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"Quand le collège est vide, je pourrais presque l'aimer."

Saïd aimait l'école mais depuis qu'il est au collège, les choses ont bien changé ! Trop d'élèves, trop de bruit... Et puis il y a la bande à Tarek, celle qui terrorise tout le monde, qui entraine son frère ainé dans les embrouilles.
Et puis, surtout, personne ne sait ce qu'il vit lorsqu'il n'est plus entre "les murs en carton" de l'école. Saïd voudrait s'en sortir...

Ce court récit de Brigitte Smadja est une vraie claque. Voilà quelques années que je ne l'avais plus proposé comme lecture. Pourtant, d'année en année, la violence des uns et la résignation des autres s'invitent de plus en plus dans les classes. J'ai donc eu envie de reprendre ce titre avec mes élèves et de tenter de répondre à leur sempiternelle question: pourquoi apprendre ?

Cette lecture suscite d'ailleurs de nombreuses questions ! Sur la violence bien sûr, mais surtout sur le DROIT à l'éducation. Saïd veut s'en sortir mais le système l'en empêche! Il ne peut alors compter que sur lui-même et sur quelques personnes de bonne volonté...

Saïd, cet enfant qui essaie de toutes ses forces de garder la tête hors de l'eau, qui a soif d'apprendre et de découvrir le monde, c'est un peu l'auteure ! Avec ce personnage, c'est de ses expériences d'élève et de prof dans ces collèges dits "difficiles" qu'elle parle.

Saïd vit dans les tours des cités... Il y a son monde et celui d'Antoine, son meilleur ami. Entre les deux, un gouffre qu'il ne peut franchir. Et, depuis qu'il est entré au collège, la fureur et le bruit sont partout, à la maison, dans la rue, à l'école ! L'enfant se sent démuni et décide d'écrire:

"J'ai plusieurs vies: une, à la maison, où je m'occupe de construire un château fort avec Mounir, une où je lutte pour travailler dans le bruit infernal du collège, une où j'ai tellement peur que je suis anesthésié."

Ce biais lui permet de se maintenir à flots. Il cherche à comprendre ce qui l'entoure d'où son recours aux définitions du dictionnaire. Nommer les choses, c'est prendre un ascendant sur elles. Pourtant, au fil du récit, l'espoir s'amenuise. Comment se sortir de cet engrenage qui petit à petit étouffe son horizon?

"Je n'écris presque plus. J'ai de moins en moins de mots, j'ai la tête vide."

Comme on aimerait pouvoir le sauver cet enfant (et au-delà, tous les enfants qu'on nous confie et qui vivent des situations pas faciles à la maison, voire même à l'école) ! Et on ne peut s'empêcher de fondre en larmes en lisant le final! Et si, il suffisait simplement de refuser de baisser les bras !
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Chapeau l'artiste !

Du talent, Brigitte Smadja n'en manque pas, c'est indéniable ! Car il en faut pour écrire, avec simplicité et sobriété, un ouvrage chargé en émotions tel que celui-ci, destiné à un jeune public mais abordant sans filtre les thèmes délicats de l'intégration et du droit à l'éducation.

Saïd aimait l'école. Mais ça, l'emploi de l'imparfait vous l'aura indiqué, c'était avant !
Avant son entrée en sixième au collège Philippe Claudel.
Avant le vacarme. Incessant. le vacarme dans la cour, les couloirs et les salles de classe.
Avant la peur. Insupportable. La peur des brimades, des intimidations et des représailles. Avant le chagrin. Écrasant. le chagrin de regarder son grand frère perdre pied et sombrer dans la violence, de constater l'impuissance de ses parents, de voir sa famille voler en éclats.

Comment rester disponible pour les apprentissages lorsque l'on est subitement plongé dans un environnement scolaire hostile et insécurisant qui ressemble davantage à une gigantesque jungle pleine de dangers plutôt qu'à un lieu d'instruction et d"éducation ?
Une jungle où des essaims d'adolescents irrespectueux et indisciplinés, censés être des élèves, font preuve d'une perpétuelle agitation .
Une jungle où des professeurs malmenés et agressés perdent fréquemment la foi et baissent les bras.
Une jungle où la violence sous toutes ses formes fait loi.

