Kenji se souvient, la difficulté à s'affranchir de l'emprise de sa mère, des obligations imposées au riche héritier de la famille Takahashi, de la tradition qui suggère de répudier son épouse après trois ans si elle n'a pas donné d'enfant.
Seul réconfort, sa vieille nurse Sono.
C'est dans l'orphelinat d'un prêtre catholique qu'il a ensuite rencontré Mariko, l'amour de sa vie et son fils Yukio. Heureux, il s'émerveille devant le travail d'un couple d'hirondelles.
Les cinq livres de cette pentalogie concernent les mêmes personnes aux mêmes époques et peuvent se lire dans n'importe quel ordre. C'est amusant d'imaginer comment serait appréhendée l'histoire dans un ordre différent.
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Et un tome de plus ! Tout aussi plaisant.
On poursuit l'aventure avec Kenji, le mari de Mariko, qui lui aussi porte un fardeau douloureux.
Kenji est un homme bien, c'est un beau personnage. Il est bienveillant et attentionné envers son entourage. Il entoure Mariko et Yuko d'un amour sincère et le cadre serein qu'il leur offre n'a pas de prix pour Mariko.
Ce n'est pourtant pas facile non plus pour Kenji. La pression familiale est énorme en tant qu'héritier. Au Japon (ici dans la première moitié du 20eme siècle), on n'est pas libre de choisir avec qui on veut se marier. C'est la famille qui décide, l'épouse doit justifier ses origines familiales, et il faut engendrer un héritier. Faut-il suivre avec soumission l'avis parental ou s'y opposer au risque de rompre toute relation ?
L'auteure aborde avec justesse et finesse les thèmes délicats de la stérilité et de l'adoption. Si ce sont des situations qui devraient plutôt inspirer la compassion, je découvre dans cet opus qu'au Japon, la stérilité était plutôt vécue comme une véritable honte, l'humiliation d'éteindre une lignée, de ne pouvoir offrir une descendance à l'héritage familial. de même, vont être qualifiées de « douteuses » les origines d'un enfant adopté ou ayant grandi dans un orphelinat, un dénigrement affiché violent qui peut malheureusement entraver ou empêcher un projet de vie.
Le couple formé par Mariko et Kenji est touchant. Ils sont un pilier l'un pour l'autre pour ne pas basculer dans la dépression, mais au contraire avancer sereinement avec des moments de bonheur malgré les intransigeantes coutumes et traditions ancestrales japonaises.
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Kenji Takahashi, personnage croisé dans les autres tomes du cycle "le poids des secrets" est le personnage central de ce court roman. L'auteure confronte ce personnage à la stérilité masculine : sujet tabou dans les familles traditionnalistes japonaises. Au-delà de ce sujet, nous découvrons un homme plein d'humanité et épris d'un amour sincère pour une femme et son enfant rencontrés dans un orphelinat. Ce roman aborde des sujets graves mais avec douceur et tendresse.
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4ème tome de la série et toujours le même charme, le même mode hypnotique, le fil cette fois est le myosotis ou en anglais « Ne m'oubliez pas » tout un programme ! le voile se soulève et je vois mieux les tractations qui mènent aux drames, depuis la bombe, la guerre, les camps, les persécutions…. Ça semble bien sombre mais, à la manière de l'auteure c'est le contexte, c'est l'histoire d'un pays qui modèle les vies des personnages sans voyeurisme, avec tact et simplicité. J'aime la lutte contre les interdits japonais et la culpabilité qui s'en suit et quand on atteint les destins qui se répètent, les liens inconscients qui persistent, là ça me parle. Je partage ses idées de transmission entre les générations qui sont juste romancées mais qui prennent sens. Que c'est beau !
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J'ai beaucoup plus apprécié ce roman que le tome précédent. Je retrouve un peu l'émotion qui m'a manqué à la lecture du tome 3.
On suit, comme les tomes précédents, les secrets de cette famille.
J'ai toujours plaisir à retrouver les personnages. Même si ce n'est que pour quelques pages.
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Le poids des secrets ou cinq romans qui relatent une même histoire. Cinq narrateurs qui, chacun a sa façon, ont vécu dans leur chair ou découvert à travers les générations une même époque de l'Histoire contemporaine, celle du Japon victorieux et tortionnaire en Corée et en Chine, puis du Japon supplicié et anéanti de Hiroshima et Nagasaki. Cinq récits, cinq expériences, cinq sensibilités pour exprimer les multiples nuances de l'âme humaine dans une famille confrontée à l'adversité, aux préjugés, aux relations ambigües ou tourmentées. Une histoire à la trame complexe et au style fluide.
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Dans ce tome 4 du Poids des Secrets, l'accent est mis sur l'histoire de Kenji Takahashi, mari de Mariko, père adoptif de Yukio.
L'histoire d'un homme, sensible et éperdument amoureux et qui par amour pour Mariko renonce à son héritage et s'oppose à ses parents.
Le poids des traditions dans ce Japon d'avant guerre est énorme. C'est aux parents que revient le choix d'une épouse pour leur fils. La décision que prend Kenji résonne comme une vraie rupture, un acte de rébellion.
Beaucoup de douceur et de délicatesse pour dire l'amour, celui d'un coup de foudre, celui qui s'impose.
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“Le poids des secrets”, 5 petits volumes(une centaine de pages chacun), pour les cinq facettes d'une même histoire vue à travers cinq personnages dont la vie est liée, croisée avec à la base, des secrets que l'on découvre au fil des pages, sur fond d'histoire du Japon, la seconde guerre mondiale, la bombe de Nagasaki, les rapports difficiles entre Japon et Corée, et le racisme dont souffrirent les coréens exilés au Japon...Un auteur japonais que j'ai découvert, une écriture fine et sensible qui dit de façon légère des choses graves avec une attention constante à la nature et un ressenti des personnages énoncés avec cette simplicité qui donne le ton si particulier de l'univers de l'auteur (et pour autant que je puisse en juger, je n'en connais que trois, des auteurs japonais) . Ce n'est jamais pesant, c'est poétique et léger, très pudique, très doux... Un bonheur de lecture ...Si vous lisez le premier , vous n'aurez qu'une envie : lire la suite...
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