Hadès et Perséphone, tome 1 : A touch of darkness

Il fut un temps où Hadès partageait son dédain pour la vulnérabilité, qu’il percevait comme une faiblesse. Aujourd’hui, il voyait ça comme une force, comme un des seuls moyens d’obtenir l’objet de ses désirs. Plus il vivait, plus il était convaincu que la vie était à la fois trop courte et trop longue pour ne pas obtenir exactement ce que l’on voulait.

Aucune âme n'a jamais guéri en se focalisant sur son passé.

"Les mots servent à embellir des histoires et à forger des mensonges. Et, de temps en temps, ils servent à dire la vérité"

Il symbolisait le contraire de ce dont elle avait rêvé toute sa vie. Il était son geôlier alors qu’elle ne rêvait que de liberté.

Aucune âme n'a jamais guéri en se focalisant sur son passé

Laisse-moi te montrer ce que c'est que de tenir le pouvoir dans ses mains. Laisse-moi extirper la noirceur qui est en toi ; je t'aiderai à la façonner.

L'amour et une raison égoïste de ramener un mort à la vie

Une fois n'est pas coutume, je suis encore à contre-courant de l'avis général.
Cette lecture est un flop.

Il y a des points positifs, évidemment. A commencé par l'idée de remettre au goût du jour la mythologie grecque et de la modernisé. Ca donne un peu de fraîcheur, mais...pitié pas comme ça.
La lecture est fluide et rapide...Du moins, elle l'est quand on ne s'ennuie pas lourdement (autant vous dire que c'est 500 pages furent interminables). J'ai aussi apprécié l'idée des charmes qui, une fois ôtés, rendent les Dieux beaucoup plus effrayants et redoutables.

Parlons maintenant des choses qui me fâchent (mais qui vous plairont peut-être):

-On peut reprendre le mythe d'Hadès et Perséphone d'un millier de façons, pourquoi a-t-il fallu que l'auteur s'inspire de 50 nuances de Grey ? Est-ce trop demandé d'avoir quelque chose qui sort du lot ? La petite journaliste qui tombe sous le charme du ténébreux patron de bar ...Euh ? C'est pas un peu réchauffé ?

-Toutes les interactions entre Hadès et Perséphone sont incohérentes : Les disputes n'en sont pas vraiment puisqu'aucun des deux ne s'en tient rigueur et se pardonnent presque en claquant des doigts. Perséphone dit des dizaines de fois qu'elle le déteste et tombe dans ses bras dès qu'il cligne des yeux. Leurs dialogues sont dénués d'intensité et frisent le ridicule avec des raccourcis énormes.

-Perséphone en elle-même est insupportable et lisse. L'auteur essaye de lui donner de la consistance en assemblant en elle un large panel de cliché (jeune fille rebelle, qui cherche à s'émanciper de sa mère, qui contredit tout le monde mais surtout Hadès qu'elle déteste et...Oh mon dieu il est trop beau je le déteste plus...A si je le déteste en fait. Bref). Je trouve Bella plus sympathique depuis que j'ai fini ce bouquin.

- Bon sang, Demeter, que t'a-t-on fait? Je veux bien que Persephone soit couvée par sa maman, mais en faire une femme aussi hargneuse fait saigner mon coeur d'historienne. Je veux dire, elle a quand même de très bonnes raisons de préserver sa fille (et surtout elle ne le fait pas de cette façon).

-Le livre regroupe à lui seul un nombre incalculable de clichés : La meilleure amie dont le rôle se limite à "toi + moi nevernight ce soir?" ou "On dirait presque que tu es sa maîtresse.". En passant par la rivale vraiment méchante et le collègue de travail abusif ! Tout y est je vous dis.

-Vous pouvez organiser un jeu à boire et lever votre verre à chaque fois qu'Hadès appelle Persephone "Chérie", vous serez bourré à la page 250.

-Les scènes de sexe que je trouve omniprésentes et surtout assez mal écrites dans la deuxième partie du livre. Je suis ok avec tout ça, mais il faut savoir le doser et surtout le travailler davantage pour rendre ça excitant et sensuel. Là ça m'a plutôt fait rire.

- L'histoire est pauvre, on manque de profondeur que ça soit au niveau de la construction des personnages (auxquels on ne s'attache pas du tout) que de l'histoire à proprement parler (peut de dialogues utiles, peu de tension). Je me suis crue dans une fanfiction peu aboutie tout au long de ma lecteur.

Je n'aime vraiment pas descendre un livre comme ça, mais là, j'ai du mal à comprendre un tel engouement.

— On dit qu’Hadès est protecteur de son royaume, et bien que cela soit vrai, ce n’est pas qu’une question de pouvoir. Il tient à son peuple, il le protège et si quelqu’un vient à souffrir dans son royaume, cela l’affecte personnellement. Si vous lui appartenez, il réduira le monde en poussière pour vous sauver.

Demeter les avait créées grâce à sa magie et lui avait dit que pour elle, la déesse du Printemps, les graines deviendraient de belles roses de la couleur de l’or liquide.
Perséphone les avait plantées et avait fait de son mieux pour les chouchouter, mais au lieu de donner vie aux fleurs tant attendues, elles n’avaient formé que quelques tiges noires et sèches.
Elle n’oublierait jamais le regard de sa mère lorsqu’elle l’avait trouvée devant les roses fanées : un mélange de stupeur, de déception et d’incrédulité. Les fleurs de sa fille semblaient tout droit sorties des Enfers.