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4,08

sur 448 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
°°° Rentrée littéraire 2019 #28 °°°

Ce que je retiens de ce roman noir très réussi, c'est avant tout son incroyable héroïne, la puissante Harley, 22 ans, héritière malgré elle d'un empire criminel construit par son père, mais aussi d'une violence en bandoulière pour laquelle elle est surentrainée depuis son enfance pour être prête le jour où son règne viendra et qu'il faudra prendre possession de son territoire.

Du coeur et des tripes. C'est elle qui apporte toute sa force à une intrigue somme toute classique de guerre des clans emplie de fusillades, de trahisons et de corruption dans une Californie rurale du Nord racontée comme un western contemporain.

3 jours pour tout changer, 3 jours pour trouver une autre voie, 3 jours pour reprendre les rênes à sa manière et vivre sa vie loin des diktats familiaux ou masculins.

La première phrase harponne direct : « J'ai huit ans la première fois que je vois papa tuer un homme. » le récit se fait ensuite très habile, mêlant temps présent et passé de Harley qui nous permet de découvrir son éducation de tueuse d'élite. On s'attache irrémédiablement à cette héroïne à l'humanité profonde, pleine de doutes et de contradictions, animée par une détermination ahurissante, guidée par un féminisme instinctif qui la pousse à diriger un motel-refuge pour protéger des femmes battues, des laissées pour compte victimes de multiples violences.

J'ai dévoré les 600 pages comme une mort-la-faim, chaque fin de ( courts ) chapitres t'injectant une dose d'adrénaline ou de suspense qui te pousse à poursuivre. Même si on comprend assez vite dans quelle direction va se diriger le plan méticuleux de Harley, le plaisir de lecture est là, la fin est belle, entre ténèbres et rédemption. Fascinante Harley au « coeur en fil de fer barbelé » ( traduction du titre original « Barbed wire heart ».4

Lu dans le cadre du jury Grand Prix des Lectrices Elle 2020 ( n°12 )
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Ce roman très noir présente une structure originale alternant le présent concentré en trois grandes journées de la vie de l'héroïne, et le passé qui déroule quasiment une vingtaine d'années de sa vie.

Cette mise en scène en tranches de vies, présentes et passées, choisie par Tess Sharpe, peut surprendre au début, puis on est vite embarqué et les pages tournent à toute allure pour suivre le déroulement de ces trois journées décisives et feuilleter en même temps l'album familial douloureux de Harley.

Harley Jean est l'archétype des héroïnes des beaux romans où les filles sont les vedettes, telles Turtle, Tracy, Angela, Kya et bien d'autres, l'histoire étant toujours installée au coeur de la nature, celle-ci étant toutefois à peine considérée dans le "territoire" de Harley. Son territoire est encore plus sauvage que celui du milieu naturel, c'est celui de la violence, de la drogue, des femmes battues, de la domination de ceux qui se croient forts, de l'humiliation des faibles.

Enfant, adolescente, jeune adulte, elle est confrontée au mal, à la toute puissance de son père, Duke, qu'elle aime en le haïssant, à qui elle obéit aveuglément, jusqu'aux temps où elle va prendre les initiatives et les commandes. Cette relation père-fille est largement travaillée par Tess Sharpe et les nombreuses adjurations à l'impératif, en italique dans le texte, lui rappellent sans cesse qui elle doit être, lui laissant cependant la possibilité de devenir qui elle veut être.

Sur le plan littéraire, il y a assurément des manques, découlant quelquefois sans doute de la traduction, mais les dialogues sont intenses, porteurs de sens, de sang aussi qui coule pas mal au long des pages.

Harley est une belle héroïne qui navigue dans le mal commis autour d'elle, une héroïne qui veut le bien autour d'elle, qui le fait, qui ne veut pas tuer, qui est capable d'abnégation en soulageant les maux des femmes et des enfants martyrisés par les hommes alcoolisés et tellement sûr de leur supériorité sur celles qui ont à peine le droit d'exister.

Racisme, persécutions, violences, haines familiales sont la trame de ce roman dominé par Harley qui en appelle souvent à Dieu qui a aussi son territoire et qu'elle respecte sans croire vraiment à ses interventions, mais convaincue qu'il observe les actes de chaque protagoniste.

Le père, Duke, est aussi une grande figure, terrible et terrifiante pour ceux qui le trahissent, dur et aimant envers Harley, n'envisageant pas cependant l'avenir comme elle. Harley lui laisse ses illusions, agit en ces trois journées qu'elle a mûrement pensées et dans lesquelles elle s'engage avec opiniâtreté, seule, puissante, magnifique.

