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Roman uchronique, écrit en 1939, où un archéologue américain, Martin Padway en visite à Rome se retrouve mystérieusement projeté dans le passé, 1400 ans plus tôt.
Sa connaissance de l'avenir influencera son comportement dans le monde où il est condamné à vivre.
Traité avec de l'humour, de solides connaissances de l'époque et pas mal de fantaisie, ce roman est très amusant dans sa première partie. La deuxième, essentiellement composées de batailles, tactiques, et complots en tous genres est plus fastidieuse mais ravira tous ceux qui se passionnent pour cette époque.
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Pas mal du tout même si le style littéraire est assez vieillot. Faut dire que le roman, une toute belle uchronie, a été édité en 1939 et est devenu rapidement un classique aux États-Unis.

L'auteur s'est super bien documenté sur cette période particulièrement tumultueuse de la domination des ostrogoths en Italie au VIème siècle. Une tranche de l'histoire qui m'était totalement inconnue et qui pourtant est riche en rebondissements multiples.

J'ai aimé les descriptions de Rome avec ses bâtiments antiques encore intacts, de Ravenne engluée et puante dans ses marais avec sa basilique Saint-Vital déjà construite et de Florence à l'état de bourgade commerciale sans ses nombreuses merveilles actuelles.
J'ai adoré la cohabitation plus ou moins facile du héros, américain moyen, qui se retrouve suite à une glissade temporelle dans la vie trépidante et odorante des romains. Vie tumultueuse due notamment à la diversité culturelle liée aux nombreuses invasions. Faut dire qu'en tant qu'historien, notre héros maîtrise le latin et ça aide beaucoup même si les goths le parlaient avec un fort accent ;-)
J'ai apprécié la première initiative de notre petit américain ; introduire les chiffres arabes à la place des chiffres romains pour faciliter la compta, bien vu !
Et après, ce n'est qu'une suite d'initiatives techniques et militaires qui clairement si elles s'étaient produites auraient changé L Histoire ainsi que la face du monde...

Un roman récupéré dans une caisse à jeter et qui m'a bien plu finalement même si le côté américain 'monsieur je sais tout' est assez présent.

