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Citations sur Le Déclin du courage (22)

(...) Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d'oppression, l'âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd'hui par les habitudes d'une société massifiée, forgées par l'invasion révoltante de publicités commerciales, par l'abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l'histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l'occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d'Etat. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C'est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.

Discours de Harvard (extrait) - juin 1978
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(...) Si l’homme, comme le déclare l’humanisme, n’était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d’acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l’expérience d’une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés.


Discours de Harvard (extrait) - Juin 1978
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La presse est le lieu privilégié où se manifestent cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXème siècle.
Aller au coeur des problèmes lui est contre-indiqué, cela n'est pas dans sa nature, elle ne retient que les formules à sensation.
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Plus l’humanisme est devenu matérialiste dans son développement, plus il a donné prise à la spéculation de la part du socialisme puis du communisme. Si bien que Karl Marx a pu dire (1844) : « le communisme est un humanisme naturalisé. »
Et cette affirmation n’est pas dénuée de sens : dans les fondements de l’humanisme érodé comme dans ceux de tout socialisme il est possible de discerner des pierres communes : matérialisme sans bornes ; liberté par rapport à la religion et la responsabilité religieuse (menée, sous le communisme, jusqu’à la dictature antireligieuse) ; concentration sur la construction sociale et allure scientifique de la chose (les Lumières du XVIIe siècle et le marxisme). Ce n’est pas un hasard si tous les serments verbaux du communisme tournent autour de l’Homme avec un grand H et de son bonheur terrestre. Monstrueux rapprochement, n’est-il pas vrai, que la constatation de ces traits communs à la conception du monde et à l’existence de l’Occident d’aujourd’hui et à celle de l’Orient d’aujourd’hui ! Mais telle est bien la logique de développement du matérialisme.
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Partout on peut facilement et en toute liberté saper l'autorité de l'Administration, et dans tous les pays occidentaux les pouvoirs publics sont considérablement affaiblis. La défense des droits des individus est poussée jusqu'à un tel excès que la société se trouve désarmée devant certains de ses membres.
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Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée un atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme.
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Si l'homme, comme le déclare l'humanisme, n'était né que pour le bonheur, il ne serait pas non plus né pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n'en devient que plus spirituelle: non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d'acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l'accomplissement d'un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l'expérience d'une élévation avant tout spirituelle: quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n'y étions entrés. Inéluctablement, nous sommes amenés à revoir l'échelle des valeurs qui sont répandues parmi les hommes et à nous étonner de tout ce que celle-ci comporte aujourd'hui d'erroné. (p.62)
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Sans qu'il y ait, comme à l'Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode, ce besoin de tout conformer à des modèles standards, empêchent les penseurs les plus originaux d'apporter leur contribution à la vie publique et provoquent l'apparition d'un dangereux esprit grégaire qui fait obstacle à un développement digne de ce nom.
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Pour se défendre, il faut être prêt à mourir, et cela n'existe qu'en petite quantité au sein d'une société élevée dans le culte du bien-être terrestre.
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Le rêve débilitant du statu quo est le signe d'une société parvenue au bout de son évolution.
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