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EAN : 9782226047755
190 pages
Albin Michel (19/06/1959)
3/5   1 notes
Résumé :
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Ils m'ont dit,
Ébrouant leurs petites narines fougueuses :
« Chantons la vie ».
— Chantons la vie, si vous voulez ;
Je m'embarque avec vous sur le fleuve de joie.

Des villages, avons passé,
Et des chênaies et des aunaies,
Et des pâturages et des haies,
Et des villages et des villes.

Le Peuple vient, le peuple va,
Achète, vend, et puis s'en va.

Le peuple grouille dans les rues
Le soir, son travail fini.

Les garçons agacent les filles,
Les vieux se soûlent dans les bars.

Versez, gloires de lumières,
Versez la pluie de vos rayons,
Sur ces héros dépenaillés.

Sculptez leurs faces amaigries,
Leurs mains posées sur leurs genoux.

[…]
Qu'allez-vous faire, qu'allez-vous faire ?...

Le peuple vient, le peuple va,
Boit des amers et puis s'en va.

Le peuple grouille dans la rue,
Et n'est pas là pour s'indigner.

Les garçons agacent les filles.
Les phonographes nasillent,

Et vous riez !... et vous riez !...
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L'Ancienne Loi

Elle m'est apparue cette nuit, la vaincue, les yeux bandés, le col penché, la tête défaite;
Elle m'est apparue cette nuit, telle que je l'ai vue sur le pilier de la cathédrale, appuyant sa main de grès rose sur la hampe rompue de son étendard, la maudite, avec son livre renversé, ses jeunes hanches, les plis droits de sa tunique chaste;

Elle m'est apparue cette nuit, la désolée.
-Tu auras beau faire, me dit-elle, jamais tu n'aimeras vraiment leurs théâtres, leurs musées, leurs palais, leurs amusettes. Ton front se pencha trop jeune vers la tristesse, vers la douleur. La beauté te paraîtra un luxe, le luxe une abomination, tes distractions un vol.
-Tes voisins, tes amis, tu croiras les aimer. Mais mets-toi en face de toi-même. Qu'est ce qui fait battre ton cœur ? C'est, quand tu entends des voix un peu rauques; quand tu vois des mains un peu fiévreuses, des yeux un peu serrés: quand la bouche qui demande ton aide te crie: Tu me la dois. Car celui-là seul est ton frère qui a ton âme, qui se déclare ton égal.
Tu voudras chanter la force, l'audace. Tu tenteras d'écouter les chants joyeux des paysans, les marches brutales des soldats, les rondes gracieuses des fillettes. Tu n'auras l'oreille habile que pour entendre les lamentations qui montent des quatre coins de l'Univers.
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