Changer l'Histoire…, on en rêve parfois ;-)
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C'est un roman amusant, qui fournira à l'historien le même plaisir coupable qu'à l'adolescent feuilletant en cachette un magazine à femmes dénudées : le plaisir interdit de l'anachronisme le plus débridé. Un Américain projeté en plein VI°s, en Italie gothique, introduit l'imprimerie, l'arbalète, les campagnes électorales et autres réjouissantes pratiques du XX°S. Le christianisme ne sort pas grandi de ce petit roman (le grand christianisme antique, que l'auteur confond avec "l'âge des ténèbres" vu d'Amérique), mais c'est un peu la loi du genre : curés fanatiques, évêques jouisseurs, peuple crédule. Il faudra attendre Orson Scott Card pour lire une SF qui représente les religions avec compréhension. En tous cas, ce roman est un bon divertissement.
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Un américain, Martin Padway, se retrouve projeter en plein VIe siècle après J.C., au coeur de l'Empire Romain d'Occident. Grâce à ses connaissances de l'époque et son statut « d'homme du futur », il va tenter d'introduire des inventions modernes pour changer le cours de l'histoire…
Le cadre de l'histoire est assez déroutant. On ne peut pas dire que le VIe siècle est une époque très connue de l'Empire Romain. On sent par contre que l'auteur connaît son sujet et joue avec les événements historiques pour les faire modifier par son personnage principal à sa guise. Martin Padway introduit les inventions pour empêcher l'arrivée du Moyen-Âge - période de stagnation et de recul des savoirs et des connaissances.
Une idée intéressante mais qui est trop longue à se mettre en place.
Pourtant, on sent que l'auteur ne veut pas s'embarrasser avec les détails - le voyage dans le temps se réalise très vite sans explication ; puis Padway n'est pas très déboussolé par cet événement et se lance rapidement dans son projet ; les inventions s'enchaînent mais ne se diffusent pas rapidement. On se lasse assez vite tant il manque d'enthousiasme et d'émotion dans ce roman.
On découvre comment Padway tente d'imposer ses inventions dans un monde qui craint la nouveauté et le sensationnel et finalement il oublie l'essentiel d'une bonne uchronie : qu'est-ce que cela change concrètement pour ce monde ? Et bien on en saura pas grand chose malheureusement.
Bref, je loue le travail historique de l'auteur mais je regrette la réalisation d'un roman trop « terre à terre » qui aurait mérité un peu plus d'exubérances et que le récit court sur une plus longue période de temps.
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Ce roman, écrit en 1939, est peut-être la meilleure des histoires d'unchronie avant"22/11/63" qui d'ailleurs n'en est pas vraiment une,et est très supérieur (Attention sacrilège!) à "Le Maître du Haut Château".
J'ai lu ce livre dans sa première édition française (Marabout 1972) et il m'a enthousiasmé. Malheureusement il n'a pas été réédité depuis les années 80 aux défuntes éditions Oswald. Si un éditeur de SF me lit, il y aurait de plus mauvaises idées..
Bon, assez bavardé, de quoi s'agit il ?
Au départ une banale histoire de voyage dans le temps.
L'auteur ne de donne pas la peine d'inventer une laborieuse explication scientifique. Comme dans "Un américain à la Cour du Roi Arthur" de Mark Twain, ou "Jésus Vidéo" d'Andreas Eschbach, le protagoniste est mystérieusement transféré dans le passé. Il passe d'emblée de la Rome des années 30 à celle de la période ostrogothique, dont, par chance, il est spécialiste, ce qui lui permet de se débrouiller en Bas-Latin et de connaître la suite de l'histoire. Or, malgré la mauvaise réputation de leur nom, les Ostrogothse n'étaient plus des Barbares à l'époque, et commençaient à développer une civilisation prometteuse. A tout prendre, ils avaient plus d'atouts que les Francs, ce que Padway n'ignore pas au départ. Il sait aussi que la renaissance ostrogothique va tourner court avec, et que leur royaume sera détruit par lors de l'éphémère reconquête de l'Italie par l'Empire romain d'Orient (Byzance) qui tournera court par suite de l'incapacité matérielle des Byzantins à se maintenir en Italie. D'autres Barbares non accultures (les Lombards) arriveront, et l'Italie sera plongée pour de bon dans la barbarie.
Padway parvient à s'introduire dans le cercle des conseillers du Roi Ostrogoth.
Et il s'emploie à modifier le cours de l'histoire. Il parvient à sauver le Royaume Ostrogoth de la destruction et entreprend de le moderniser et de le développer. le Moyen Âge n'aura pas lieu et on peut espérer une Renaissance prochaine. Il s'emploie aussi à pallier les dangers futurs et par exemple conseille aux Byzantins de bien surveiller les mouvements religieux de la péninsule arabique dans les prochaines décennies.
Sprague de Camp laisse une fin ouverte. Des choses sans doute décisives ont été changées, en quelques décennies, le monde n'est plus celui qu'il aurait été, et puis les choses suivront le cours qu'elles pourront suivre, et l'auteur évite le travers de tant d'uchronies qui suivent sur des siècles nouveau cours de leur histoire, avec malheureusement bien des convergences mal venues avec les évènements que nous connaissons. Voir le calamiteux "Roma Aeterna" de Robert Silverberg.
Donc un excellent livre :
-un point de divergence original
-une bonne connaissance de l'époque qui permet d'éviter les anachronismes.
-et un très bon maniment des mécanismes de l'intrigue.
Lors de sa sortie en France, l'ouvrage a été mal reçu par des gens qui ne l'ont pas compris, etqui, tel Bernard Blanc, bon post-soixante-huitard, qui se donna le ridicule d'en faire une lecture grossièrement politique.
Bref un livre à lire.
On peut se le procurer assez facilement d'occasion sur Internet.
Pour en revenir à Sprague de Camp, il est dommage qu'il n'ait pas persévéré dans cette voie et ait surtout écrit ce qu'on appelait pas encore Fantasy.
On lui doit cependant une très bonne biographie de Lovecraft, que je préfère à celle de S.T. Joshi, bien que celle de Sprague de Camp ait déplu à beaucoup de dévots du maître de Providence, qui l'ont taxée d'irrévérence

