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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"L'homme est peut-être bien le plus pervers des animaux !"
Si les deux premiers tomes de cette série restaient encore éloignés de l'horreur, de la mort et du sang, ce troisième volume entame une tournure plus violente qui se matérialise par une scène de lutte entre Cesare et un français sous forme de tauromachie.
Angelo est un garçon gentil, intelligent, mais extrêmement naïf qui se fait manipuler par tous et ne s'en rend pas compte ou alors tardivement.
Il est impulsif mais plutôt dans le sens à s'attirer des ennuis, sur ces aspects-là, il n'a pas progressé et ne semble pas prêt de le faire.
Angelo est de plus en plus intrigué par Cesare Borgia, en regardant notamment en cachette la page du registre de l'université qui lui est consacrée, mais ici il va surtout rencontrer un étudiant en théologie qui partage cette fascination, son nom : Niccolo Machiavel.
Celui-ci observe également Cesare Borgia, fasciné qu'il est par cet homme qui lui inspirera plus tard "Le Prince" mais il est aussi lucide vis-à-vis de lui : "Mais à être trop brillant, on finit inévitablement par s'attirer des ennemis.".
Machiavel n'est pas le seul à prodiguer de bons conseils à Angelo, le fidèle Miguel qui, s'il est dévoué corps et âme à Cesare : "Chacun est libre de décider s'il reconnaît son maître et s'il accepte de le servir !", n'en est pas moins lucide sur l'homme et met à ce titre Angelo en garde : "Libre à toi de penser ce que tu veux de Cesare mais ne le juge pas à l'aune des autres noblions que tu pourras croiser ! Il est tel un animal sauvage, opiniâtre et rusé. Ne lui fais pas trop confiance ! Plus tu lui seras dévoué plus il te décevra !".

Ce troisième tome opère un changement de direction avec des complots, des jeux d'alliance et d'entente pour servir les intérêts de chacun ainsi qu'une dimension plus noire et sombre.
Autant Cesare Borgia est un personnage lumineux et flamboyant dans les précédents volumes, autant ici il commence à s'auréoler de noirceur et à devenir inquiétant sur certains aspects : "Quand les espagnols commenceront à parler dans leur langue, tenez-vous sur vos gardes.".
Cesare n'est pas un étudiant ordinaire, il est brillant et il se dessine dans ce tome l'importance du rôle qu'il occupera plus tard de par son intelligence : "L'endroit où nous naissons, notre couleur de peau, la langue que nous parlons, tout nous différence les uns des autres. Rejeter ceux qui ne nous ressemblent pas ou qui pratiquent une autre religion me semble être une erreur. C'est un monde complexe et disparate que Dieu nous a légué.".
L'intrigue se complexifie par la multitude de fronts à gérer pour Cesare, ce dernier passant un marché avec Giovanni Médicis afin que ce dernier tire à lui la couverture d'une oeuvre de charité faite à Pise mais financée par les Borgia, dans l'unique but de modifier les alliances à Rome et permettre à Rodrigo Borgia d'être élu Pape lorsque l'actuel mourra, ce qui ne saurait tarder.
Angelo est un personnage attachant pour le lecteur de par sa naïveté et son innocence, aussi ici il va souffrir à la lecture car Angelo se fait manipuler par les personnes de son entourage sans s'en rendre compte, qu'il s'agisse de Cesare ou de Machiavel qui n'aborde Angelo que dans l'espoir que celui-ci lui permettre de rencontrer et de parler à Cesare Borgia.
Angelo est à l'image de l'agneau : innocent il va finir par être croqué par le grand méchant loup, bien qu'intelligent je vois mal ce personnage s'en tirer indemne, bien que sa joute verbale avec Cesare lui ait procuré l'attention et le respect de certains étudiants, à commencer par Machiavel : "Vous êtes issu d'une république ... le jeune seigneur vient quant à lui d'un royaume ... Vos positions respectives, bien qu'incompatibles, n'en étaient pas moins toutes deux légitimes ... Mais ce qui m'a frappé, c'est que vous avez tous les deux développé la totalité de votre raisonnement du point de vue du peuple !".
Mais le danger n'est pas qu'à Pise, il est aussi à Florence avec l'ombre de Savonarole prêchant en place publique les vertus de la misère et dénonçant la richesse : "Les hommes sont étranges ! Dans le besoin, ils ne rêvent que de richesses ... mais quand plus rien ne leur manque, soudain la misère devient une vertu !".
Une nouvelle fois, le document en fin de volume sur Cesare et l'Europe du Moyen-Âge est très itnéressant, complété par l'histoire des Borgia de l'Espagne à l'Italie, la vie étudiante à Pise et l'évolution de cette ville à travers les époques.
Une notice intéressante pour qui connaît Piss et y a été ou souhaiterait y aller.

