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3,65

sur 57 notes
Un polar écrit par un journaliste d'investigation qui décrit l'ambiance sordiglauque propre a un pays - en l'occurrence la Slovaquie - de cette Europe Centrale passée d'un semi-féodalisme, a la veille de la seconde guerre mondiale, a cet autre genre de féodalisme qu'était le communisme soviétique avant de rejoindre le camp occidental mais en restant plus-ou-moins embourbée dans une corruption tous azimuts dans laquelle politique, justice, services secrets, police et oligarques riment souvent avec crime organisé. Dans le récit, toutes ces glauqueries sont réunies autour d'une meme histoire a base de trafics sordides, celui notamment de jeunes filles ou de migrants illégaux canalisés - nous dit le récit - vers l'Europe occidentale a travers l'Ukraine et la Slovaquie par les services secrets russes. Il est question aussi des moyens illicites de transformer les subventions publiques européennes en fortunes privées.

L'action se situe aux environs de l'an 2000 et la Slovaquie avait alors un gouvernement plutot bon mais ne pouvant apparemment pas grand chose contre une corruption endémique. Et puis il y avait aussi la tentation irrésistible pour beaucoup de la manne financiere que verse l'Union Européenne aux nouveaux adhérents, sans meme parler des micmacs de l'ancien "grand frere" de l'Est si habile a utiliser toutes les faiblesses humaines a son avantage.

De par le style d'écriture efficace mais peu fluide, c'est plus un roman de journaliste que d'écrivain ce qui, combiné avec la multiplicité des personnages, oblige parfois le lecteur a s'accrocher au pinceau. C'est d'ailleurs autant un roman qu'une docu-fiction, au point qu'apres sa publication l'auteur est devenu la bete noire d'un systeme dont les modeles originaux de quelques personnages sinistres ont cru se reconnaitre dans le récit. Plus qu'un polar, c'est un roman social, une fresque de la face obscure d'un des pays.