Comment rester disponible pour les apprentissages lorsque l'on voit ses repères familiaux s'effondrer et la quiétude de son foyer se désagréger ?
Un grand frère qu'on idolâtrait et qui, sous la mauvaise influence de Tarek et sa meute, glisse dans l'intolérance et la brutalité au point de contraindre sa grande soeur Samira à fuir parce qu'elle a l'audace d'entretenir une relation amoureuse avec un jeune homme d'origine française.
Un petit frère souffrant d'un handicap et qu'il s'avère nécessaire de protéger à tout prix.
Des parents désemparés qui dénigrent le pays qui les a accueillis.

Comment ?

Dans ce naufrage, Saïd s'accroche heureusement à la culture et à un tuteur de résilience qui agissent sur lui comme un baume apaisant et parviennent à lui faire entrevoir un avenir où scintille l'espoir...
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Le collège Camile-Claudel. Saïd bon élève. Que lui arrive-t-il ? Est-il perdu ? Il veut pouvoir travailler, apprendre quand il est en classe. Mais non !
Ecriture fine, rapide, phrases courtes. Saïd écrit. Raconte. Il était un grand de CM2 maintenant il est un petit de 6ième.

Tarek et sa meute. Faut les éviter. Même en classe le bruit ne s'arrête jamais. Menaces. Contrôles. Coups. Colles. Encore plus de bruit à la cantine. Tarek a même un couteau. Il a crevé les pneus de la voiture de la prof. Vol de blouson (on en parlera après). « Tarek t'es un taré ». C'est son cousin à Saïd.
Les salades aussi que raconte Abdelkrim à leur père. Déjà Saïd ne travaille plus bien. Et Abdelkrim son frère tourne mal, ça va mal finir.

Une sortie. Madame Beaulieu la prof les emmène à Paris. La Tour Effel a un nom celle-là, pas comme celle où j'habite !

Sous le lit d'Abdelkrim une valise de billets. Qui fait quoi ? Manu le racket, Bogdan et Jonathan les « petits boulots ». Toi, Saïd, tu es un bon élève personne ne se méfiera tu distribueras les enveloppes.
Saïd se sent sale.

Est-ce qu'il va abandonner Abdelkrim ?
Et pour Tarek ?


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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J'ai bien aimé ce livre car l'histoire se deroule dans une cité.Car le genre de probleme que Saïd eprouve se trouve souvent dans une cité ,et quand je lie ce livre je rentre directement dans l'histoire!
Voîla j'ai bien aimé.


Sirine de l'école Henri-Wallon Vénissieux
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Quand Saïd a quitté le CM2, il se sentait grand. Depuis, il est entré au collège Camille-Claudel, et se trouve tout petit face à la masse des 1200 élèves. Il décide alors d'écrire chaque mois une rédaction « juste pour se souvenir ». C'est donc à travers son journal que nous pénétrons dans l'univers clos d'une cité de banlieue aux alentours de Paris.
En octobre, le bruit empêche Saïd de se concentrer, car sa classe s'efforce de pousser à bout son professeur, Madame Beaulieu. Ensuite, il découvre avec tristesse que son frère Abdelkrim traîne avec la « meute » la plus puissante du quartier, menée par leur cousin Tarek. En décembre, son frère s'en prend à Samira, leur soeur, qui aime un « Français », ce qui représente pour lui un affront. Face à la rage de leur fils, les parents ne savent pas comment réagir, et Samira doit se cacher. Saïd, quant à lui, ne comprend pas pourquoi sa soeur ne pourrait pas aimer Kevin puisqu'elle aussi est née en France. Il se trouve ainsi pris au piège entre plusieurs mondes fermés sur eux-mêmes. Et lui-même arrivera-t-il à se sortir de ses propres problèmes?
Brigitte Smadja aborde des problèmes importants de notre société et de son rapport avec la deuxième génération d'immigrés dans son roman destiné aux lecteurs à partir de 11 ans. Il suffit de se laisser porter par le récit de Saïd pour se sentir happé par ce monde fascinant et émouvant, mais pourtant si dur.
Lien : http://almaktabsofy.hautetfo..
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Un livre court, facile à lire qui va vous amener à mieux comprendre les enjeux qui viennent compliquer le parcours scolaire de Saïd dans un gros collège... pas facile à vivre !
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Nous n'avons pas aimé quand Tarek a essayé de tuer la maîtresse, mme Beaulieu. Et quand M.Théophile a dit un gros mot à Tarek ainsi que quand Tarek a fait des menaces à Abelkrim, nous n'avons pas aimé.



