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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alan Sillitoe essaie de nous mettre dans le cerveau d'un ado rétif à toute forme d'autorité. Smith, 17, et son pote vont piquer la caisse d'une boulangerie. Après plusieurs interrogatoires, le policier "à face d'Hitler" découvre des "biftons" qui sortent de la descente de gouttière de chez la mère de Smith, un jour de pluie. Smith est embarqué pour la maison de correction.
"Gras-du-bide", le directeur de la maison où Smith est placé, s'évertue à le faire courir trois fois par semaine pour qu'il gagne la compétition du ruban bleu.
Mais il ne connait pas le vécu de Smith, avec un père cancéreux trompé par la mère qui s'envoie des gigolos. Smith a dû s'interposer plusieurs fois entre ses deux parents qui se frittaient.
Gras-du-bide le gonfle avec ses leçons de morale sur l'honnêteté :
Smith n'a pas la même notion de l'honnêteté, et le jour de
la course.....
.
Ce petit ouvrage est agréable à lire.
Et on se met à penser :
"Mais qu'y a-t-il dans la tête d'un mauvais garçon, quand il déclame que :
"mon art, c'est de me rebeller, comme l'a fait P'pa quand il a foutu les médecins dehors" ?
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Après avoir cambriolé une boulangerie, le narrateur qui a 17 ans, se retrouve en maison de correction. le directeur de la maison de correction l'incite à s'entraîner afin de participer et de gagner la course de fond des maisons de correction. le directeur croit dans la capacité de son poulain et lui dit dès le départ : «Nous voulons du bon boulot honnête et aussi de bons résultats en sport ». Mais le narrateur n'a aucunement envie de gagner cette course et laissera tout le monde croire qu'il va faire le nécessaire pour gagner cette course sachant qu'il n'en a pas l'intention et n'obéira au final qu'à ses propres règles.
Petit livre facile à lire, mais sans plus pour moi.
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Mot de l'éditeur
"Les huit nouvelles rassemblées dans ce volume nous offrent des échantillons très divers du remarquable talent de conteur d'Allan Sillitoe. "

Effectivement, ce recueil est un florilège de nouvelles populaires et vivantes, d'une tendresse souvent en mi-teinte - une certaine noirceur n'est jamais très loin.

Neuf nouvelles à grignoter:

L'oncle Ernest, ou comment un vieil homme d'une solitude désespérée retrouve son souffle en offrant à manger à deux petite, et comment cette étincelle va lui être retirée;

Le maître d'école, ou lorsque celui qui rêve par la fenêtre n'est pas l'élève au fond de la classe, mais un professeur amoureux d'une inconnue, vendeuse dans le magasin d'en face

La gravure du bateau de pêche: sans doute ma préférée - un homme séparé de sa femme revoit celle-ci quelques années plus tard - appauvrie. Elle lui demande de lui donner une gravure, il accepte. Elle le revend à une boutique. Il l'achète. Et rebelotte. Ultime lien, survie artificielle dans la solitude, dernier rempart contre des vagues de remords.

Le Match: ou comment la défaite de l'équipe favorite d'un mari brutal va empoisonner une soirée en famille.

L'arche de Noé - péripéties de deux gamins à la fête foraine pour un tour de manège gratuit

Grandeur et décadence de Frankie Buller - Comment un petit caïd un peu fantasque finira brisé

Le déshonneur de Jim Scarfedale - Épouse manipulatrice et mère possessive ne font jamais bon ménage

Un samedi après midi - comment un gamin devient le témoin d'un suicide

La solitude du coureur de fond - vengeance d'un détenu doué pour la course et terriblement lucide contre le directeur de la prison et les espoirs de médailles de ce dernier.

Les récits sont vivants, dynamiques, ponctués d'argot anglais (de précieuses notes de bas de page guident le lecteur). Une belle escapade, remuante, dans l'Angleterre populaire des années 50.
Lien : http://lelabo.blogspot.com/2..
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Un jeune délinquant se retrouve en maison de correction en GB dans les années 50. On lui propose de s'entraîner pour concourir à un championnat. S'il le gagne, sa peine sera allégée.
Le roman est un monologue intérieur pendant les courses d'entraînement. Pour être fidèle à ce qu'il est, à son monde, il perd volontairement la course.
Roman social du mouvement des "angry men", ce court roman offre la possibilité de réfléchir aux questions de la fidélité que l'on se doit et du monde auquel on appartient. J'ai vu le film inspiré de ce livre dans les années 80 et je ne l'ai jamais oublié.
L'écriture et le discours ont vieilli mais les questions à se poser sont toujours modernes.
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Ne vous fiez pas au titre. Il n'est pas question de marathon à la Forrest Gump, ni de réflexion sur l'effort ou la volonté, le dépassement de soi, la soif de victoire et la peur de l'échec.
Ce récit à la longueur d'une nouvelle, raconte comment un jeune garçon se retrouve un jour en maison de correction.
L'Amérique des années 50, une jeunesse explose, c'est le baby boom de l'après guerre. Elle n'a plus de repères et ne se reconnait pas dans cette société qui fonce, tête baissé, vers l'opulence du confort technologique et du plein emploi. Ce mal être est parfaitement disséqué dans ces quelques pages.
On pense instinctivement à deux romans parus à la même époque et évoquant les mêmes problèmes. « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » de Harper Lee (pour l'ambiance sudiste) et surtout le chef d'oeuvre de Salinger, « l'attrape-coeur ». Avec cette différence que le style employé par Salinger (le roman est raconté à la première personne en utilisant le vocabulaire, les expressions et la syntaxe approximative d'un gars de 15 ans) se digérait mieux que la volonté de Sillitoe de « faire jeune ».
Mais pourquoi un tel titre pour un tel sujet ?
Tout simplement parce que le directeur de la maison de redressement où échoue l'adolescent entend faire bonne figure en permettant au jeune héros de s'entrainer pour participer à une compétition de course de fond, espérant remporter une belle coupe pour le faire-valoir de son établissement. D'emblée, le narrateur prévient : qu'est-ce qui l'empêcherait, un matin brumeux, de continuer à courir comme un évadé ?
Alors, comment se termine l'histoire ? Va-t-il mettre ses idées à exécution ou participer à la compétition ? Et dans ce cas, gagnera-t-il ? le voudra-t-il ?
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