AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sous le Lierre (8)

- Un jour, je dirigerai ce domaine, car je n'ai pas de frère. Il est de mon droit, il me semble, de connaître ce que savent les miens.
- Un jour votre époux dirigera ce domaine. Vous réaliserez que c'est là le plus grand secret à déterrer, et qu'il n'est pas enseveli bien profond : vous êtes née femme. Ce sera bien assez, de lutter avec cela tous les jours.
Commenter  J’apprécie          50
L'obscurité ! Ne faut-il pas être bien sot pour la craindre, alors qu'elle n'a, après le coucher de soleil, que la franchise de se montrer sous son vrai visage ! Elle est là, toujours, rampant sous les tables, même dans les meilleures maisons. La lumière n'est qu'une illusion.
Commenter  J’apprécie          50
Mais ils ne savent pas ce qu’Aljabbar sait. Ils n’entendent pas le roulement sauvage de nos cœurs accordés. Le cri féroce que nos mutismes partagent. L’éclair de ce rire qui secoue, sous la surface, nos mépris jumeaux. Ce que nous sommes, lui et moi, à l’intérieur, et d’autant plus lorsque nous volons vers l’abord ensemble : des titans, des comètes, des esprits ensauvagés.
Commenter  J’apprécie          43
Ma conviction est, sans partage, qu'il vaut mieux demeurer aussi petits que nous le sommes à présent, plutôt que de risquer de ne plus jamais nous faire grands qu'à moitié.
Commenter  J’apprécie          30
Il n'y a des exploits que l'on ne tente jamais qu'une fois. Une seule.
Le plaisir de l'anticipation est une mort en soi.
Commenter  J’apprécie          30
Le monde se construit dans l'aubier, mon enfant. Dans le bois vert, jeune, riche de sève. Il est vif, mais il est tendre, aussi. L'alburnum est d'une grande importance pour la vie d'un arbre, évidemment, mais ce qui forme le pilier des spécimens vénérables, c'est le duramen. C'est le bois qui a survécu aux ans, aux intempéries, aux tempêtes. Le 'bois du cœur', Ivy. Il est sombre, terne, vieux et mort. Mort, dit-on. Mais il subsiste, il demeure sans se corrompre, il résiste ; c'est lui qui structure et sous-tend toutes choses. Et c'est lui seul, cercle après cercle, qui bâtit les géants. C'est de sa matière dont sont faits les siècles, et les légendes. Même un être jeune, nouveau-né, vient au monde avec cela : un axe de duramen ; l'héritage de ces cercles qui forment les arbres centenaires, et les familles qui ont grandi, lutté et prospéré sous leurs branches.
Commenter  J’apprécie          30
Il me semble évident que les ressortissants de notre caste sont si occupés à observer en louchant la façon dont ils mettent leur nez en l’air qu’ils ne voient plus, par conséquent, plus loin qu’icelui en bien des matières. Il ne me reste plus qu’à découvrir par quel moyen, aussi mystérieux que nos ‘divinités agraires’, ils ont réussi à rendre cette tare héréditaire. La première partie de cette énigme pourrait résider en ce simple fait : ils ne cessent de loucher sur leurs propres appendices nasaux que pour déporter ce strabisme convergent sur les appâts de tout ce qui porte bellement jupon ; ceci, bien sûr, dans l’espoir de leur vendre un autre appendice de leur arsenal, (celui que l’on pourrait nommer ‘caudal’ s’ils étaient des requins et non des goujons !) et d’engendrer avec entrain d’autres bigleux de leur sorte. J’espère que la guerre épargnera notre Angleterre, à l’avenir ! Ou qu’elle comptera, du moins, sur la roture pour ce qui est de viser les ennemis, parce que la noblesse me semble désormais perdue pour l’archerie et le tir de précision.
Roule, Britannia, ta fosse est droit devant !
Commenter  J’apprécie          30
Parfois, les chemins sont simples à définir. On a le choix entre des choses bien dissemblables, clairement différentes. Une rose est belle, son parfum délicieux, on peut tailler ces buissons-là pour les diriger ; mais rien n'est parfait, et les rosiers ont des épines. Le lierre dont tu tires ton prénom, Ivy, possède en apparence moins d'attraits. Il n'a pas de parfum, il n'en fait qu'à sa tête, ses fleurs sont insignifiantes, il ne donne pas d'ombre, mais...  il meurt là où il s'attache. C'est une plante loyale. Le lierre ne meurt pas seul, toutefois : il tue son hôte. Il faut se demander, alors, comment et où l'on veut vivre. Sous l'ombre d'une tonnelle couverte de roses, dans leur merveilleux parfum, mais sans les empoigner à cause des épines. Ou sous le lierre, sous les grands ombrages sous les branches, donc, dans une étreinte qui est fidèle, mais plus forte et mortelle qu'un étau.
Commenter  J’apprécie          20


    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (43) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La fantasy pour les nuls

    Tolkien, le seigneur des ....

    anneaux
    agneaux
    mouches

    9 questions
    2493 lecteurs ont répondu
    Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}