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Citations sur Swing Time (51)

J'observais autour de moi tout cet amour inébranlable qui se trompait tristement de cible. Je sentais Fern sur ma droite, qui ne me quittait pas des yeux. Je remarquai que Lamin levait les yeux de temps à autre, toujours dans la direction de Hawa, de son visage parfait délicatement enveloppé tel un présent. Mais en fin de compte je ne pus éviter l'image d'Aimee dansant devant Lamin, pour Lamin. Comme quelqu'un dansant pour implorer une pluie qui ne tome jamais.
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Cette habitude de multiplier les détails inventés ne m'a peut-être jamais quittée.
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Personne n'est plus ingénieux qu'un pauvre, quel que soit l'endroit ou il vit.
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Juste avant Noël, elle m'envoya à nos European Music Awards, à Salzbourg, où l'une de mes tâches fut d'accompagner Whitney Houston à une balance. Je ne me souviens plus du morceau qu'elle interpréta - je n'ai jamais vraiment aimé ses chansons - mais dans cette salle vide à l'écouter chanter sans accompagnement, sans aucun soutien, je me rendis compte que la beauté pure de sa voix, la dose monumentale d'âme qui l'habitait, la souffrance implicite court-circuitaient toutes mes opinions, mon esprit critique ou mon idée du sentimental, ou ce à quoi les gens font référence lorsqu'ils parlent de leur bon goût ; et je fus touchée droit à l'épine dorsale, un muscle se convulsa et je me désagrégeai. Tout au fond, près du panneau issue de secours, j'éclatais en sanglots.
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Ce fut le premier jour de mon humiliation. Mise dans un avion, renvoyée en Angleterre, installée dans un appartement à St John's Wood, au huitième étage, qui donnait sur le terrain de cricket. L'endroit avait été choisi, je crois, à cause du concierge qui éconduisait les curieux. Je restai enfermée. (début du livre)
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" Tout ce qui compte dans ce monde, justifia-t-elle, c'est ce qui est écrit. Ce qui se passe avec ça ", elle désigna mon corps, "ne comptera jamais, pas dans cette culture, pas pour ces gens, donc tout ce que tu fais, c'est de jouer leur jeu selon leurs règles, et si tu veux jouer à ce jeu-là, je te jure que tu ne seras plus que l'ombre de toi-même. Tu te retrouveras avec une ribambelle de mioches, tu ne quitteras jamais ces rues, et tu deviendras une de ces femmes noires qui ,'existent même pas. (...) ".
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Mais, personnellement, je pensai qu’Aimee n’avait pas tort : je me souvenais de mes propres camarades de classe, de mes cours de danse, des aires de jeux, des groupes d’activités au centre de jeunesse, des anniversaires, des enterrements de vie de jeune fille, je me souvenais qu’il y avait toujours une fille avec un secret, quelque chose de furtif et de brisé en elle, et en marchant dans le village avec Aimee, en entrant chez les gens pour leur serrer la main, accepter la nourriture et les boissons qu’ils nous offraient, se laisser embrasser par leurs enfants, je pensais souvent à cette fille, cette fille qui vit partout dans le monde et depuis la nuit des temps, qui balaie la cour et sert le thé ou porte sur sa hanche le bébé de quelqu’un d’autre, cette fille qui vous regarde avec un secret au fond d’elle dont elle ne peut pas parler.
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« Les enfants peuvent être une sorte de richesse »
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(...) il affichait sa détresse partout où il allait, tel un homme dans une bande dessinée avec un nuage noir au-dessus de la tête.
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Le luxe est peut-être la matrice la plus facile à traverser. Il n'y a peut-être rien de plus facile que s'habituer à l'argent.
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