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"Wasurenagusa", nom japonais du "myosotis", symbolisant "Ne m'oubliez pas". A l'image de cette jolie petite fleur bleue, discrète et appréciée des amoureux, une situation peut comporter différentes facettes amenant différentes perceptions.

C'est exactement ce qui se passe dans ce quatrième volet de la pentalogie "Le poids des secrets" d'Aki Shimazaki. Un tome que j'ai vraiment beaucoup apprécié alors que je le débutais avec quelque appréhension, ayant été un peu refroidie par le précédent.

Avec "Wasurenagusa", l'atmosphère poétique du Japon ancestral m'a enveloppée, la magie des mots et l'évocation des êtres ont opéré leur charme. Au coeur du récit, les enjeux de paternité, de maternité et de filiation ; sujet délicat et souvent douloureux. J'ai vécu l'histoire de Kenji, de Yukio et de Mariko avec une intensité à la fois lumineuse et dramatique.

Aki Shimazaki n'est pas la spécialiste des longues descriptions, au contraire. Elle va toujours à l'essentiel, ses phrases sont épurées et légères comme des ailes d'hirondelles. Son style, un rien trop factuel, s'accommode bien finalement de la sobriété japonaise ; ses mots nous marquent durablement. Dans ce tome-ci, la grande Histoire est plus en retrait, au grand profit des personnages et de leurs histoires particulières.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge ATOUT PRIX 2018
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Ici, l'auteur relate le destin d'un homme qui va, au nom de l'amour, ne pas suivre les souhaits de ses parents et renoncer à l'héritage. Amour qu'il vivra des années avec Mariko et ce sera à la fin de sa vie qu'il découvrira la vérité sur ses parents. L'auteur a le talent de relater des évènements historiques tragiques qui ont secoué le Japon et où des hommes, des femmes ainsi que des enfants ont dû mener leurs vies avec le traumatisme, les traditions, les secrets.
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Ce tome est un très bon complément aux précédents et particulièrement au tome 3. Il est raconté par un personnage dont j'espérais découvrir la voix et évoque la nécessité de faire ses propres choix de vie, même si cela doit signifier aller à l'encontre des désirs parentaux...

Il partage avec autres tomes de la pentalogie le thème des secrets familiaux et de leur éventuelle révélation. le titre de la pentalogie prend alors tout son sens…
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Un très beau tome, consacré à Kenji. L'écriture est toujours aussi fine et précise, nous offrant l' histoire de la rencontre entre Kenji et Mariko.
Avec un texte toujours aussi court, Aki Shimazaki nous offre un récit riche et intense, plein de délicatesse. Un bijou.
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Kenji est un jeune divorcé, dont la famille le presse à se remarier. Idée contre laquelle il n'est pas fermé, mais il apprend que son ex-femme a eu un enfant de son second mari. Alors qu'il s'était séparé d'elle pour qu'il puisse engendrer un héritier, il se rend compte que c'est sans doute lui qui est stérile et non l'inverse, et qu'il ne pourra donc jamais avoir d'enfant, une honte qu'on est obligé de taire ! Il rencontre alors Mariko, jeune orpheline qui a en plus eu un enfant hors mariage, mais c'est le coup de foudre. Pourtant la faire accepter par ses parents sera bien compliqué.

Croisé dans les 2 premiers tomes, j'avais regretté qu'on en sache pas plus sur Kenji, ce père et époux modèle qui semblait cacher un lourd secret, une blessure intime. J'ai donc été ravie de pouvoir lire son côté de l'histoire.

Encore une fois, j'ai été séduite par l'écriture, très épurée d'Aki Shimazaki. On a là toute la délicatesse japonaise, avec ce qu'il faut d'intrigue pour nous tenir en haleine et nous faire dévorer ce petit roman d'une traite !
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Quatrième mini livre de la pentalogie "Le poids des secrets" (qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres). Chaque tome présente la vie d'un membre de la famille et l'impact d'un secret de famille sur sa vie. Encore une fois les notions de filiations sont au coeur du roman.
Ce sont des livres dont l'écriture est tout en simplicité, douce, facile à lire, légère et avec beaucoup de retenue et de délicatesse.

J'ai trouvé à ce tome-ci une saveur particulière, plus douce, qui tient sûrement à la personnalité du personnage. Dans les autres tomes c'est un personnage presque immatériel: on en parle, on sait qu'il est là, que c'est quelqu'un de bien, de soutenant, mais on ne le voit pas agir, parler, être réellement présent, un peu comme un fantôme qui passe dans la vie des autres. Que le livre se centre sur lui m'a étonnée, car il n'a pas de lien de sang avec les autres, il est là, mais à part, à côté de.

Je crois que c'est mon tome préféré, même s'ils sont tous bons.

Le mot Wasurenagusa traverse ce tome comme un écho, complété par sa version russe niezabudoka, le myosotis, dont le nom veut dire "ne m'oubliez pas". Et inlassablement, se répercute l'écho "ne m'oubliez pas", "ne m'oubliez pas", "ne m'oubliez pas". Mais comment oublier ou ne pas oublier quelque chose qu'on a jamais su?
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Il y a des jours où on se sent un peu con, excusez-moi l'expression. Comme par exemple quand on lit un bouquin et qu'on s'aperçoit, une fois dévoré, que c'était le tome 4 d'une pentalogie. Et bien c'est ce qui vient de m'arriver avec Wasurenagusa, quatrième opus de la série "Le poids des secrets", et alors je me sens toute bête, d'autant plus que c'était écrit sur la quatrième de couverture. C'est vrai, je ne lis pas systématiquement la partie biographie, ce qui m'intéresse c'est l'histoire. Et là, elle me plaisait l'histoire.

