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Citations sur L'oeil du purgatoire (44)

Les consommateurs étaient bien dignes de l'endroit, visqueux comme des mouches prises dans l'écume sale d'un vieux demi.
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La pensée que je vois ce que je n'aurais jamais dû voir ravive ma curiosité pour ma propre vision du monde. Je délaisse la photo qui ne peut rien m'apprendre de neuf (toujours les mêmes arbres, les mêmes maisons, les mêmes femmes...) pour revenir au témoignage de mes yeux. Je fais même entrer ce témoignage tel quel dans mes toiles et ne peins plus que des scènes entre squelettes. On dira que j'ai une imagination macabre. Je m'en moque. Il faut d'abord peindre ce que l'on voit... Et puis, ces personnages réduits à leurs os conviennent admirablement aux valeurs ambrées, patinées, opaques qu'ont pour moi les couleurs les plus claires à leur sortie même du tube. Je ne vois sur ma palette que bitume, noirs verdâtres, violets à reflets lie-de-vin, qui sont les couleurs mêmes de la décrépitude en harmonie avec mes nouveaux sujets, genre "Fêtes Galantes au Cimetière".
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Assis face à face, nous nous sommes d'abord dévisagés -si l'on peut dire- en silence. En pleine lumière, nous évaluions, d'un œil sévère encore qu'invisible, nos débris réciproques, comme deux femmes qui jugent de leur toilette.
Il avait non seulement perdu les fémurs mais son os iliaque pourri était percé des vers. Une moisissure verdâtre sourdait entre les vertèbres de sa colonne et, les sutures de son crâne ayant cédé, il avait l'air d'avoir pris pour tête la carapace hérissée de piquants d'un vieux crabe. Sur le sternum s'étalait une espèce de crachat noirâtre et rongeur. Son état de décomposition était beaucoup plus avancé que le mien.
- Vous auriez dû vous faire incinérer, c'eût été moins écœurant ! Fis-je pour rompre le silence.
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Qu'est-ce que la causalité ? Le rapport qui unit la cause à l'effet. Il y a des nuages, il va pleuvoir. J'entre dans l'eau, je vais me noyer. La terre tourne autour du soleil, demain sera pareil à hier. Lien causal partout autour de moi. Le monde est causal. Pas de miracles. J'enferme le monde dans la vision causale que j'en prends. Mais ne croyez-vous pas que le monde, le vrai monde, s'en fout, lui, de la causalité ? La neige se soucie-t-elle de savoir qu'elle provient de l'eau congelée ? Et la vapeur serait bien étonnée si on lui parlait de son père l'eau. D'autant qu'elle pourrait prétendre l'inverse avec autant de raison. Ce monde pourrait avoir un autre aspect que l'aspect causal. On pourrait l'habiller de tout autre vêtement, en venir à le voir sous un nouveau complet veston, une houppelande, un justaucorps, une toge, que sais-je ? Ce serait précisément faire un voyage dans la causalité, une excursion dans la "chose en soi" comme disent les philosophes.
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L'oubli fait son oeuvre, tout passe au laminoir du temps.
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Les gens manquent autant d’originalité pour mourir que pour vivre.
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Une succession de menues contrariétés, et l’équilibre du bonheur bascule…
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La tendresse est le complément du bonheur.
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Il y a des gens qui ne sont jamais contents. Ils vous trouvent trop triste, ou trop gais. Avec eux, toujours quelque chose de trop. Moi, j’aime beaucoup le « trop », c’est le signe d’une riche nature.
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On a très peu de chose à faire dès qu’on se réduit à l’essentiel.
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