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Zanna Sloniowska nous propose une véritable fresque familiale dans une Ukraine à l'avenir politique des plus sombres. Pour ce faire, elle choisit une famille, précisément quatre générations de femmes, afin d'aborder tout un pan historico-politique de l'Ukraine. Écrire sur le drapeau bleu et jaune n'est pas une mince affaire, car à ce jour les tensions règnent malheureusement toujours dans ce pays. J'ai notamment choisi ce livre pour pouvoir aborder l'histoire de l'Ukraine à travers les yeux de ces quatre femmes. Et bien entendu pour y apprendre des éléments. En somme une sorte de fiction éducative. À ce sujet, je n'ai pas été déçue, car sans être un bouquin de géopolitique, j'ai pu emmagasiner quelques notions.
Certaines chroniques s'accordent sur la difficulté à suivre les événements chronologiques lors des changements de chapitres. J'avoue qu'à certains moments j'ai également eu du mal à m'y retrouver, même si en général, j'apprécie l'imbrication des événements. L'auteure a sans doute voulu nous en dire beaucoup, mais le contexte politique et ma faible connaissance historique de l'Ukraine m'ont quelques fois perdue.
Par ailleurs, un des atouts de l'ouvrage réside dans le tissage des liens familiaux entre ces quatre femmes, ce qui offre au lecteur un regard sur chacune d'entre elles, avec leurs propres bagages. Par la même occasion, l'auteure nous sensibilise quant à la situation et la difficulté de la vie quotidienne des ukrainiens à cette époque. Je pense notamment aux difficultés pour se nourrir et aux vêtements déchirés que portent ces femmes. En outre, j'ai été sensible à la jeune protagoniste qui découvre son corps et qui s'affirme en tant que femme dans un pays instable. L'art est également présent dans cet ouvrage sous la forme architecturale ou encore musicale.
Au sujet de l'écriture, elle est assez mécanique et ne laisse pas beaucoup de place à l'émotion... peut-être est-ce pour coller aux personnages somme toute assez froids ?
En conclusion: Une lecture assez intéressante, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Merci à Babelio, et aux éditions Delcourt/ Points pour cet ouvrage !
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Sur 262 pages, je suis péniblement arrivée à la page 85 et je n'arrive toujours pas à ressentir la moindre émotion ni à retenir ce que je lis, page après page, ce livre me laisse indifférente.

Je le continuerai peut-être à un autre moment mais là, je n'ai plus envie de m'ennuyer et de m'obliger à lire un livre qui ne me marque aucunement.

Et pourtant, cela m'arrive très rarement.
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Nous sommes en 1988. Marianna est morte, tuée pendant une manifestation en Ukraine. Sa fille, encore enfant, va vivre auprès de sa gand-mère Aba et de son arrière-grand-mère mémé Stasia. Elle va apprendre à connaitre l'homme qui a aimé sa mère, Mikolaj.
Comme beaucoup de romans à forte connotation politique, il est toujours préférable de bien connaitre l'histoire du pays, ou encore de se sentir transporté par l'écriture, surtout si ce type de récit n'a pas forcément votre préférence … La politique, est quasi quotidienne dans notre vie, j'avoue lire pour pouvoir rêver et y échapper de temps à autre … Et malheureusement, je ne suis pas parvenue à éprouver d'empathie pour les différentes protagonistes, notamment la narratrice dont je ne crois même pas avoir vu le prénom dans le récit …
Sans fausse honte, je ne cacherai pas mon ennui, cette lecture fut un véritable chemin de croix ! C'est trop factuel à mon goût, si une quelconque émotion y est présente, alors je n'ai pas su la déceler et suis passée totalement à côté !
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C'est un récit assez riche, qui aborde et entremêle pas mal de thèmes, à l'image de ce fragment de vitrail qui orne la première de couverture, lequel par ailleurs occupe la narratrice le temps de quelques pages du livre. C'est avant tout un roman de femmes, de l'arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère, morte certes, à la fille, notre narratrice. C'est un roman d'amour partagé, d'histoires, celles de plusieurs cultures qui se rencontrent, se succèdent, se chassent, se combattent ou cohabitent dans une même ville, Lviv. Nommée différemment Lviv, Lwow et Lvov, selon l'époque pendant laquelle la ville était ukrainienne, polonaise ou bien encore russe. de quoi s'emmêler les pinceaux! Mais, à la façon de ces beaux clichés policés digne d'un prospectus d'offices de tourismes, j'imagine que la complexité historique de cette partie de l'Europe n'est égale qu'à sa richesse culturelle. Bref, nous voila dans l'ouest de l'Ukraine, dans l'ancienne capitale du pays, dont une partie est d'ailleurs inscrite au patrimoine mondial de L'UNESCO, ville à l'identité multiculturelle, à la fois polonaise et ukrainienne, galicienne, avec une pointe d'allemand, et soviétique évidemment. Même si la mort apparaît comme un point essentiel du roman, l'auteure dépeint son pays, sa ville avec une palette de couleurs chatoyantes, vives, telles qu'elle voie son pays, tel qu'il apparaît à travers son drapeau bicolore, partagé entre le jaune et le bleu. Tandis que le rouge, celui du sang, celui des soviétiques, celui lie de vin de la tâche de Mikhaïl Gorbatchev, celle des menstruations qui font entrer cette enfant dans un nouveau monde. Enfin, Marianna est la "reine des neiges" d'une pâleur saisissante dans son linceul.

