LUCIANA : C'est un double manquement que de déserter votre lit
Et, à table, de le faire lire à votre femme sur votre visage ;
Une turpitude bien déguisée reste aussi discrète qu'un bâtard ;
Une parole méchante aggrave les vilaines actions.
Hélas ! à nous pauvres femmes, faites croire seulement,
Car nous sommes pétries de crédulité, que vous nous aimez.
Acte III, Scène 2.
Bien des hommes ont plus de cheveux que d'esprit.
(There's many a man hath more hair than wit.)
Acte II, Scène 2.
L'ABBESSE : Les clameurs venimeuses d'une femme jalouse
Ont un poison plus funeste que la dent d'un chien enragé.
(ABBESS : The venom clamours of a jealous woman
Poisons more deadly than a mad dog's tooth.)
Acte V, Scène 1.
DROMIO DE SYRACUSE : Le Temps est en faillite, il doit plus que ne lui rapportent les saisons.
Pire encore, c'est un voleur ; n'avez-vous pas entendu dire alentour
Que le Temps marche à la dérobée nuit et jour ?
Acte IV, Scène 2.
ANTIPHOLUS DE SYRACUSE : Quelle erreur a trompé notre œil et notre oreille ?
Jusqu'à y voir plus clair, l'incertitude est sûre ;
De l'illusion offerte usons tant qu'elle dure.
(ANTIPHOLUS OF SYRACUSE : What error drives our eyes and ears amiss ?
Until I know this sure uncertainty,
I'll entertain the offer'd fallacy.)
Acte II, Scène 2.
DROMIO DE SYRACUSE : Il n'est jamais temps de retrouver ses cheveux, pour un homme que la nature a rendu chauve.
(DROMIO OF SYRACUSE : There's no time for a man to recover his hair that grows bald by nature.)
Acte II, Scène 2.
Am I in earth, in heaven, or in hell?
Sleeping or waking, mad or well-advised?
Known unto these and to myself disguised?
I'll say as they say, and persever so,
And in this mist at all adventures go.
(Antipholus of Syracuse, Act 2 Scene 2)