C'est un roman dur qui fait un constat des lieux certes a gros traits mais sans doute assez proche de la réalité puisque, quelques mois apres la parution, un vrai journaliste d'investigation se fera éliminer par un tueur a gages et entrainer la chute du gouvernement. Ce journaliste d'investigation - Jan Kuciak - avait osé enqueté sur les liens entre politique et crime organisé dans le pays. Quelques mois apres ce meurtre, l'auteur publiait son second roman "Le bal des porcs" qui est la suite de "Il était une fois dans l'Est".
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OK, ça ne donne aucune envie d'aller faire du tourisme en Slovaquie, où les filles Rom sont enlevées et catapultées en Albanie pour se faire tringler. On voit un régime encore plus corrompu qu'une république bananière africaine, des flics et des services de sécurité aussi véreux que les juges : tout le monde en palpe sauf les pauvres bougres. Bref, on décrit ici un régime arriéré, ce qui laisserait à penser à une caricature si l'auteur ne connaissait pas son domaine. Intéressant mais parfois difficile à suivre à cause de raccourcis brutaux, et la traduction y est peut-être pour quelque chose. Un auteur à suivre.
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Même si l'auteur a reçu le prix du meilleur polar. Personnellement, je trouve que ce titre comporte des défauts pour un roman. Cela commence par un début prometteur mais l'auteur n'a pas su garder la distance. Les personnages ne sont cités que par leur fonction. le lecteur se sent perdu mais s'il a toutefois de l'empathie pour la jeune fille. En tant que journaliste, ne pas nommer même implicitement les criminels mais dénoncer uniquement les faits. Je peux comprendre la démarche journalistique mais en étant que romancier, c'est un flop.
On comprendra néanmoins l'intention d'Arpard Soltész d'expliquer la corruption et la mafia qui gangrène son pays : La Slovaquie.
Par ailleurs, la multitude de protagonistes nuit à la fluidité du récit. Celui-ci traîne en longueur. Quant aux héros, on ne peut pas dire qu'ils sont charismatiques. Seul, la victime du récit fait qu'on a envie de continuer la lecture. Pour voir si elle s'en sort malgré le traumatisme.
Bref, je n'ai pas malheureusement adhéré au titre : Il était une fois dans l'est d'Arpad Soltész.
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Il ne faut pas prendre « Il était une fois dans l'est » à la légère. D'abord parce que ce qu'il raconte sous la bannière d'une fiction s'approche on ne peut plus près du réel. C'est à dire la naissance d'un monde de corruption, un cloaque puant (pléonasme) sur les décombres de l'effondrement du bloc soviétique. Justice, police, médias : personne n'en sort grandit. L'auteur, Arpad Soltész, est un journaliste d'investigation Slovaque. Ensuite, parce que c'est un putain de bon bouquin à la narration parfois déroutante mais diablement efficace.
L'histoire, pour ceux qui aiment les histoires, commence par l'enlèvement d'une jeune fille. Avant d'en entamer le récit l'auteur nous prévient :
Une partie de cette histoire s'est vraiment produite, mais d'une autre manière. Les personnages sont fictifs. Si vous vous êtes tout de même reconnu dans l'un d'eux, soyez raisonnable et ne l'avouez pas. Les gens n'ont pas à savoir quel salopard vous êtes.
Le ton est donné.
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Nika fait de l'auto-stop quand elle se fait embarquer par deux ordures qui, après avoir passé un peu de « bon temps » avec elle, comptent la livrer à un réseau de proxénètes. Elle s'échappe et porte plainte. Grave erreur !
Je ne connais rien à la Slovaquie.
Est-ce pour cela que j'ai eu du mal à suivre ce récit ?
Du haut en bas de la société slovaque, tout le monde est pourri.
Est-ce ça qui m'a un peu perdue dans les méandres de ce roman noir ? Comment s'y retrouver quand il n'y a aucune moralité ? Les mafieux. Bon, on sait ce qui les motive, de quelles actions ils sont capables. Mais quand les responsables politiques, les juges, les flics, les membres des services secrets, tous, tous sont des ordures. Tous ne pensent qu'à prendre du fric, qu'à détourner de l'oseille, qu'à se servir, à faire pression, à menacer… Même ceux qui aident ont une moralité discutable.
Est-ce le style qui m'a égaré ? Non, c'est bien écrit, bien traduit. C'est sec, dur et rythmé.
Je crois que c'est la structure qui m'a embarrassée au point que par moment je ne savais plus de qui on parlait. L'auteur fait le va et vient entre deux périodes, celle des évènements résumés plus haut et « un aujourd'hui ». C'est assez clair. Chaque chapitre est titré de la fonction du principal protagoniste. Là aussi, ça devrait aller. Et pourtant… A l'intérieur des chapitres, l'auteur passe d'un personnage à l'autre, sans transition, sans saut de lignes, d'un moment à un autre… Je ne compte plus les fois où j'ai dû revenir en arrière pour suivre, juste suivre.
C'est bête, il aurait suffi de pas grand-chose pour aider le lecteur à s'y retrouver d'autant que les personnages sont nombreux, liés les uns aux autres par tout un tas de magouilles évoquées par allusion…
C'est pourtant un bon roman qui met en lumière les dysfonctionnements de la Slovaquie certes mais aussi de ses voisins, de l'Europe. J'ai découvert une petite partie des arnaques aux subventions : les migrations pendulaires de taxis qui emmènent des villages entiers de Roms en Belgique pour toucher les allocs puis les ramènent mois après mois, les Roms ne récupérant que des clopinettes dans cette histoire, l'argent étant aussitôt redistribué plutôt en haut qu'en bas de la société. Trafic d'êtres humains, de clops…
J'ai découvert le plus grand ghetto de Roms d'Europe : Lunik IX. Jetez un oeil sur le net. Une horreur ! Quelques immeubles surpeuplés, dégradés, sales. 99% de chômage. Alcool, drogues, violences.
Je pense quand même lire l'autre roman d'Arpad Soltesz « le bal des porcs », tout un programme.


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Dès l'avant-propos, le lecteur est plongé dans tout ce qu'il y a de plus noirs en Slovaquie. Sur fond de viol, l'auteur de ce roman nous plonge dans les labyrinthes de la corruption, du crime organisé et d'une justice pervertie.

Si la lecture peut être déstabilisante avec beaucoup de personnages, que l'on identifie pas clairement, je pense néanmoins que ce livre est très important. Arpad Soltész dénonce un sytème à bout de souffle, où les pots de vins font la loi bien plus que les hommes en uniforme.