Téji et Ali, CE2/CM1 École St-Exupéry Vénissieux
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En CM2, Saïd était un bon élève. Il aimait aller à l'école, travailler en s'appliquant et chercher des mots nouveaux dans le dictionnaire. Comme Nadine, la maîtresse, avait défini des règles de vie que personne n'aurait songé à contester, il ne craignait pas les injustices et les violences typiques des cours de récréation. Mais cette année, Saïd est en 6ème. Il a quitté le cocon de la primaire pour atterrir dans une bruyante usine à gaz : le collège Camille Claudel.

Au bout de quelques semaines de cours seulement, la désillusion est totale : dans sa classe, personne n'accorde d'importance à ce que disent les professeurs, personne ne semble avoir envie d'apprendre, tout le monde chahute du matin au soir. La cour et les couloirs sont le théâtre de coups, d'insultes, de racket, de trafic. D'abord stupéfait, Saïd devient blasé et perd toute motivation : à quoi bon rester un bon élève, si ça ne lui apporte rien d'autre que des ennuis ?


Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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C'est vrai que c'est très touchant mais quelle noirceur ce livre ! Quand je pense qu'il a été donné à lire à une classe de 5ème ! Je ne vois vraiment pas l'intérêt de faire lire ça à des grosses de collège. Que vont-ils y trouver ? Les plus malheureux vont s'y reconnaître et tout ça pour quoi ? Pour constater qu'ils n'ont pas de porte de sortie. Certains vont reconnaître leurs profs les plus pathétiques, et pourquoi ? Pour les trouver encore plus pathétiques ? Certains vont être indignés de l'impunité des caïds. Et alors quoi ? Ils demeureront impunis. Non vraiment, ça m'a fichu un de ces cafards. Sur le même thème, il vaut mieux lire Ma part de gaulois de Maggyd Cherfi. Au moins c'est drôle. Ceci dit, ce n'est pas un mauvais roman; c'est bien écrit et Brigitte Smadja m'a vraiment fait éprouver de l'empathie pour Saïd et ses semblables. J'ai également apprécié que l'autrice dénonce une réalité que personne ne veut voir. Quand on parle de collèges difficiles, les belles âmes sont toujours prêtes à dégainer leur compassion vis-à-vis des élèves difficiles qu'elles plaignent de tout leur coeur débordant de naïveté, trouvant mille excuses aux caïds. En réalité, ce sont leurs victimes qu'ils faut plaindre et sauver.
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Saïd, enfant d'immigrés algérien, vit dans une cité, pour lui l'école est un lieu où il peut s'épanouir mais depuis son entrée au collège les choses ont changé. Fini la protection presque maternelle des enseignants du primaire, dorénavant il faut faire avec ce trop plein d'élèves qui vont et viennent en tous sens et font beaucoup trop de bruit, avec ces autres qui ne désirent rien d'autres que mettre la pagaille pendant les cours ou régner en toute puissance sur les plus faibles.  C'est le cas de Tarek et sa bande, il terrorise tout le monde et entraîne bientôt Abdelkrim le frère de Said dans ses trafics. 
La bande s'en prend bientôt aux professeurs devant les yeux effarés de Said et de son ami Antoine, alors qu'eux veulent seulement étudier et s'en sortir. Said sera bientôt rattrapé par les problèmes familiaux et les problèmes au collège alors que tout ce qu'il souhaite c'est s'en sortir.
Récit très court, 90 pages, résume le malaise d'un jeune garçon dont l'avenir serait tout tracé s'il n'avait pas en lui cette force de devenir autre chose, de réussir. L'auteur a su décrire la violence d'une bande d'enfants telles que la côtoie nos ado et l'abandon total des autres à ce pouvoir qu'on exerce sur eux, mais le point fort reste tout de même cet accès à l'éducation qui n'est malheureusement pas égal dans tous les coins de France.

Ce petit livre est complètement adapté à nos jeunes, il devraient être lu et analysé à l'école pour faire comprendre que la chance il faut la saisir et ne pas hésiter à parler de ce qui nous tient à coeur.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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