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Citations sur Ces rêves qu'on piétine (141)

La beauté a sa propre poésie. Elle fait du bien à ceux qui savent la voir.
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Ce bâtiment est un monstre d’orgueil. Un bloc. Marbreux. Écrasant. Pensé pour réduire chacun de ses visiteurs. Pour accéder au bureau du chancelier, il faut emprunter une galerie deux fois plus longue que la galerie des Glaces, à Versailles. Son sol est en marbre poli, luisant, dépourvu du moindre tapis, de la moindre aspérité afin de rappeler aux visiteurs que tout équilibre reste instable, que le sol peut toujours se dérober sous les pieds du plus fort. Cette nouvelle chancellerie a été la grande œuvre de son bon ami Speer. Construite pour surpasser Notre-Dame de Paris, faire la nique à la belle cathédrale, et durer plus de mille ans. Elle se retrouve, désormais, sous le feu continu de la moitié des armées du monde, bien décidées à réduire en charpie le rêve de Speer et de son maître.
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"Ils ont du soleil plein le dos. Et le bruit de leurs pas pour seule compagnie."
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Mais, maman, l’oncle Adolf dit que…
— Il faut le laisser tranquille. Il est fatigué !
— … qu’on a perdu ! »
Magda pense qu’une mère doit rassurer ses petits. Les propos de sa fille sont hors-jeu. Elle rappelle que là-haut des hommes se battent pour eux, qu’ils vont bientôt sortir et que leur frère Harald, leur grand frère, va bientôt les sauver. Son fils lui manque tellement ! 
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j'ai perdu l'appétit
je cache le peu de foi qui me reste.
je suis en train de me perdre.
Je ne suis plus qu'un gaz.un xénon dans ma ville.un gaz peut être noble, mais sûrement plus inerte.
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Magda pense à son fils. Combien de médailles Harald ramènera-t-il quand la guerre sera finie ? Elle se ravise. Les médailles ne valent rien. Ces deux imbéciles peuvent bien jouer les héros, ils sont solubles comme le sucre sur cette table. Et quand vient la défaite, les héros disparaissent, au profit des héros ennemis. Magda sait qu'il n'y a pas d'Histoire. Il n'y a que des victoires et des défaites, les récits des vainqueurs et l'oubli des vaincus. Memento mori. Tout passe.
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J'ai tenu ma place de père, je crois. Baruch me dit que j'étais un brave père.
Moi qui t'ai crue heureuse.
Je t'ai connue curieuse.
Je t'ai vue amoureuse.
Je t'ai sue malheureuse.
J'espère que tu redeviendras ma fille , un jour.
Laisse-moi une petite place.
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Les muscles de ses jambes sont comme des feuilles d'automne. Elle rêve de s'envoler.

p.276
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Reste la nuit. Épaisse. Lourde. Vide à tous ceux qui ont peur, à ceux qui désespèrent, se trompent. Cette nuit est aussi pleine que les autres. Féconde. Mystérieuse. Imprévisible. Elle s’est insinuée de l’autre côté des murs. L’heure des souffles de vie. L’heure des silences.
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« Une grappe d’hommes s’accroche au poteau de soutainement .
Ils se franchissent, s’enjambent, s’écrasent , se haïssent et s’aggrippent , hurlent pour chasser cette peur qui leur attaque les membres, cracher ce mal qui cherche à les engloutir .
Il n’y a plus d’entraide, plus de fraternité .
Un groupe d’êtres enragés ... »
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