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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Un livre passionnant et intense.

Corine Sombrun nous conte son expérience à la fois simple et fabuleuse auprès d'un chamane péruvien.
J'ai été très touchée par cette petite nana qui se retrouve là un peu par hasard, portée par les douleurs de sa vie. Au départ, elle peut paraître complètement décalée (elle se sent elle-même décalée d'ailleurs, elle y part même un peu à reculons), mais finalement, elle y trouve complètement sa place.

Elle est très touchante, parce que sa souffrance est à la fois très pudique (elle parle très peu de ce qui l'a amené là et de la personne qu'elle a perdue), mais en même temps, elle est omniprésente. C'est en elle, autour d'elle, partout dans ses gestes et dans ses pensées.
Un peu comme si l'âme de cette personne l'accompagnait dans son initiation pour l'aider à se libérer d'elle, à se purger de sa souffrance pour pouvoir revivre.
Je trouve fascinante la façon dont elle s'ouvre, se détend peu à peu sous nos yeux, c'est une véritable renaissance, c'est très émouvant.

J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont elle nous raconte son histoire, ça aurait pu vite devenir ennuyeux ou même larmoyant, mais elle le fait avec tellement d'humour et d'autodérision, que c'est un vrai plaisir.
Elle a un style d'écriture assez dépouillé, sans fioritures, mais c'est très agréable, et sa convient tout-à-fait à ce récit et à sa personnalité je trouve.

De plus, il y aussi un côté « documentaire », qui est très intéressant. Que l'on soit sensibilisé ou non à ces voyages incroyables que vivent les chamanes, on ne peut qu'être captivé par ce récit. On y apprend par exemple un tas de choses passionnantes sur la relation qu'on les chamanes avec les plantes et arbres.
Et bien sûr, il y a les séances d'initiation elles-mêmes qui sont aussi très intéressantes. Personnellement, je n'ai pas la moindre expérience en matière de plantes ou drogues hallucinatoire quelle qu'elles soient, je n'ai donc aucun point de comparaison, mais j'ai trouvé tout cela assez fascinant. J'ai par exemple été surprise de la clarté avec laquelle elle parvient à décrire ses visions après coup.

Bref, un livre passionnant !
J'ai maintenant très envie de lire ses autres récits, surtout « Les tribulations d'une chamane à Paris », parce que voir son retour à la vie « réelle » doit être vraiment intéressant je pense, il y a un tel décalage entre ces deux mondes, qu'il doit sûrement être très difficile d'en repartir réellement une fois qu'on y est allé.
Lien : http://l-imaginarium.forumac..
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Bien qu'il constitue le premier volume des journaux d'apprentissage du chamanisme de Corine Sombrun, j'ai lu ce livre après Mon initiation chez les les chamanes, qui étrangement n'en fait pratiquement par référence. Dans ce premier volume, il est question d'une « initiation » au chamanisme d'une durée d'un mois dans l'Amazonie péruvienne ; dans le suivant, d'une année sur une période de trois ans auprès d'une chamane en Mongolie. La comparaison s'impose qui, me semble-t-il, joue un peu en défaveur de ce livre.
L'auteure, submergée par les tourments d'un deuil encore plus récent, part en Amazonie suite à la rencontre du peintre-chaman Francisco, dans une exposition de tableaux londonienne, qui lui lance le défi énigmatique de découvrir son propre son qui la guérira. Bien que chargée d'une mission musico-documentariste par la BBC, il est évident que ni elle ni le lecteur ne sommes dupes de la démarche de Francisco, qui consiste à attirer un certain public occidental, principalement féminin, en quête d'expériences « particulières », dans un stage de chamanisme à base de consommation intensive de la plante hallucinogène nommée « ayahuasca » assortie d'une diète de jeûne et de décoctions végétales diverses, dans les conditions de vie les plus spartiates imaginables au sein d'un village de huttes en construction, sans murs ni sanitaires, en pleine forêt tropicale, afin de sensibiliser ledit public aux richesses précieuses et fragiles de la flore amazonienne ainsi que de lui transmettre le savoir ancestral afférent. Ce savoir peut se définir chamanique, certes, parce qu'il possède d'abord des fins thérapeutiques, parce qu'il est organisé par une culture et une mythologie où les végétaux ont ou sont des esprits avec lesquels l'impétrant entre en communication, dont il retire des pouvoirs d'herméneutique des maladies et de leur guérison, à commencer par celle de soi, enfin parce que les substances absorbées provoquent la transe et des hallucinations. Mais il est évident, ne serait-ce qu'à cause de la durée brève et de la perspective transitoire de l'expérience, que cette « initiation » est, j'ose dire, « touristique » : l'intéressée en apprend relativement peu sur ce savoir ancestral, elle ne « diète » que trois plantes, n'apprend qu'un nombre infime de leurs chants, et ses soirées ayahuasca, presque dépourvues du cadre et des attributs des rites, se résument aux pénibles effets physiques du toxique (vomissements, coliques, tachycardies, tremblements), autant qu'à la féerie des visions induites, dont l'interprétation se réduit à un minimum folklorique.
Corine Sombrun, naturellement, est plus inexpérimentée face à cette première expérience, son don chamanique ne lui ayant pas encore été révélé (ou à peine, par Francisco, et de façon peu crédible) ; plus vulnérable sans doute, dans sa quête de communication avec le défunt aimé ; plus encline à se remémorer son enfance dans la brousse africaine pour en puiser quelques analogies. de plus, dans ce premier livre, et notamment dans la fantasmagorie de ses magnifiques descriptions de son expérience de la transe, qui font le principal charme de ce volume ainsi que du suivant, on ressent davantage l'attention prêtée à la musique, comme si la fibre de compositrice de l'auteure prévalait sur celle de chamane encore inconnue. À moins que ce ne soit la foison des bruits de la forêt amazonienne et des chants arboricoles des chamans américains qui surpassent le paysage sonore mongole, se résumant au tambour et à la guimbarde, seuls appâts sonores des esprits des steppes... Enfin, ce récit est beaucoup plus centré sur les ressentis de l'auteure, avec quelques descriptions principalement effrayantes d'une jungle inconfortable – pour se laver, pour faire ses besoins... – et à la faune terrifiante et dangereuse : tarentule, serpent nakanaka, moustiques porteurs du paludisme ; il manque complètement l'intimité de la cohabitation avec d'autres personnages, que l'on trouve dans l'opus suivant. de ce fait, Francisco, Ruperto et les trois autres impétrantes occidentales rencontrées sur place sont des personnages très secondaires et plutôt insaisissables.
En contrepartie, l'ironie et l'auto-dérisions sont beaucoup plus développées dans ce livre. Les particularités stylistiques tellement originales – entrées du journal avec « Extérieur » et « Intérieur (de moi) », phrases minimalistes, sauts de registres linguistiques, ponctuation surabondante à usage désinvolte et totalement rythmique – qui peuvent plaire ou déplaire mais sont indiscutablement un trait efficace pour la narration, sont peut-être encore plus marquées dans ce premier ouvrage.
Dans le style comme dans la trame (le rêve du chant diphonique), on sent ici une oeuvre et une biographie se déployer.
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Un témoignage de Corinne Sombrun qui a vécu en Amazonie auprès de chamanes péruviens une initiation aux méthodes rudes pour une occidentale, notamment par l'usage encadré de jeûnes, de plantes glanées dans la jungle, de tabac et de la célèbre drogue hallucinatoire l'ayahuasca.
Elle tient ici sans fioritures une sorte de journal de tout ce qui lui arrive au cours de cette extraordinaire aventure où elle cherche avant tout à se sortir d'un deuil. Elle manie beaucoup l'humour pour mettre à distance ses peurs bien compréhensibles dans les conditions de vie qui lui sont imposées.
Je lirai le suivant où elle part en Mongolie ; un film récent relate ses recherches sur la transe menées avec des scientifiques en France ainsi que sa rencontre avec les Mongols qui la considèrent comme une véritable chamane.
On a encore beaucoup à apprendre des civilisations premières, du pouvoir des plantes dont peu ont été étudiées pour leurs vertus médicinales et des liens étonnants qui peuvent se créer entre l'homme et la nature.
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Suite à la disparition d'un proche Corine Sombrun décide de quitter sa routine et direction l'Amazonie ou l'attend un chaman qui va la guider dans la recherche d'elle-même et lui enseigner le chamanisme une quête spirituelle remplit d'humour et d'autodérision a grande gorgée ayahuasca et autres plantes
On se prend vite d'affection pour l'auteur il me reste plus qu' à lire la suite de son périple.

