Un recueil de nouvelles où Soseki déploie son art de l'observation, tant au travers des personnages qu'il décrit que des lieux où se déroule l'action (intérieurs londoniens ou situations et habitations typiquement japonaises). Les nouvelles sont inspirées de sa vie notamment de son séjour londonien, début XXe siècle.
Soseki sait instiller une ambiance en peu de temps et peu de mots.
J'ai particulièrement apprécié les nouvelles, le serpent (étonnement), scène furtive), le voleur (flegme de la famille face à un vol commis pendant leur sommeil à leur insu), La pension (à Londres, Soseki réside peu de temps dans une pension de famille aux curieux personnages), L'incendie (in incendie s'est déclaré en ville, la foule fuit dans les rues, le lendemain, nulle trace d'incendie !) le cortège (de son bureau, Soseki entraperçoit des ombres chinoises, en réalité ses enfants déguisés avec les costumes traditionnels de sa femme).
Certaines nouvelles sont surréalistes. C'est tout le charme de ce recueil.
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Je voulais découvrir la littérature japonaise et mon bouquiniste n'avait pas le poète que je recherchais, alors il m'a orientée vers cet ouvrage un peu daté en me disant que cela pouvait être une bonne ouverture, que c'était un auteur reconnu.
Je reste circonspecte de ma lecture. Je ne sais pas encore bien définir mon avis, d'où les deux étoiles et demi, un avis en demi teinte. Tout d'abord, le titre et la quatrième de couverture se contredisent : le titre annonce des contes (ce qui m'a ravie car cela m'a rappelé mon enfance et mes premières lectures de la bibliothèque de l'école primaire où j'avais emprunté des contes asiatiques que j'avais beaucoup aimé et qui m'ont marquée) mais la quatrième explique que ces textes sont des fragments de son journal intime entre un 1er janvier et un 12 mars, indiquant que le titre choisi par l'auteur traduit la diversité des textes présentés.
Alors, finalement, j'entame ma lecture comme celle d'un journal intime. Au départ, cela se passe bien, tout correspond. Puis, certains textes ne correspondent plus à "l'étiquette" journal intime. Alors, je suis un peu perdue, d'autant que certains extraits sont restés assez flous pour moi, je n'y ai pas trouvé grand sens. Alors, effectivement, ce recueil propose une grande diversité de texte : parfois l'auteur livre ouvertement certains de ces souvenirs mais ils ne sont pas toujours très précis quant à la chronologie, sa situation…, parfois l'auteur semble réellement inventer un petit conte, parfois il parle d'une connaissance, d'un paysage…
Alors, pour cette fois, je ne suis pas sûre que mon bouquiniste m'ait délivré le bon conseil. Je ne suis pas sûre de m'être rapprochée de la littérature japonaise avec le bon texte… Mais je n'abandonne pas!
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