Une lecture crue, mais très très intéressante!
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Dans un coin paumé en Slovaquie, une jeune femme se fait enlever par des proxénètes. Elle réussit à s'enfuir et à porter plainte. Mais tout le système est pourri. Par chance, sa cause sera soutenue par un journaliste honnête et deux flics et une procureure à contre-courant. Mais pourront-ils se battre contre un système corrompu jusqu'à la moelle ?

Wow, quelle claque ! Super polar, intense, dense et bien documenté. L'histoire est noire, très noire. Amateurs des bisounours, passez votre chemin. C'est une histoire qui présente le fonctionnement des réseaux mafieux et la traite humaine sous toutes ses formes, qui présente pourquoi face à la misère, la police sombre dans les magouilles et comment tout le monde se protège ou se fait justice à sa manière. On suit la victime, le journaliste, les flics, les mafieux, les juges corrompus et même les services secrets qui viennent se mêler. Bref, un bordel bien organisé, mais auquel il faut s'accrocher car il y a de nombreux personnages.

Mais ça en vaut la peine. J'ai beaucoup aimé comment chaque personnage est creusé en profondeur, on comprend les raisons qui poussent chacun à agir salement.

L'auteur est journaliste expert en crime organisé et cela se sent. Son style est percutant, il y a de l'humour, des répliques cinglantes et un rythme trépidant, malgré sa densité et la complexité de l'intrigue et sous-intrigues.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, ce livre m'a fait penser à "Narco Football Club" de Jean-Christophe Rampal et Marc Fernandez pour la manière d'aborder ces problématiques de société du côté des "gentils" et des "méchants" avec précision.
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Et voici le dernier livre de ce très joli concours du Meilleur Polar aux @editionspoints ! Il était une fois dans l𠆞st de @liberalnaobluda est un polar slovaque. Je ne connais pas du tout ce pays alors je vous avoue que c𠆞́tait une de〜ouverte !

Tout commence quand Veronika, une jeune fille de 17 ans se fait enlever par deux proxénètes. Ils la violent. Ils la détruisent physiquement et psychologiquement.

Elle veut se venger. Faire appel à la justice pour que ses deux bourreaux soient jugés, emprisonnés. Toute la problématique arrive.
La mafia, les services de police, quelques journalistes et certains ténors de la justice sont de me「he, tous entre eux. Certains s𠆞ntraident pour éviter des emprisonnements ou même pire, d𠆚utres tentent de prévoir des plans pour éradiquer les obstacles qui sont devant eux.

Je vous avoue que c𠆞́tait assez bof. Au de〛ut, l’histoire permet une belle accroche. On souhaite savoir si Veronika va pouvoir avoir sa vengeance; mais la problématique de la corruption entre les services de se〜urité, de justice nous met dans un énorme flou, on se perd à un moment. Il y a vraiment trop de personnages d’un coup et à la fin on ne sait même plus qui est qui.

C𠆞st dommage car le de〛ut pouvait rendre quelque chose d𠆚ssez intéressant.

Ce dixième livre marque la fin d’un super concours ou j𠆚i eu la chance de rencontrer de beaux auteurs avec des belles œuvres. C𠆞́tait agre𰆫le de pouvoir e〜hanger les lectures avec mes collègues. Je remercie les @editionspoints pour cette chance !
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On met du temps à se plonger dans l'imbroglio des acteurs de la corruption, c'est impresionnant. Tous impliqués : police, militaires, juges, procureurs, ça fait peur. du racisme contre/pour les Roms. Des politiques sociales, véreuses, foireuses. C'est une partie de l'Europe oubliée de tous. Et sur fond de traite des blanches, de passeurs de migrants, d'abuseurs des aides européennes. Tout est "sale" dans ce roman. Mais s'il a été écrit... comme on dit : il n'y pas de fumée sans feu...
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Polar lu dans le cadre du Prix meilleur Polar Points avec des thématiques qui me plaisaient beaucoup et des communautés moins vues dans la littératures. Néanmoins, je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans cet ouvrage, la faute au style ou à l'histoire ? Je ne saurais dire mais j'ai fini par abandonner.
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