Dans ce troisième volume, des alliances se nouent et un jeu d'intrigues se met en place, rendant encore plus captivant cet excellent manga signé par Fuyumi Soryo.
Un joli pied de nez à ceux qui pensent que le manga n'est qu'une littérature de bas étage et qui abêtit plutôt qu'elle ne rend intelligent, la preuve en est : ce manga permet d'en apprendre beaucoup sur l'Italie et la famille Borgia.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le pape vit ses derniers moments et Cesare s'allie aux Médicis pour faire de Giovanni le prochain cardinal aux espoirs de papauté.
Il collabore aussi avec le grand banquier et Riario, archevêque de Pise afin de faire avancer la construction d'une manufacture de textiles. Ça brasse aussi avec les français et l'arrogant Henri qui cherche noise au cercle des espagnols.

Machiavel fait son apparition dans ce tome 3 de Cesare. Quelle brillante saga. Encore une fois, je suis ébahie par les dessins et la reconstitution de l'époque médiévale.
Les manigances et les règlements de compte sont toujours au rendez-vous mais il s'insère une subtilité dans les relations entre Cesare et Angelo, finesse apportée par Miguel qui connaît bien Cesare.
« Ne lui fait pas trop confiance! Plus tu lui seras dévoué… Plus il te décevra! »
Tel un cheval sauvage, Cesare essaie de dompter Angelo.
La table est mise pour le tome 4 alors que les clans se forgent, les amitiés s'intensifient et les rancoeurs sont tenaces. Manga passionnant et combien éducatif!
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J'ai l'impression que la série monte en puissance. En tout cas, j'ai trouvé ce tome encore au-dessus des deux premiers, qui sont pourtant d'excellente facture.
L'auteure sait imaginer des situations qui donnent de l'intérêt au scénario et le rendent attractif (ici notamment une scène de combat finement pensée et très drôle) tout en introduisant le fond historique parfaitement documenté et instructif (sur l'histoire de l'Espagne par exemple). Elle trouve aussi une place à Niccolo Machiavel qui s'est grandement inspiré de Cesare Borgia pour écrire son célèbre essai de philosophie politique "le Prince".
Le personnage de Cesare gagne en profondeur en exprimant les problématiques liées à sa situation d'enfant illégitime d'une part et, d'autre part, de proche d'un homme aux nombreux ennemis (son père, Rodrigo Brogia, qui souhaite devenir Pape). Ses interactions avec les autres personnages les font se révéler eux (un Giovanni de Médicis timoré, un Angelo - le personnage principal - toujours plus ingénu mais plein de ressources) ainsi que lui-même (son intelligence stratégique, le pouvoir et l'attraction qu'il exerce sur les autres).
A nouveau, la bibliographie de fin, les compléments documentaires et les quelques exemples de recherche sur les monuments représentés dans l'oeuvre pour qu'ils soient les plus fidèles possible à l'époque montrent le travail de titant et de fourmi produit tant sur le scénario, sur le texte que sur le dessin. Epoustouflant !
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C'est toujours le même plaisir de se replonger dans ce manga qui m'enchante autant par l'intrigue qui se met en place, avec un suspense de plus en plus présent que par ses dessins magnifiques. Les personnages sont pour certains haut en couleurs. L'absence prolongée de Cesare inquiète Angelo, alors que les tensions entrent les cercles d'étudiants vont crescendo au sein de l'université de Pise. Finalement, Cesare va réapparaître au moment même où le jeune florentin se retrouve au prise avec la colère d'Henri, chef du cercle d'étudiants français, personnage bagarreur et colérique. Bien décidé à donner une leçon au vaniteux français, Cesare se lance dans un duel épique, digne d'une corrida. Passé cet incident, Cesare conserve les mêmes objectifs : assurer suffisamment de soutien à son père lorsqu'il pourra devenir Pape. Pour cela, il se lie d'amitié à Giovanni de Médicis (qu'il compte bien voir devenir cardinal de Pise) et lui propose un projet d'une construction de manufacture de textile. Il associe Angelo à ce projet qui n'est que trop heureux de pouvoir aider Cesare.
Le côté plus sombre, plus manipulateur de Cesare Borgia réapparait en force dans ce tome, jusqu'à le rendre presque inquiétant, l'histoire se terminant sur cette phrase assez terrible de Miguel : "Libre à toi de penser ce que tu veux de Cesare mais ne le juge pas à l'aune des autres noblions que tu pourras croiser ! Il est tel un animal sauvage, opiniâtre et rusé. Ne lui fais pas trop confiance ! Plus tu lui seras dévoué plus il te décevra !". Miguel contrebalance ainsi l'image de Cesare qui est véhiculé à travers les yeux d'Angelo et met le doute dans l'esprit du lecteur : il faut se méfier de Cesare Borgia.
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On suit l'ascension de Cesare qui change de caractère et de personnalité au fil des tomes, nous apprenons de nouvelles informations sur le fils de Rodrigo Borgia.
S'imposant dans une scène de ce tome, Cesare garde toujours un charisme et un style qui évolue. Angelo, ayant toujours autant d'admiration envers le catalan, va devenir un de ses plus proche conseiller reste à savoir comment les choses évolueront.

