Le poids des secrets, tome 4 : Wasurenagusa

Aki S continue dans ce livret qui entre dans la pentalogie du Poids des Secrets, encore une fois dans cette histoire des années trente et quarante. Au temps où les Japonais s'installaient de gré ou de force en Asie continentale.
Cette histoire est lourde indiscutablement.
Aki décortique ainsi l'histoire de son pays, une histoire secrète, pesante, enfouie, mais qui du coup n'a pas fait son oeuvre...
L'écriture reste belle, sensible, colorée, à fleur de peau. J'ai trouvé cet opuscule plus nostalgique que les autres.

Quatrième volet de la pentalogie le Poids des secrets. C'est maintenant au tour de M. Takahashi, le mari de Mariko et le père de Yukio, d'apporter sa pierre à l'édifice des apparences et des secrets. Il nous raconte sa rencontre avec Mariko, et comment il fut envoûté par cette belle jeune femme, leur mariage l'amenant à rompre avec ses parents, opposés à cette union. Il fera une découverte surprenante. Très bon.

Avec ce quatrième volume du "Poids des secrets", tout le talent envoûtant d'Aki Shimazaki. Reine de la pentalogie, cette autrice parvient à écrire de courts romans qui forment un tout toujours surprenant. Dans un court volume de 100 pages, elle est capable d'embrasser 60 ans de la vie d'un de ses personnages en faisant exister dans son ombre les protagonistes des quatre autres romans. Et tout cela en nous donnant à comprendre la société et la culture japonaise. Quel talent !
Ce quatrième roman éclaire la face cachée des précédents romans (et j'imagine que cela fait le même effet en les lisant dans un autre ordre) et nous permet de ressentir le poids des traditions dans les grandes lignées japonaises. Avec Aki Shimazaki, si le poids des secrets est lourd à porter, il est aussi admirablement dévoilé.

Dans ce 4ème tome, c'est au tour de Kenji, le père adoptif de Yukio, de se pencher sur sa vie passée.
Il est devenu un vieil homme sage et il retrace son existence avec ses joies mais aussi les choix douloureux qu'il a dû faire pour imposer sa femme Mariko ainsi que son fils adoptif Yukio à ses parents.
Tous les tomes se recoupent et c'est avec joie que l'on rassemble les pièces du puzzle même si par moment j'aurais eu envie de tracer l'arbre généalogique de la famille de Yukiko et Yukio pour m'y retrouver plus facilement :-)
Svp laissez vous tenter c'est si beau ;-)
Et puis toujours tous ces mots de japonais en lexique (moi qui y ai été j'adoooore cela) et cet hymne aux fleurs ;-)
Juste magnifique ;-)

De manière étonnante, c'est pour le moment le tome du "Poids de secrets" avec lequel j'ai le moins accroché.
Pourtant l'histoire est intéressante et le personnage principal, le dindon de la farce des autres tomes, vraiment gentil. Mais il lui manque un je ne sait quoi qui fait qu'il m'a semblé pratiquement transparent. Comme s'il se sacrifiait pour que tout le monde soit heureux en s'effaçant tellement qu'il n'en existait plus. Il prend un peu de poids à la toute fin du roman, mais c'est malheureusement un peu tard. C'est une impression étrange, mais cela ne m'empêchera pas d'enchaîner avec le dernier tome de cette série.

Au soir de sa vie, Kenji Takahashi se souvient des personnes qui ont traversé sa vie. Ses parents, d'abord, dont il était le fils unique, et qui l'ont élevé dans l'optique de faire de lui le digne héritier de leur illustre famille. Sa nourrice ensuite, Sono, douce, attachante, qui a illuminé son enfance un temps de sa présence avant d'être éloignée par sa mère car jugée ''d'origine douteuse''. Puis Sakoto sa première femme accusée à tort d'être stérile donc incapable de perpétuer la lignée. Et enfin Mariko et son fils né hors mariage, Yukio. Pour eux, ils bravent l'intransigeance parentale et rompt avec ses parents qui jugent la jeune femme indigne de leur fils. Déshérite mais enfin père de famille, Kenji va suivre le cours d'une vie illuminée par l'amour, assombrie par la guerre; un long fleuve pas toujours tranquille et qui lui réservera encore une surprise de taille quand lui sera dévoilé le lourd secret que lui cachaient ses parents.

