Le poids des secrets, tome 2 : Hamaguri

Ce second tome du Poids des secrets poursuit l'histoire de Yukiko mais en nous entrainant dans les souvenirs de Yukio. Avec la même douceur, avec la même langueur que pour le premier tome, Shimazaki nous plonge dans la mémoire de Yukio, depuis sa plus tendre enfance jusqu'à son adolescence et à son premier amour, Yukiko. Comme le précédent, ce roman s'attache aux non-dits, aux mensonges, et à leurs conséquences sur les différents membres d'une famille. Une lecture très rapide, mais agréable et douce qui nous éclaire encore un peu plus sur l'histoire des familles Tamagashi et Horibe... et qui m'a fait regretter de ne pas avoir emprunté le tome suivant ! Il me tarde en effet de plonger encore davantage dans les secrets que renferment l'odeur des Tsubaki et le bruit du caillou caché au creux des coques d'Hamaguri !

Dans ce deuxième tome, c'est le personnage de Yukio que l'on suit. Calme, réfléchi, posé. Et pourtant en proie à cette passion dévastatrice. Jusqu'à la résolution terrible du mystère de ses origines et surtout de sa parenté.

Comme le premier opus, cette suite coule d'elle-même. On en apprend plus sur les traditions du mariage japonais et des liens familiaux complexes et parfois oppressants pour l'individualité.

La dernière page tournée, la larme à l'oeil n'est pas loin comme cette impression de tragédie antique contre l'issue duquel on ne peut rien.

Après « Tsubaki », j'ai retrouvé avec le même bonheur, cette écriture d'une simplicité déroutante, dénuée de toute fioriture, du moindre effet stylistique. Pourtant il se dégage de ce texte une puissance indéniable, comme dans le premier tome, cette sensation d'une force à la fois brute et paisible.
Il ne s'agit pas d'une suite à proprement parler, c'est la même histoire qui nous est contée, sauf que cette fois le narrateur est Yukio, le pendant masculin de Yukiko qui prenait la parole dans le premier tome.
Le procédé est efficace, un autre point de vue, de nouvelles pièces au puzzle, et la sensation de comprendre un peu mieux, un peu plus, ces vies brisées par le secret et par la guerre.
Envoûtant.

Un tome 2 tout à fait à la hauteur du premier, mais un retour en arrière dans le temps...
Des personnages tout à fait bien décrits, des ressentis très touchants et des descriptions proches de la réalité.
Une écriture très fluide mais en même temps très sensible.
J'ai encore un peu de mal avec le nom des personnages qui peuvent porter à confusion mais je sens que les secrets sont toujours lourds à porter et ne sont pas totalement dévoilés donc je vais opter pour la suite...

Deuxième volet de la pentalogie Le Poids des secrets. L'histoire nous est racontée cette fois-ci du point de vue d'un des personnages principaux du premier roman, Yukio, qui a connu Yukiko à l'époque de sa jeunesse, l'histoire de leurs deux familles se trouvant entrelacée. On pressent que c'est l'histoire du Japon qui va nous être racontée à travers différents points de vue, pour former un tableau final. Chaque roman est court, le style est sobre et dépouillé. J'ai bien hâte de connaître la suite.

Deuxième volet de la pentalogie d'Aki Shimazaki, le poids des secrets.

Cet épisode commence par un retour dans le passé, comme dans le tome précédent, mais cette fois-ci l'histoire est narrée du point de vue du frère caché et fils illégitime.
On voit à quel point le poids des traditions rigides de la société japonaise d'avant-guerre sont dévastatrices pour le petit enfant et sa construction d'adulte.
A son tour il apprend le secret qui avait entouré son identité. Et on découvre avec plaisir l'enjeu de l'objet (un coquillage) qui donne son titre au roman, et qui, là aussi a une portée symbolique sur le rôle de la mémoire et de la nostalgie dont elle est parfois porteuse.
Pour ma part j'ai un peu moins aimé ce tome, un peu moins dense et plus prévisible à mon goût. Même si ce constat ne m'empêchera pas de poursuivre cette lecture kaléidoscopique.