Parlons-en, justement, de l'histoire. Elle est simple, elle se déroule au Japon, en grande partie avant la deuxième guerre Mondiale, c'est de l'amour, beaucoup d'amour, face à l'hypocrisie et à la rigueur des traditions.
C'est un récit court (123 pages) à l'écriture épurée, mais ne vous y fiez pas, c'est en réalité un roman très riche. En effet, sans avoir l'air d'y toucher et avec une grande simplicité, beaucoup de thèmes sont abordés : l'héritage et la filiation, la stérilité masculine, le devoir, l'amour et bien sûr "le poids des secrets". J'ai été touchée par la délicatesse de l'auteure pour aborder tous ces thèmes, surtout je l'avoue, par sa façon de parler de l'amour, ou plutôt des amours, le charnel, le romantique, mais aussi l'amour pur et désintéressé d'une maman pour son enfant (je suis partisane c'est vrai ;p).

Au final, c'est une très beau roman qui se lit très bien sans avoir lu les trois premiers tomes... Ceci dit, comme j'ai beaucoup aimé, je vais lire les quatre autres c'est sûr, et si je vous ai convaincus, vous pouvez même lire la pentalogie dans l'ordre ;-)
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Renouant avec la tragédie familiale intimiste des deux premiers tomes Aki Shimazaki donne cette fois la parole à Kenji « Monsieur Takahashi ». le mari discret du premier tome donne à son tour sa version de l'histoire et apporte sa pierre à l'édifice.
Personnage attachant que cet homme, faible et sans grande envergure dans un premier temps, soumis aux diktats familiaux, puis transformé par son amour pour Makoto.
La cellule familiale japonaise, le poids des traditions, le statut de la femme, les sujets abordés sont nombreux et malgré la brièveté du roman, l'auteure arrive encore une fois à livrer un texte dense, abouti et émouvant.
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Tout commence par le son grêle d'une clochette qui tinte au vent, un vent frais qui caresse la joue du vieux et paisible Kenji Takahashi, emporte au loin ses souvenirs pour les éparpiller sur un champs de myosotis (wasurenagusa).
Sa vie durant, Kenji a cherché le bonheur. Avec ses petits moyens, il se débat contre les traditions familiales, les mariages arrangés dans le but d'assurer une descendance, les interdits d'une société japonaise corsetée. Il se débat contre lui-même aussi, car souvent il atermoie, il hésite, il appréhende… Un combat hésitant pour imposer Mariko aux regards des autres. Mariko, cette « femme douteuse ». L'amour de sa vie.
Le vieux et paisible Kenji en a fini avec les projets d'avenir. Il est temps pour lui de se retourner, et de se souvenir de toute une existence, faîte de grands drames, d'épreuves, et d'une accumulation de petites joies ; une existence faîte de hasards et de décisions irréversibles… Et toujours l'image de ces myosotis, ces fleurs si belles, si délicates, si vulnérables, qui jalonnent chaque moment de sa vie…
Kenji découvrira un peu par hasard, un peu aussi grâce à un destin facétieux un vieux secret de famille tout à la fois dérisoire et terrifiant. Une hypocrise de plus, un mensonge de plus… Kenji aura un bref moment de révolte, mais la sérénité du sage, la quiétude de celui revenu de tout, finira par l'emporter.
Tout s'achève par un bouquet de myosotis emporté doucement par le courant d'une rivière.
Un grand petit livre, comme d'habitude ! le torrent des passions, une vie furieuse, la violence des interdits racontés avec des mots simples et une douce musique. Comme on se sent proche des héros de la fragile Aki Shimazaki.
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Chacun des cinq petits livres de cette pentalogie sont si petits qu'ils pourraient se cacher subrepticement sur l'herbe du jardin ; les fleurs, insectes, oiseaux, etc... qui sont très délicatement représentés sur chacune des pages de couverture nous invitent à pénétrer dans l'art du zen transparaîtssant dans l'amour que porte le Japon au vivant.

Le quatrième livre ne déroge pas à la règle, avec Wasunegura. Ce sont les fleurs de myosotis qui sont à l'honneur, et toujours un personnage qui se raconte,  donnant ainsi une énième version de l'histoire de départ,  la complétant aussi.

Les phrases sont souvent courtes comme des haïkus, et c'est très plaisant à suivre.
Notre respiration de lecteur y est comme facilitée....

C'est le sort cruel qui a été réservé aux chrétiens japonais qui est ici narré, ainsi que le poids écrasant des conventions sociales rendant plus explicite encore la souffrance des personnages, et les non-dits.

Dommage que la fin de chaque ouvrage soit l'occasion d'une gigantesque révélation concernant l'origine biologique du narrateur,  à force ça fait beaucoup de révélations qui se ressemblent. Pourquoi se sentir obligée de dévoiler des secrets de famille à chaque coin de livre ?
Lien : http://justelire.fr/le-poids..
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