Imagine t-on situation plus désolante que des illuminés s'étripant, non pas pour des motifs sérieux comme le rock ou le foot, mais pour savoir qui de leur Dieu a la plus longue ? (sachant par ailleurs qu'ils ont le même !)
Ce troisième tome de Saint-Barthélémy conclut la série.
Dans Paris, le 24 août 1572, les rues connaissaient des embouteillages hors saison. Les massacres de la Saint-Barthélémy jouent les prolongations, mais les principales intrigues sont nouées et ce volume se consacre surtout aux révélations concernant la fratrie Elie, Clément et Loïse de Sauveterre. de ce fait, même si ce volume est indispensable pour clore la trilogie, il est un peu moins intéressant à mon avis.
Comme les deux épisodes précédents, le travail de Boisserie et Stalner au scénario, Stalner au dessin et
Florence Fantini pour la mise en couleurs, est remarquable, en dépit de quelques découpages que j'ai trouvés un peu bancals et des mains parfois anatomiquement suspectes. J'ai aussi regretté que la fin soit aussi abrupte.
Les auteurs sont toutefois parvenus à apporter le maximum d'éclairage sur cette période complexe, où Guise, Coligny, Anjou et Médicis ont joué aux apprentis sorciers.
Au passage, on pourra se réjouir de constater que les temps ont bien changé. Aujourd'hui, on ne risquerait pas de voir à la tête de pays disposant du feu nucléaire, des psychopathes à l'ornementation capillaire contrariée.