Geek Girl, tome 3 : Picture Perfect

Tout ce qu'il y a dedans, c'est moi. Le bon et le moins bon. Les trucs de geek et les trucs de fille. Les idioties, les choses sérieuses, les passages gênants et ceux dont je suis fière. Tout cela, c'est moi.

On dit parfois que la fiction est ce qui nous rapproche le plus de la magie. Oubliez les chapeaux et les lapins : ouvrez un livre, et un univers entier en sort.

Rien ne peut te limiter, hormis toi-même.

Je m'appelle Harriet Manners, et je suis en couple. Je sais que je suis en couple parce que je suis perpétuellement radieuse.

Allez, en voiture, mes petits Meuh-Meuh-Mannequins ! dit Wilbur avec en geste en direction des wagonnets. Et n'oubliez pas, mes Ouistitis, c'est de la haute couture. On ne crie pas. On ne rit pas. On n'a pas l'air de s'amuser. Je veux vous voir profondément malheureuses.

Je baisse le nez à l'instant où la vérité me frappe en pleine face : ma famille ne fait pas que me consigner à la maison. Elle me maintient les pieds sur terre. Elle est ce que j'ai fui, mais ce vers quoi je reviens à chaque fois. Ce qui me permet de savoir que je suis bien moi.

C'est drôle comme, parfois, on n'arrive pas à se voir soi-même, jusqu'à ce qu'un regard extérieur vous y aide.

J'ai toujours rêvé de m'évanouir. Sur ma liste des Moments romantiques qu'Harriet Manners voudrait vivre, " avoir un évanouissement " vient en numéro deux. [...] Je suis censée perdre connaissance avec délicatesse, puis être rattrapé par un beau garçon terrifié à l'idée que je sois morte, qui tente de me réinsuffler la vie par un baiser tombant à point, quoique médicalement discutable. Malheureusement, ce n'est pas tout à fait ainsi que ça fonctionne. Quand le monde se rallume quelques secondes plus tard, Caleb galère pour me soutenir comme il peut : un bras passé sous mon aisselle, l'autre main agrippé à mon coude. Ce n'est pas romantique du tout. C'est humiliant.

 – Bah, tu parles ! intervient mon père en m’ébouriffant affectueusement les cheveux. Mes deux filles sont des génies. Je leur ai génétiquement transmis mon brillant intellect et mes superbes pommettes, ainsi que le don de préparer à merveille les spaghettis bolognaise. La sauce Marmite, ajoute-t-il avec un regard en coin. Le secret, c’est la sauce Marmite.
– Et ton don pour faire la lessive, c’est génétique aussi ?  

"Si tu ne te rends pas irremplaçable, quelqu'un te remplaçera. Être différente, c'est être remarquée. Être comme tout le monde, c'est être oubliée."