Quatrième tome de la pentalogie d'Aki Shimazaki et quatrième voix. Ici Kenji Takahashi passe de personnage secondaire à héros principal. Cet homme discret, hésitant, raconte ici son parcours fait de hauts et de bas, le poids des traditions qui a pesé sur lui jusqu'à ce qu'il réussisse à s'en détacher pour suivre la voie du bonheur. Pondéré, obéissant, il va être transformé par son amour interdit pour une femme ''douteuse'' et sa paternité d'adoption. le fil conducteur du récit est le Myosotis, wasurenagusa en japonais, une fleur qui signifie ''Ne m'oubliez pas'' comme le symbole des personnes qui nous sont chères et qui laissent leur empreinte malgré le temps ou les séparations.
Encore une fois, l'écriture poétique de l'auteure fait mouche. En peu de mots, peu de pages, elle sait décrire la délicatesse, la douceur mais aussi la passion et le tumulte des sentiments humains. Chaque volume est un moment magique, une parenthèse enchantée et enchanteresse. Peu à peu, les secrets, les non-dits, les hypocrisies sont mis à jour, les pièces du puzzle s'assemblent et font apparaître le tableau d'ensemble de cette formidable saga, toute en beauté et en tristesse. Une oeuvre douce-amère qui se termine avec le cinquième tome, Hotaru. Les lucioles vont succéder aux myosotis...A suivre.

Chaque tome est un régal, tant sur le plan de l'écriture qui est fluide et magnifique, que sur le plan de l'intrigue qui est douce et complexe et s'intensifie de tome en tome! On entre au coeur d'une "famille", ou plutôt de deux familles, qui sont liées en apparence de façon superficielle mais finalement peut-être plus... Et dans chaque famille, chaque membre cache un lourd secret... C'est une longue et belle histoire de famille, mais aussi très triste. La mélancolie et la gratitude avec un fond de bonheur sont présents de façon étroitement mêlée dans chaque tome... J'ai fini Wasurenagusa et hélas il ne me reste plus qu'un tome pour aller au bout de cette merveilleuse chronique familiale...

Ce volume est raconté du point de vue de Kenji Takahashi et je crois que c'est un de mes préférés.
Le lien avec sa nurse Sono est très beau et la question de l'hérédité et des secrets de famille très bien abordés.

Un autre beau tome, dans lequel on en apprend plus sur monsieur Takahashi, un homme qui est l'héritier d'une famille illustre, qui compte sur lui pour avoir une descendance. Hélas, il est stérile. les choses pourrait toutefois changer pour lui lorsqu'il tombe amoureux de Mariko, qui a un passé trouble, mais qui a un fils, le petit Yukio. La famille de Kenji n'est cependant pas ouverte à voir leur fils marier une femme "aux origines douteuses", une insulte grave dans la culture nippone. Kenji décide de marier Mariko et adopter Yukio malgré tout.

Un autre très beau tome sous le soleil du Japon avant, durant et après la deuxième guerre.

« le poids des secrets » d'Aki Shimazaki . Cinq courts romans autour d'un même groupe de personnages marqués à la fois par les tragédies de l'histoire du Japon (le séisme de 1923, les pogroms contre les coréens, la bombe de Nagasaki) et les drames familiaux ,centrés autour de la filiation et de l'énigme des origines . Comme les ravages de la radioactivité les effets mortifères du mensonge passent d'une génération à l'autre et ,au fil des révélations bouleversent leur destin. La narration dans chaque roman nous fait découvrir le point de vue de chacun des personnages . L'omniprésence d'objets symboles ( fleurs , oiseau ,insectes ,coquillage) apportent une touche de grâce et de poésie très japonaise.