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Citations sur Sciences de la vie (23)

Ninon se souvient qu’au plus fort de la douleur elle aurait imploré un chirurgien de lui couper les bras, de la débarrasser de cette insupportable présence organique ; aujourd’hui elle entend les brandir à la face du monde, afficher son corps tragique.
(page 253)
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Nous sommes des sacs de peau, des outres qui maintiennent et unifient tout ce qui nous constitue – os, organes, sang, cerveau, donc psychisme.
(page 168)
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Se peut-il que la maladie se soit tarie d’elle-même ? Comme si sa présence dans le corps, ces tensions, ces brûlures, cet envers noir, cette agitation sourde s’étaient finalement épuisés, comme si le mal avait jailli telle la lave d’un volcan avant de s’éteindre naturellement, flux et reflux, éruption et refroidissement.
(page 227)
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On dit qu’il faut y croire pour que la magie noire opère mais n’est-ce pas à force d’accomplir les rituels religieux que l’on finit par avoir la foi ?
(page 205)
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La maladie fonctionnelle a ceci de frustrant qu’elle laisse médecin et patient bras ballants et le plus souvent contrariés, voire agacés, bien que rassurés. Le médecin ne peut pas soigner, le patient n’est pas vraiment malade.
(page 143)
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Maladie ou adolescence qu’importe, Ninon se sent plus acérée, plus cruelle aussi, une pleine conscience d’elle-même – elle se voit vulnérable, hypersensible mais lucide et perspicace.
(page 62)
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La peau, écorce, pellicule de couenne traversée de nerfs, sensitifs, vaso-moteurs, peuplée de glandes qui sécrètent en continu odeurs, sueur, sébum, membrane qui respire, élimine, transpire, produit poils et ongles, émet des phéromones, maintient le corps autour du squelette et des muscles, assure sa verticalité.
(page 45)
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Ninon tire les rideaux en plein jour, ferme la porte à clé, pieds nus sur la moquette, volume au maximum, pousse les basses, ça pulse dans sa poitrine, reconfigure les circuits nerveux, opère de nouveaux branchements, déroute la souffrance, la colère, et souvent les larmes.
(page 118)
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Peut-on seulement maîtriser la douleur en la nommant petit à petit ? Envelopper une aura de douleur d’une aura de mots ? Faire coïncider leurs contours respectifs ?
(page 72)
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Ninon est hors d’elle, l’enfant qui aimait tant les histoires de ses ancêtres se désagrège d’un coup – petit tas de sable aux pieds de sa mère – sous l’effet d’une décharge de haine, une volée de plombs dans le cœur, une colère contre Esther jugée instantanément coupable, colère qui enfle, occupe tout l’espace, celui de la pièce et celui de son ventre, un liquide de refroidissement qui fige ses artères.
(page 31)
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