Notice bibliographique, d'après NOOSPHERE
De peur que les ténèbres…
Lyon Sprague DE CAMP
Titre original : Lest Darkness Fall, 1941
Première parution : Unknown, décembre 1939. En volume : Henry Holt, 1941
Traduction de Christian MEISTERMANN
Editions françaises:
NEO (Nouvelles Editions Oswald) 1983
LES BELLES LETTRES, 1999
MARABOUT – GÉRARD, 1972


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Je termine ce livre qui a été fort divertissant : c'est léger et rocambolesque à souhait comme souvent avec Sprague de Camp. En plus de cela, j'aime beaucoup l'histoire romaine donc cette uchronie m'a vraiment plu ! Un excellent Fleuve Noir que je conseille vivement pour le divertissement !
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Bien sûr, le roman est bourré de clichés, d'approximations et de libertés historiques. On est dans de la Fantasy "old school" pur jus, non? Mais Sprague de Camp a le mérite de "montrer" que le cours de l'Histoire ne se plie pas aussi facilement. le long cheminement du personnage principal pour modifier le passé suscite l'attention du lecteur.
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Livre éclectique. Style assez désuet, qui aurait pu être remodelé ! Il est vrai que cette maison d'édition privilégie les auteurs morts pour ne pas avoir à payer des droits d'auteur. j'en connais un, qui est un ami philosophe,qui n'a jamais reçu ses droits !
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Jacques Sadoul écrivait dans son Histoire de la science-fiction moderne (1973) : " [De Peur que les ténèbres] passa et passe encore pour un immortel chef-d'oeuvre du genre, je me demande bien pourquoi d'ailleurs. le thème en est très simple : un archéologue est précipité de notre époque [il s'agit en réalité de l'Italie mussolinienne...] dans la Rome décadente du VIème siècle. Il utilise son savoir scientifique et ses connaissances historiques, d'abord pour survivre, puis pour acquérir richesse et puissance."

Difficile, effectivement, de s'emballer pour ce bouquin, quand bien même l'action se situe dans l'Antiquité tardive, période assez peu exploitée en littérature. Il est vrai que l'auteur nous épargne le cliché du héros américain beau, malin et costaud qu'on retrouve trop souvent dans la science-fiction vintage. Martin Padway est un gars ordinaire, débrouillard et cultivé (c'est un archéologue tout de même !), mais pas dénué d'humour, ce qui le rend plutôt sympathique, en dépit de son côté self-made-man dévoué aux valeurs du capitalisme triomphant (rappelons que le roman a été écrit à la fin des années 30).

Passée la surprise des premiers chapitres qui présentent les "inventions" anachroniques exploitées par le héros pour gagner sa vie (fabrication de brandy, création d'un journal, mise en place d'un réseau télégraphique...) dans la Rome décadente de Thiudahad, le roman finit par s'embourber. La dernière partie qui décrit les batailles menées par l'armée de Padway, pardon, de Martinus le Mystérieux !... pour aboutir à la stabilité du royaume italo-gothique et repousser, dans les oubliettes de l'Histoire, les fameuses "ténèbres" du Moyen-Âge devient carrément soporifique. La faute peut-être à une écriture qui manque cruellement de souffle épique pour rendre le récit captivant, ce qui est tout même paradoxal quand on sait que De Camp a largement contribué au développement de la saga romanesque de Conan.

Sadoul concluait sa critique sur ces mots : "Le roman se veut alerte, humoristique, et satirique. J'avoue être resté imperméable au charme de cette histoire que j'ai lue deux fois, toujours avec le même ennui."

Je plussoie.
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