Le territoire de Harley ne colle pas avec celui de Duke, Tess Sharpe y embarque des lecteurs qui pourront être déroutés, perdus pour certains qui décrocheront sans doute, enchantés pour ceux qui iront au bout de ces trois journées épuisantes.
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Mon territoire fait plus de deux cent cinquante hectares, je possède une scierie, un refuge pour femmes et enfants battues, des labos de meth et pleins d'autres bizness... Mon père règne sur tout ça, et depuis mon plus jeune âge, quand d'autres allaient à l'école, moi j'apprenais à tirer, et à sauver ma peau de tout un tas de situations craignos. Je suis Harley McKenna, j'ai la vingtaine et la possibilité de changer tout ça, de me ranger (un peu ) , de faire les choses à ma façon, et j'ai un Plan... reprendre les affaires familiales ? suivre la voie tracée par son père, se mettre du bon côté de la loi ? Là est la question, la différence entre vous et moi, les cinquante nuances de filles biens, d'héroïnes qui attirent le lecteur.

Moi, j'ai eu des doutes jusqu'au tiers du livre...
Est-on dans un livre pour ados, très (trop) noir, ou dans un roman des éditions Sonatine ? Est-ce que j'aime, ou est ce que je m'ennuie ? Ai-je l'impression d'avoir déjà croisé ce genre de personnage ou pas ? Habile croisement entre ( en vrac ) : My Absolute Darling, pour le côté "nature, personnages violents , père qui prépare sa fille au pire", Breaking Bad ( la série TV ) pour les labos de meth croisés ( pas beaucoup mais un peu quand même ..), et l'auteure Jax Miller (pour la plume féminine trempée dans la violence).
Et puis, tout d'un coup, dans l'obscurité, la lumière, avec ce refuge de femmes battues que Harley et son père subventionent grâce à l'argent sale, histoire de rester fidèle à la mémoire de la maman d' Harley ( laquelle était un coeur pur...) . Ça, et la petite histoire d'amour distillée tout du long, font que l'enfer n'est pas tout à fait l'enfer...
J'ai eu la même impression que pour Betty, oui, l'auteure a du talent , mais moi lectrice, j'éprouve un ras le bol du noir, de ce noir là... peut- être que pour écrire des histoires glauques ou tristes ou noires, il faut les avoir un peu vécues ? Peut- être que ces jeunes auteures sont trop jeunes , trop "neuves" pour raconter des histoires pareilles ? Peut- être qu'elles en font des tonnes... Je n'ai pas la réponse . Je sais juste que sur moi, ça ne marche pas , ça "marchotte": J'ai aimé et j'ai pas aimé...
Comme l'impression d'un roman pour ados qui essayerait de se la jouer Tarentino !
Je lirai d'autres livres de cette auteure pour voir, si c'est irrémédiable ou si je peux réussir à rentrer dans son univers, Son Territoire ...
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Vous prenez Turtle , l'héroïne de My Absolute Darling, puis vous l'imaginez sans son langage à faire pâlir un charretier atteint du syndrome Gilles de la Tourette, vous voilà désormais en présence de notre nouveau petit prodige, j'ai nommé Harley McKenna.

Outre un traumatisme durable, occasionné dès l'âge de huit ans, et dû à la mort violente de sa mère puis à la découverte du vrai visage de son paternel, caïd du coin, gentil psychopathe à ses heures perdues -et des heures de ce calibre, il en a à revendre- tout va bien dans le pire des mondes, le sien.
Formatée à la dure pour succéder à daddy, elle allait lui montrer que l'hérédité en matière de violence avait des limites qu'elle se refusait à franchir, au risque de s'aliéner ce dernier, ce qui, en terme de bonne résolution, arrivait vraiment en toute fin de liste.

C'est qu'elle a de qui tenir, la gamine !
Des gênes qui ne trompent pas.
Un héritage chromosomique prédestiné à envoyer du bois sévère.

Un empire familial, spécifiquement en matière de drogue, ça se mérite.
Deux options, marcher dans les traces gémellaires du père ou s'en affranchir à ses risques et périls.
Outre une construction personnelle plus que délicate, Harley fait accessoirement dans la vengeance qui se mange froid et l'amour contrarié.

Vaste programme s'il en est, Mon Territoire se déguste plus qu'il ne se dévore.
Alternant brillamment présent, sur un court laps de temps, et divers tableaux aux couleurs patinées par le temps, l'album de famille s'égrène doucettement pour finalement dresser le portrait d'une gamine élevée dans la douleur et le ressenti, prémices annonciateurs d'une personnalité guerrière à la détermination sans faille.