Ce manga est tellement complet dans les faits historiques. Malgré que l'on voue une admiration envers Cesare on sent que le personnage bascule vers un côté plus sombre. le volume est composé d'un lexique de l'église ainsi que des dates historiques qui permettent de comprendre certains termes énumérés dans le manga.
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Toujours aussi bien.
Ce tome est dans un ton un peu différent des deux premiers, car on se rend mieux compte de la face cachée de certaines personnes / choses, et en particulier de Cesare. Son petit discours sur la fin de tome casse un peu l'image qu'on avait de lui depuis le départ, même si, au fond, on s'y attendait depuis le début, vu le personnage.
J'aime particulièrement le personnage de Miguel, qui prend là aussi une autre dimension sur la fin du tome.
J'ai vraiment envie de découvrir la suite.
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Les intrigues continuent dans ce volume. Un conflit ouvert apparaît entre les Français et les Espagnols. Miguel, le bras droit de Cesare discute avec Angelo pour le mettre en garde contre sa trop grande fascination en lui expliquant que Cesare a l'habitude de manipuler les gens...
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[extrait]
Si les deux premiers tomes de la série avaient déjà placé la barre haute, Fuyumi Soryo relève le défi et nous offre une suite encore plus passionnante, faite de duels et de plans machiavéliques.
Dynamique et sans temps morts, ce troisième tome de Cesare est donc une vraie réussite.
Lien : http://antrelouve.canalblog...
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Après un second tome plus éparpillé, ce troisième volume de Cesare se recentre sur l'université de la Sapienza et les personnages principaux. On y retrouve un Angelo qui s'interroge à propos de l'absence de Cesare, en voyage à Florence, et qui s'attire des ennuis, une fois n'est pas coutume.

Sa franche naïveté lui attire encore les foudres des Français, et surtout d'Henri, ce qui débouche sur une excellente scène de corrida, avec nul autre que Cesare dans le rôle du matador, ce qui nous offre une nouvelle occasion d'admirer toute l'étendue de son charisme.

Si ses qualités de meneur sont indiscutables, il dévoile en plus dans ce tome une autre facette de sa personnalité, beaucoup plus sombre, qui commence à apparaître sous son visage d'ange. Intelligent, calculateur et manipulateur, il serait presque sans égal sans l'apparition d'un nouveau personnage...

... Qui n'est autre que Niccolo Machiavelli en personne, chargé d'espionner pour le compte de Florence. Grâce à d'habiles stratagèmes, qui incluent Angelo, il parvient à se mettre en relation avec Cesare, et tous deux conviennent d'une alliance.

Les protagonistes s'étoffent, gagnent en importance et en profondeur, à l'exception de Giovanni qui se démarque par son inutilité chronique et n'en devient que plus agaçant. La relation entre Cesare et Miguel est toujours aussi fascinante, sans parler du rapprochement progressif entre ce dernier et Angelo, qu'il n'hésite pas à mettre en garde contre Cesare lui-même. C'est cette ambiguïté qui fait tout l'intérêt des deux Espagnols.

L'histoire en elle-même progresse à son rythme et continue à nous abreuver d'anecdotes historiques toutes plus passionnantes les unes que les autres. Les dessins sont précis, raffinés et on ne se lasse pas de les parcourir des yeux. Ce manga qui se bonifie de tome en tome sait captiver le lecteur, si bien qu'on en redemande.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Un manga qui se dévore...et qui donne toujours envie de voir plus loin !
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