Ne va pas, sur un simple soupçon, m'incriminer sans m'avoir entendu. Il n'est pas équitable de prendre à la légère les méchants pour les bons, les bons pour les méchants. Rejeter un ami loyal, c'est en fait se priver d'une part de sa propre vie, autant dire de ce qu'on chérit plus que tout. Mais cela, il faut du temps pour l'apprendre de façon sûre. Le temps seul est capable de montrer l'honnête homme, tandis qu'il suffit d'un jour pour dévoiler un félon.
Voix enchanteresse émanée de Zeus,
qu'es-tu donc venue annoncer
de la citée pythique éblouissante d'or
à notre Thèbe au pur éclat ?
Le choeur strophe I scène II
Subitement, il poussa un cri terrible et, comme mené par un guide, le voilà qui se précipite sur les deux vantaux de la porte, fait fléchir le verrou qui saute de la gâche, se rue enfin au milieu de la pièce... La femme est pendue ! Elle est là, devant nous, étranglée par le nœud qui se balance au toit... Le malheureux à ce spectacle pousse un gémissement affreux. Il détache la corde qui pend, et le pauvre corps tombe à terre... C'est un spectacle alors atroce à voir. Arrachant les agrafes d'or qui servaient à draper ses vêtements sur elle, il les lève en l'air et il se met à en frapper ses deux yeux dans leurs orbites.
Ces pertes sans nombre épuisent la citée ;on abandonne sans les pleurer, sans les plaindre ,les corps gisant sur le sol où ils propagent la mort- cependant que les épouses, les mères aux cheveux gris priant au pied des autels,d'un côté de l'autre hurlent leurs sanglots d'âpre détresse.
(Parodos,Antistrophe II)
Je suis né de ceux dont c'était un crime de naitre,que je vis avec celle que c'était un crime d'approcher que j'ai tué celui que c'était un crime de tuer!
(Œdipe troisième épisode)
Démesure fait germer tyrannie !
Démesure qui, amplement gavée
d'incartades et de chimères,
ne prend pied en haut du pinacle
que pour mieux culbuter dans l'abîme
d'un inévitable désastre,
(Deuxième Stasimon, antistrophe II)
Double torture -celle de ton malheur, et celle de ta conscience !Comme je voudrais ne t'avoir jamais connu !
Le texte ajoute Philos (ami).
La phrase autorise à formuler : Comme je voudrais que tu n'ai jamais rien su !
Coryphée à oeudipe, Exodos, sortie du choeur.
Quand la nuit se lasse ,le jour
vient achever l'œuvre de mort !
(Entrée du chœur-Strophe III)
Ce jour t'apportera ta naissance et ta perte.
(Tyrésias -premier épisode)
Dressées sur leur socle sublime,
les lois qui gouvernent ma vie,
filles du firmament céleste,
n'ont d'autres berceau que l'olympe.
(Deuxième Stasimon. Stophe I)