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Intriguant, bouleversant...

Une immersion en Amazonie et dans le chamanisme tout en douceur et presque en pudeur.

La plume par contre est très hachée, j'avais l'impression de lire un télégramme. Mais une fois cette impression passée, on se plonge dans le témoignage et on veut en apprendre plus, on veut comprendre.

Comme une envie de suivre ses traces.
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Un séjour chez les chamanes du Pérou. L'auteure, musicienne, survit tant bien que mal à un deuil, jusqu'au jour où elle rencontre lors d'un vernissage à Londres, un chamane qui est aussi peintre. Plus tard elle le rejoint en forêt amazonienne. Elle raconte avec humour souvent et sans se prendre au sérieux, son initiation. On apprécie sa plume qui se fait légère pour relater les épreuves
qu'elle accepte de vivre dans un but de profonde métamorphose.
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On ne lit pas ce livre pour ses qualités littéraires mais plutôt comme une porte d'entrée dans l'anthropologie du chamanisme
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À la suite du décès d'un proche, Corine Sombrun, ethnomusicienne, pianiste et compositeur d'origine française, décide de suivre l'enseignement d'un chaman péruvien rencontré lors d'une exposition de peinture à Londres. Comme elle n'a pas grand chose à perdre et, désirant trouver une signification à la perte de l'être aimé, elle décide de s'envoler pour le Pérou. Intéressée par cette histoire une productrice de la BBC lui prête du matériel pour qu'elle puisse réaliser un reportage.

C'est avec beaucoup d'humour et d'autodérision que Corine Sombrun retrace dans ce journal son expérience chamanique où elle se retrouve seule dans une hutte, au fin fond de la jungle... Elle apprend à diéter des plantes qui doivent lui enseigner les rêves ainsi que les chants sacrés qui permettent d'entrer en contact avec la plante. Effectivement, à la fin de son séjour, elle fait un étrange rêve qui la poussera à aller plus loin...

C'est un livre que je vous invite à découvrir, car, même si vous ne connaissez rien au chamanisme, il vous fera passer un très bon et passionnant moment !
Lien : http://leslecturesdeflorinet..
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Passionnant ! le style peu surprendre au départ, mais il fait partie du charme de ce livre. Récit initiatique a découvrir.
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