'échapper mais lors de la bagarre, le contenu de son sac se répand. S'en échappe une photo d'un homme entouré de trois jeunes filles devant la bibliothèque bodléienne d'Oxford.
Péri arrive à son dîner blessée, avec une robe salie et arrachée mais surtout perdue dans les souvenirs de sa jeunesse ramenés à la surface par cette photo.
La famille de Péri vit dans un quartier pauvre. Mensur, son père est athée et fervent défenseur d'Atatürk contrairement à sa mère, Selma, dévote et radicale. Péri grandit au milieu de conflits permanents autour de la religion. de plus, Umut, son frère préféré, communiste est emprisonné alors qu'elle n'a que sept ans. Depuis cette date, Péri est en éternel conflit avec Dieu. Parfois, elle est hantée par l'apparition d'un bébé dans la brume.
Heureusement, son père qu'elle adore, insiste pour qu'elle aille faire ses études à Oxford, au grand dam de sa mère craignant pour sa réputation.
Dès son arrivée à l'Université, Péri est prise en charge par Shirin, une étudiante iranienne complètement occidentalisée. Plus tard, elle rencontre Mona, une jeune fille égypto-américaine qui assume de porter le voile malgré les remarques désobligeantes des étudiants et de la population anglaise. Shirin, Mona et Péri, respectivement surnommée La pêcheresse, la croyante et la déboussolée. Elles sont les trois filles de la photo réunies autour du professeur Azur, un professeur controversé pour ses méthodes d'enseignement. Mais un homme qui va changer la vie de Péri l'indécise.
Sous l'influence de Shirin, Péri s'inscrit au cours du professeur Azur sur Dieu. Azur choisit ses élèves parmi toutes les croyances et leur impose de se débrasser de leurs certitudes et de débattre avec respect.
Inutile de vous dire qu'Elif Shafak nous régale de discussions sur les religions, l'Europe, la démocratie, les doutes, la place de la femme, notamment musulmane, dans la société.
Passionnant pour le parcours de Péri, une jeune femme toujours dans l'incertitude, l'excuse, cherchant sa place dans la société.
Mais aussi pour le regard toujours perspicace et sans concession d'Elif Shafak sur la société anglaise et surtout sur la Turquie actuelle.
Elle dresse notamment un portrait au vitriol de la haute société stambouliote lors du dîner de Péri . Une Péri, qui, cette fois, ne mâche pas ses mots.
C'est un roman particulièrement équilibré, intelligent mais très rythmé et passionnant. En alternant les chapitres du présent dans cette soirée bourgeoise et le passé à Oxford, l'auteure , en conteuse hors pair, nous donne l'envie de tout savoir su le passé et le présent de Péri.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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J'ai découvert Elif Shafak via ma belle mère et je suis tombée amoureuse de son authenticité, de son franc parlé, de ces femmes qui peuplent ces livres, de ces liens forts au travers du temps et des générations. Ici, en plein Istanbul une femme des classes aisés se fait voler son sac à main et l'apparition d'une photo des ses années à Oxford nous plonge dans ses années de jeunesse loin du monde dans lequel elle vit actuellement. C'est très beau, très juste et tendre.
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Une mère de famille, à Istanboul, se fait arracher son sac (ce qui est important, c'est la photo qu'elle essaye de récupérer), puis rejoint son mari à un souper. Pendant la soirée, on a des flash-backs sur son enfance, et sur ses années d'études à Oxford (la fameuse photo en est la trace).
C'est bien écrit, les personnages sont attachants. En Turquie, Peri est tiraillée entre un père farouche défenseur de la laïcité, et une mère très bigote. A Oxford, elle se lie d'amitié avec deux autres musulmanes : une « dévergondée », et une « pieuse ». Leur professeur les force à se confronter pour susciter le débat.
J'attendais un peu plus de profondeur au niveau religieux, et ça reste finalement un peu superficiel à ce niveau.
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Je suis assez partagée concernant ce livre. Je trouve l'histoire assez lente. Peu de rebondissement. J'avais parfois l'impression de me retrouver devant un débat politique sur la Turquie et bien que j'affectionne beaucoup ce pays, là, certains dialogues n'apportent rien à l'histoire ci ce n'est l'ennui. Une description du pays pour comprendre le concept dans lequel vit Peri, oui d'accord, mais pas à ce point. Cet ennui à créé une certaine distance et un détachement avec le roman. J'ai beaucoup décrocher à certains moments.

Et la fin, on en parle ? Je n'ai vraiment pas compris. J'ai l'impression que ça s'est terminé trop vite, comme si on avait été coupé au milieu d'une scène importante et du coup ça m'a laissé un sentiment de déception. Je me suis dis : Tout ça pour ça. Au final on en reste au même point.

Sinon, les sujets sont super interessants. Ce roman parle en effet de la relation à Dieu, de la confrontation entre l'occident et l'orient, entre la tradition et la modernité. Des sujets d'actualité et par lesquels on peut se sentir concerné.

Elif Shafak a vraiment un don pour l'écriture. Elle s'exprime tellement bien, tantôt poétique, tantôt philosophique, tantôt spirituelle. J'adhère complètement avec le style d'écriture.

J'ai aussi beaucoup aimé le fait qu'on puisse suivre Peri, durant son enfance à Istanbul, puis en tant qu'étudiante à Oxford et enfin en tant que femme adulte, mariée et maman. C'est un personnage très attachant et troublant. Une fille qui s'est toujours retrouvé au centre des conflits religieux, coincée entre deux mondes. Au milieu de tout ça, elle n'a jamais su trouver sa voie, trouver Dieu. Une femme déboussolée, se cherchant et cherchant à connaître Dieu. J'ai aimé cette partie de l'histoire, c'est pourquoi je suis assez déçue de la fin. (J'en voulais plus !)

C'est une histoire assez atypique et je ne pense pas qu'elle puisse plaire à tout le monde. C'est assez philosophique et spirituel et c'est ce que j'ai vraiment aimé. Je ne pense pas ce pendant que ce soit le meilleur de ses romans.
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