Pour ôter la vie de cette manière, il fallait être détaché émotionnellement, ce dont peu de gens étaient capables. Il fallait avoir l’habitude de tuer. Comme les militaires qui avaient fait la guerre, par exemple, ou les psychopathes. Ou alors il fallait être mû par la passion. Par la haine. Par l’amour. Par la jalousie.
Les personnes les plus équilibrées peuvent aussi craquer. Un stress trop intense, l’incertitude. Ou alors un état de santé…
Le meurtre par arme blanche avait un côté plus personnel que le crime par balle. Tuer quelqu’un avec un couteau impliquait un contact physique, un combat, un dominant et un dominé.
La vie était courte ; il fallait en profiter.
Les adolescents constituaient la tranche d’âge la plus difficile à traiter, surtout lorsqu’ils refusaient de collaborer.
La cupidité détruisait des vies. Le désir immodéré de richesses conduisait à des actes odieux d’égoïsme et de cruauté. Telle était la nature humaine, sous une forme ou une autre, comme il avait pu le constater au cours de presque toutes les enquêtes qu’il avait menées dans sa carrière.
Un flic pouvait lâcher son job, mais que son job ne le lâchait jamais.
Et elle avait été là lorsqu’il avait eu besoin d’un réconfort physique, de ce réconfort qu’un homme ne peut trouver qu’entre les bras d’une femme — et entre ses draps. Ils étaient devenus amants.
Tout le monde n’est pas fait pour vivre sur une île.
Plus ils étaient vieux et riches, plus il leur fallait des femmes jeunes. A trente ans, elles étaient déjà périmées.