J'ai aimé ce rythme faussement indolent, cette construction temporelle loin d'être originale pourtant, ce personnage faillible au destin hors norme.
Une fortune qu'elle se sera construite à grands coups de canif dans le contrat.
Un rapport père/fille orageux qui n'aura de cesse de s'auto-alimenter au fil du temps mais un amour latent qui suinte, malgré tout, par tous les pores de ces deux êtres que tout oppose.

Pour un premier roman, Tess Sharpe fait ici preuve d'une maîtrise narrative époustouflante.
Vous, je sais pas, mais moi, j'ai déjà la carte de fidélité !

Merci à Babelio et aux éditions Sonatine pour ce bienvenue en terr(itoir)e inconnue.
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Ma précédente critique portait sur "Sa majesté des Chats", de Bernard Werber. L'un des principaux personnages, Bastet, est extrêmement sûre d'elle, un peu "puante". Et curieusement, l'héroïne de "Mon territoire", Harley, m'a rappelé Bastet sur bien des points. Toutes deux veulent régner sur leurs sujets et imposer leur façon de faire. Toutes deux ont une très haute opinion d'elles-mêmes. Et toutes deux ne rechignent pas à faire preuve de cruauté quand elles estiment que la situation l'exige. Cependant, il y a quand même une petite différence : Bastet est une chatte parisienne projetée dans un monde post-apocalyptique, et Harley est une jeune femme de 22 ans qui veut reprendre en main les "affaires" de son père, sorte de Parrain du North County, la Californie profonde. Tout au long du livre, de courts chapitres alternent entre l'enfance d'Harley et le dressage qui l'a façonnée, et les trois jours cruciaux où elle va jouer le tout pour le tout afin d'asseoir sa crédibilité en tant que digne héritière. Elle devra pour cela mettre fin à une longue guerre entre les McKenna (la famille de Duke, le père d'Harley) et les Springfield, dont un des membres, Carl, a causé la mort de Jeannie, la mère de la jeune Harley lorsque celle-ci n'avait que 8 ans. Il lui faudra également tenir tête à certains proches collaborateurs de son père, pas prêts à voir une femme prendre les rênes. Mais aussi tenter de tenir à l'écart Will, son amour de jeunesse qu'elle ne veut pas mêler à des activités dangereuses (le pauv'choupi !). Mais ou est passé Duke, au fait ? Au Mexique paraît-il...ben voyons !
L'écriture de Tess Sharpe est facile, il ne faut pas chercher les qualités littéraires dans ce roman, c'est l'action qui prime, et les personnages. C'est assez addictif, pour ma part j'ai eu du mal à le lâcher de temps en temps. Certes il y a des maladresses, par exemple cette façon de commencer les chapitres relatifs à l'enfance et l'adolescence d'Harley par "j'ai x ans le jour où...j'ai cassé la gueule, blessé ou tué machin", d'autres critiques l'ont d'ailleurs également souligné. Et le rythme est parfois très soutenu, on se demande comment elle arrive à faire tant de choses sur une journée, surtout que c'est pas de la broderie ! Mais finalement on s'attache à elle, et on comprend mieux ses motivations en avançant dans la lecture.
Tess Sharpe est une jeune auteure (mais impossible de trouver son âge) qui avait déjà écrit un roman pour ado en 2014 ("Si loin de toi"), et participé à une anthologie de récits féministes. Elle est la fille d'un couple de rockeurs punks, mais là aussi, je n'ai pas trouvé lesquels. "Mon territoire" est son premier roman adulte, et je le trouve très prometteur !
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Voici une solide histoire de haine et de vengeance dans un comté rural de la Californie.
Une effroyable saga familiale dans une guerre de trafics et de conquête de territoire, doublée d'un constat de violence récurrente faite aux femmes et aux enfants.

A Salt Creek, les familles McKenna et Springfield sont en vendetta larvée, avec leur chemin de croix de blessés et de morts.
La jeune Harley McKenna, éduquée comme un commando pour survivre, va tenter de donner un avenir plus serein à sa vie et à sa ville, en imposant autant sa vision des choses que son autorité.

Pas de temps mort en suivant le plan ingénieux de la jeune femme qui prend peu à peu la place de chef de clan. le thriller écrit à la première personne donne une totale proximité au récit, nous faisant vivre tambour battant une élimination en règle des concurrents, doublée d'un règlement de comptes pour exorciser le passé. Par chapitres entrelacés, toute l'enfance de la jeune femme se confronte à la brutalité de son univers familial et à l'étrange mélange d'amour, de haine et de loyauté pour son père.

Un beau personnage féminin à la fois fragile et combatif, rusé et déterminé, utilisant son intelligence face aux stéréotypes masculins de domination.

