Les périples de Voie Lactée, tome 1 : 1er voyage

Ce manhwa est tout simplement un bijou ! Je l'avais repéré, il y a déjà plusieurs semaines, sur les étagères de ma librairie locale. L'organisation de sa couverture faisait penser à ces ouvrages théoriques dédiés aux étudiants, mais l'illustration centrale proposait une belle association de couleurs et de formes douces, sans démarcation, comme il en existe souvent dans les mangas. C'est en le feuilletant que j'ai pris la décision d'acheter ; ça ne m'a pris qu'une demi-seconde. Mais je l'ai laissé m'attendre sur mes propres étagères, craignant que la beauté des images soit affadie, comme ça peut l'être parfois, par un scénario trop mince.
Et non ! Je me suis jetée à l'eau et j'ai pris un bon bain de douceur et de vie, un instant que j'ai prolongé le plus longtemps possible en m'attardant sur les illustrations.
Car sachez-le, futur lecteur (J'écris ainsi car je ne doute pas que vous l'achetiez et le lisiez d'ici peu!), il faut prendre son temps avec ce manhwa, déguster chaque page, chaque histoire. Par ces journées d'hiver, c'est printanier, lumineux, revigorant.
Comme son titre l'indique, nous suivons les allées et venues de la chatte Voie lactée, surnommée ainsi parce que des étoiles apparaissent sur son pelage pour chaque voyage accompli et comme elle en fait beaucoup à la fois dans l'espace et dans le temps, elle en est littéralement constellée. Ses périples forment autant de petites historiettes, ou plutôt d'instants de vie. Si vous vous dites que vous n'êtes pas un lecteur à apprécier les recueils d'histoires courtes, ne vous détournez pas, car je suis comme vous et cependant je n'ai pas été lassée, chaque histoire permettant d'approfondir une certaine conception des rapports humains et de la vie
Ces histoires se différencient par des couleurs dominantes, souvent portées par les personnages principaux. Les couleurs ne sont pas criardes, mais elles sont vives, elles ne sont pas pastel, elles sont lumineuses.
Les personnages, qui pourtant, ont peu de place pour s'installer (le temps, bref, d'une histoire) ont une présence immédiate, grâce à ces couleurs dominantes, mais aussi aux dessins fluides, vaporeux, souvent indomptés de leurs vêtements et de leur chevelure. Les caractères ne sont pas en reste ; ils s'expriment d'ailleurs davantage par une posture et une attitude que par des mots, ce qui leur confère une part de mystère, pas loin de l'inexplicable, comme il en est souvent dans la vie.
Les histoires sont plutôt des instantanés, présentés bruts, exigeant du lecteur qu'il investisse les blancs de sa propre perception des choses. Des moments de grande poésie alternent avec quelques passages amusants, d'autres parfois cruels, dans une succession naturelle et vivante.
Bref, achetez, lisez avec délice, ouvrez, réouvrez et tout spécialement quand le besoin de sens se fait sentir.

C'est au détour d'un rayon que mes yeux se sont posés sur cet ouvrage. Publié par l'éditeur Kwari, nouveau sur le marché du manga, Les périples de Voie lactée est un manwha où règne poésie et dessins magnifiques.

Recueil de 7 histoires toutes plus différentes les unes que les autres, on y suit la chatte Voie lactée qui voyage à travers le monde et le temps. Elle fait la rencontre de nombreuses personnes qui possèdent toute une histoire extraordinaire. C'est ainsi que, dès la première histoire, on suit les aventures d'un chat tellement reconnaissant envers son maître qu'il souhaite, pour une journée ou même pour quelques heures, devenir humain et lui rendre ce qu'il lui a donné en retour. le thème est donné : vous ne pourrez vous empêcher de sortir des « awwww » et des « ouaaaaah » tout au long de ce premier tome.

Autre surprise également, plutôt jolie d'ailleurs, le lecteur aura la possibilité de lire une version alternative du célèbre livre d'Antoine de St Exupéry: le Petit Prince. Ici, le Petit Prince ressemble à un adolescent un peu maladroit et dégingandé qui ne comprend pas pourquoi Voie lactée ne peut lui dessiner un mouton. Parmi les univers visités, le lecteur aura l'occasion de s'attacher à un grand nombre de personnages variés : jeune voleuse, enfant perdu, jeune violoncelliste timide, roi machiavélique, chat désirant devenir humain, Oiran au tempérament bien trempé… les possibilités sont nombreuses.

Mais pas que. Si le scénario joue, le dessin également. Et à ce niveau Sirial casse les codes pour prendre possession de tout l'espace disponible. Ici, les cases sont les pages et l'auteur en abuse avec talent. Alliant dessins stylisés avec d'autres parfois plus simplistes, c'est une véritable peinture que le lecteur aura le plaisir de voir. Sirial possède un talent pour les couleurs et joue habilement avec, donnant à son titre, un cachet sans pareil.

En bref, Les Périples de Voie Lactée est un ouvrage de qualité où l'on ressort des étoiles plein les yeux. Espérons que le second tome paraisse vite !
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