Au-delà de cette histoire familiale, et à l'image des dissemblances tout comme des ressemblances qui unissent aussi bien qu'elles séparent ces quatre femmes, il y a bien sûr cette ville contrastée, multiple, hybride, polyglotte, animée, aux diverses influences, mais quelquefois mystérieuse et incompréhensible dans laquelle Żanna Słoniowska nous entraîne. Une ville mixte, sur le point de s'émanciper petit à petit de sa tutelle soviétique. À l'instar de notre narratrice, qui apprend à composer avec toutes les influences contradictoires qu'elle reçoit, qui apprend à voir autrement qu'à travers son prisme manichéen, celui de la jeunesse. J'ai lu avec attention, et autant d'intérêt, cette jeune femme, qui se cherche, à travers sa mère, inaccessible et perdue, véritable figure lvivienne sacrifiée au nom d'une liberté collective, une jeune femme qui essaie de devenir autre chose que la pâle copie de sa mère.

Face à cette ville, l'union soviétique, l'ennemi, apparaît comme le monstre informe, cruel, qui dévore tout sur son passage ou les individualités n'existent pas, bourreau incontrôlable, tyran invisible néanmoins omniprésent, à sa couleur indélébile, à son odeur engorgée de sang. On ne sait plus vraiment si c'est un roman sur Lviv, une critique de l'ex-URSS, une saga familiale, tant les thèmes se fondent inéluctablement les uns dans les autres. Cette mère, Marianna, symbole d'une résistance, d'une révolution ukrainienne, porte la cocarde de cette volonté de liberté.

Żanna Słoniowska a su créer un judicieux parallèle entre ces deux familles, celle des aïeules et celle de la patrie, pour illustrer toute la complexité de l'Ukraine et la difficulté de grandir en son sein. À la fois ukrainiennes et polonaises, en même temps que citoyennes soviétiques, ces quatre femmes représentent ce qu'est cette population ukrainienne, ce pays qui a subi au fil des siècles les influences de ses voisins, polonais, allemands et russes. Une famille, matriarcale, avec ses propres contradictions, qui oppose les générations, où l'homme a progressivement disparu et les femmes sont le ciment de cette société.

Un roman résolument féministe. Les femmes, mises à l'honneur, derrière l'homme renvoyé au second plan, sont celles qui transmettent leur art, la peinture, le chant, l'écriture et la mémoire de ce que la famille a été, leur héritage familial, et patriotique. L'auteure s'en sert à sa façon, dans son écriture, pour créer un lien indéfectible avec ses personnages, résistantes et combattantes de mère en fille, chacune à leur manière. Chant des disparus, des assassinés, des victimes soviétiques, des sacrifiés, et surtout chant de liberté, la narratrice endosse l'étendard de sa mère et continue son oeuvre, pour une Lviv, une Ukraine libre. Non pas en chantant, mais en écrivant, et peignant

L'art est le fil conducteur de ce récit, vous l'aurez compris, celui qui permet de se trouver une raison de vivre, de se trouver, de pouvoir composer une vie, loin de la tristesse et de la platitude, de la monotonie du rouge assourdissant de la vie soviétique, de la vie quotidienne. L'art salvateur de cette vie déterminée par cette machine soviétique. J'ai eu plaisir à apprendre à commencer à connaitre ce pays, et cette ville, auxquels je suis totalement étrangère, la complexité de cette nation, qui comme tous les autres territoires de l'ex-bloc soviétique, a dû retrouver la voix de son identité propre, imprégnée malgré tout de cette influence. On ne sait plus vraiment si c'est un tableau que Zanna Sloniowska a voulu nous peindre, un opéra, un chant qu'elle a voulu nous faire entendre, peut être tout à la fois, en tout cas j'ai achevé ce livre les oreilles saturée de sa musique, les yeux agréablement gorgés de ses couleurs.

En revanche, aussi instructif que soit ce roman, j'ai trouvé l'écriture assez sèche, alors même que la narratrice parle de la perte de sa mère, comme si elle cherchait à prendre du recul en s'impliquant émotionnellement le moins possible. Elle m'a donné la sensation de vouloir à tout prix se détacher des sentiments qui la traversent afin de pouvoir mieux gérer son chagrin. Et que ce soit dans la peine, ou au contraire, dans l'amour, j'ai eu du mal à voir à percevoir réellement l'état d'esprit de la jeune ukrainienne, qui garde un ton plutôt formel tout au long du récit.

C'est un beau roman, qui porte la voix de femmes, porté par la voix d'une femme, celle de la fille de Marianna, de Lviv, qui voit un pays se reconstruite peu à peu, se retrouver une identité propre. Certes, notre narratrice ne possède pas la puissante voix de sa mère, mais le chant qu'elle nous transmet, plus doux, plus apaisant est peut-être le signe que la révolution est passée, et qu'il est temps d'aller de l'avant. On pourrait dire encore beaucoup de choses sur ce foisonnant récit, mais je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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J'ai lu, parfois rapidement, le livre. Je ne me suis pas très intéressé aux aventures familiales, malgré le contexte historique dramatique que je connais hélas trop. Est-ce la raison de ce relatif désintérêt ?
A lire d'autres critiques, je ne suis pas le seul à être resté sur ma faim !
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