Âmes sensibles s'abstenir mais un excellent thriller que je conseille.
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J'ai squatté le ter-ter' de Miss McKenna. et me revoilà en terrain connu, j'vais vous raconteur ce que j'ai lu, vous me direz si j'ai trop bu.
J'en reviens clopin clopant, avec de bons souvenirs dans la caboche mais avec un p'tit caillou dans la claquette – faute de santiag. Il fait trop chaud pour ces merdes en peau de serpent en fin juillet t'façon.
Allez y qu'ils disaient, z'allez en prendre plein les mirettes, pis c'est génial, l'héroïne toussa toussa..

Allez, je vais encore engraisser ce salaud de libraire qu'est bien mieux fringué qu'moi (quand on voit le prix d'un poche c'est à se demander comment ils margent..).

Attention la came isole.

C'est pas un truc que dirait pas papa McKenna, qui s'est payé un empire légal grâce à un trafic (de) stupéfiant.
On est dans la pampa 'ricaine ou ce bon monsieur McKenna a su établir fortune et autocratie à l'aide de ce grand outil pédagogique qu'est le calibre .45 .
Mon oncle disait “Depuis que la poudre existe, y'a plus d'hommes forts. T'avais raison tonton mais y'en a des sacrément vicelards.
Du coup Papa McKenna à la façon de Franquin dans ses idées noires va façonner sa fille unique tel un bonzaï pour lui donner la couenne qu'il faut pour survivre dans un milieu hostile ou tout se règle par le sang versé.
J'en dirais pas des masses plus sur l'intrigue car y'a pas de raison que vous fassiez pas briller la caillasse chez votre libraire pour en savoir plus .

J'dirais juste que :

C'est p'têtre l'habitude de la littérature US un peu noiraude un peu sauvage… mais j'ai trouvé le pitch des plus convenus, les personnages (sauf l'héroïne) un peu trop stéréotypes qu'on les voit venir de loueng. (j'prends toujours l'accent marseillais quand j'me met un petit ricard dans la ganache).

J'suis clairement pas le plus fin des limiers mais j'ai trouvé les ficelles si énormes que si elles étaient foutues sur des tampax, les morpions ne pourraient certainement plus faire de saut à l'élastique.
Je passe rapidement sur l'histoire d'amour totalement nian-nian, qui n'apporte rien au récit si ce n'est le quota de love story exigé par l'éditeur pour plaire au plus grand nombre.
NEANMOINS, Il y'a ce sustain, qualitatif, j'fais une ref à la musique car les alternances entre passé et présent sont si méthodiques et bien calées qu'elles ne peuvent rappeler qu'à mon bon souvenir ce bon vieux metronome.

Assorti à un suspense distillé finement et bien dosé tout le long du récit, comme une perf de morphine qui finit par une addiction aux opiacés, j'ai tourné les pages jusqu'au bout, faisant fi des facilités un peu cliché et convenues des choix de l'autrice.

Somme toute un roman noir addictif qui si à trop vouloir flamboyer sur tous les tableaux sent un peu trop l'excès de zèle, brille tout de même par une construction de belle facture et une écriture fluide et évidente.

Un bon petit roman pour l'été, mais ne mérite pas sa place en broché dans ma bibliothèque BILLY à 3 balles.

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Girl Power! La femme dans cette histoire est une protagoniste à part entière et ce roman noir lui rend hommage comme il se doit. Ce fut une bonne lecture, divertissante dans l'ensemble, même si je dois avouer qu'elle n'a pas été à la hauteur de mes attentes, me provoquant par moments quelques absences et bâillements, malgré une action constante.
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Bienvenue dans le North county, pays des paumés, fumeurs de meth et maris violents. Ce terrain vague entouré de forêts, endroit parfait pour installer une caravane-labo, est le terrain de jeu d'Harley, héritière de l'empire de violence construit d'une main de fer par son père Duke, le très redouté chef du clan McKenna. Mais quand un labo explose et que le paternel manque à l'appel, tout se barre en cacahuète... Harley part en guerre contre Springfield, l'ennemi juré de sa famille. Sera-t'elle digne de son père et de son nom ?
Un roman sombre mais pas si noir, finalement, mené tambour battant dans une langue qui n'est certes pas extraordinairement écrite mais qui fait le job. Et j'avoue avoir été entraîné, malgré le petit côté démaguo parfois, un poil too much, mais pourquoi bouder son plaisir ?
Un bon divertissement, avec une héroïne qui décape, parfait pour l'été.
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J'ai enfin découvert ce petit bijou. C'est un superbe portrait de femme forte que dresse ici l'auteur. Cette lecture m'a rappelé d'autres lectures qui montrent une face d'une Amérique assez désolée. le roman est addictif. A découvrir quoi !
Une mention"wahou" à l'éditeur pour la couverture qui est superbe.
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