Alors que "Tsubaki" donnait la parole à Yukiko, "Hamaguri", le deuxième tome du "Poids des secrets", est le récit de Yukio, son ami d'enfance rencontré à Nagasaki où leurs pères travaillaient ensemble dans la pharmacologie pendant la Seconde Guerre mondiale. le texte s'ouvre avec l'arrivée du très jeune Yukio et sa mère Mariko dans une église où ils seront hébergés. Ils s'y réfugient pour fuir les médisances qu'ils subissent car l'enfant est né hors mariage, une situation inacceptable dans le Japon d'alors.

J'étais très heureuse de découvrir ce volet qui complète bien le récit plutôt lacunaire obtenu dans les lettres de Yukiko dans le tome précédent. Il permet aussi de nuancer l'image des hommes japonais que "Tsubaki" pouvait donner puisque Mariko, bien qu'ayant un enfant illégitime, rencontre finalement quelqu'un qui est prêt à l'épouser et à adopter Yukio, leur offrant enfin la stabilité et la sécurité d'un foyer qui ne s'attirera plus les foudres d'une société si conservatrice.

Le dernier point que je veux mentionner est peut être anecdotique mais en lisant que le père de Yukio est mobilisé en Mandchourie pendant la guerre pour mener des recherches sur des médicaments, j'ai été replongée dans mes souvenirs du fascinant spectacle "Egg" de Hideki Noda que j'avais vu au Théâtre de Chaillot en mars 2015 et qui porte sur l'unité 731. Cette unité militaire de recherche bactériologique menait des expérimentations sur des humains au Mandchoukouo pour utiliser des maladies comme la peste, le typhus ou le choléra comme armes ; elle a fait 300 000 à 480 000 victimes.
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Eh bien, je suis vraiment hameçonnée à madame Aki. Deux coquilles de palourdes unies qui renferment un trésor, un voeu d'amour éternel. « Chez les hamaguri, il n'y a que deux parties qui vont bien ensemble. »
Kotokotokoto, qui êtes vous Yukio et Yukiko, que devenez vous?
Les sentiments qui unissent les deux adolescents, qui se sont juré fidélité lorsqu'ils étaient tout petits, se révèlent impossible et tout éclate lors d'événements à Nagasaki.
L'histoire est racontée par Yukio qui adulte, s'inquiète du sort de son amour de jeunesse. Sa mère lui fera une révélation sous la forme d'un coquillage sorti du tiroir de l'oubli.
Encore une fois, lecture magnifique!

Comme pour le premier tome de la série, j'ai beaucoup aimé ce second roman... enfin très court roman, presque une nouvelle.
Là aussi l'histoire tourne autour d'une vieille mère en fin de vie... décidément, il semblerait que les vieilles mères sont bien mystérieuses et aiment garder les secrets.
Mais même avec une récit d'une vie pas très facile, a moins dans ses premières années, je me sens bien dans ce roman. C'est pas forcément plein d'optimisme, mais ce n'est pas non plus pessimiste. Voilà, il a survécu à la bombe et la vie a continué.
Et dans cette époque de confinement, où les mauvaises nouvelles sont bien trop fréquentes, j'ai trouvé très agréable de pouvoir me réfugier dans ce type de bulle.

Le deuxième tome de cette série m'a déconcertée et perdue. Ma lecture a été hachée et j'ai eu de la peine à retrouver les belles émotions que j'avais ressentie dans le premier tome.
Je me suis mélangé les pinceaux, les époques, les personnages, les lieux. Je n'ai pas su me rattacher à l'histoire.
Peut-être qu'il faut lire tous les tomes d'une seule traite pour ne pas perdre le fil et pouvoir créer les liens qu'il faut entre les personnages, leurs rencontres et leurs histoires ?
Malgré tout, la plume reste superbe. C'est pour cela que je lui accorde plus de trois étoiles.