Citations sur Ils ont fait l'Histoire, tome 5 : Napoléon (1/3) (28)
[Plateau de Gizeh, 21 juillet, lever du jour.]
Soldats ! Vous êtes venus dans ces contrées pour les arracher à la barbarie, porter la civilisation dans l’orient, et soustraire cette belle partie du monde au joug de l’Angleterre. Nous allons combattre, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent !
[Malte, 14 juin 1798]
- Je déclare l’Ordre de Saint-Jean dissous, et ses richesses et ses biens iront dans les caisses de mon armée.
- Vous osez touchez à notre ordre ?
- La République est contre la chevalerie et l’esclavage. Je libère donc les barbaresques que vous teniez aux galères.
[…]
- Les chevaliers étaient furieux de vous voir faire retirer leurs armoiries de l’île.
- Vous savez bien Monge, que sur le plan militaire, Malte occupe une place stratégique de choix. Et il s’y trouve la plus grande imprimerie du monde. Il faudra tenir cette île coûte que coûte.
- Des esclaves libérés pourront nous servir d’interprètes en Egypte.
- J’y compte bien.
[Mars 1797, route de Trieste.]
- Quand Carnot m’a dit : « Bernadotte, rejoignez Bonaparte avec l’armée de Sambre-et-Meuse », j’ai obéi en bon républicain.
- Mais vous doutez que Bonaparte soit un vrai républicain.
- Il a 26 à 27 ans et veut paraître en avoir 50. Cela ne me dit rien de bon pour la république. Surtout qu’il se comporte en autocrate, en proconsul, ne tient pas compte des ordres qu’il reçoit du Directoire et agit partout en maître.
- Vous qui portez « Mort aux rois » tatoué sur le bras, il a donc tout pour vous déplaire.
- J’ignore s’il a des ambitions de souverain, pour l’instant, il fonde des républiques, pas des royaumes. Et puis c’est un génie sur le plan militaire. Et aussi un chef qui est aimé de ses hommes.
- Mais vous ne l’aimez pas.
- Et c’est réciproque. Cependant, je respecte le chef militaire. Il m’a nommé commandant de la quatrième division qui doit marcher sur Vienne. Alors je lui obéis.
[27 mars 1796, sur la route de Nice]
Sachez aussi, messieurs, que j’ordonne ou me tais.
« Soldats, vous êtes nus, mal nourris. Le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience et l’ardeur que vous montrez du haut de ces rochers sont admirables, mais ne vous procure aucune gloire. Aucun éclat ne brille sur vous. Je peux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. Vous y trouverez honneur, gloire et richesses, soldats d’Italie, manquez-vous de courage ou de constance ? »
- Diable d’homme ! On le suivrait en enfer.
- Pour l’instant, il ne demande que de le suivre en Italie.
[Barras à Bonaparte, 13 vendémiaire, an IV]
- Tu as sauvé la Convention.
- J’ai sauvé la République.
[Carnot à Barras à propos de Bonaparte]
- Il m’agace, ce jeune homme.
- Moi, il m’inquiète. Même si je l’admire. Aussi, je le crains.
[Toulon, 1798, veille du départ vers l’Egypte : Murat à Bonaparte]
- Vous avez réuni les principaux généraux de l’armée d’Italie, ainsi que ceux des campagnes d’Allemagne, comme Kléber, mais pourquoi avoir intégré cent soixante-sept savants à l’expédition ? Ils n’étaient que très peu en Italie.
- Cette fois, il faut étudier l’Egypte, Murat. Et ils pourront aussi nous aider grâce à leur science.
- Ces civils nous gêneront dans les batailles à ciel ouvert.
- Je sais comment les protéger.
[10 mai, Lodi.]
- Nos braves semblent hésiter.
- Alors, c’est qu’ils ne sont pas des braves.
Soldats ! Vous êtes venus dans ces contrées pour les arracher à la barbarie, porter la civilisation dans l'orient, et soustraire cette belle partie du monde au joug de l'Angleterre. Nous allons combattre. Songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent !