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Je suis sortie de ma zone de confort pour découvrir Anna Starobinets, une auteure russe de littérature fantastique. On peut lire en liminaire : « son style unique la place dans la lignée de Kafka et de Stephen King. »

Marie est une photographe russe en séjour professionnel à Paris. Elle va sans comprendre ce qui lui arrive se transformer en vieux SDF du nom de Coudrec. Pour elle, il devient urgent de rentrer en Russie.

Au fur et à mesure de son voyage, elle va se remémorer ce qu'elle a oublié… quelque chose qui a un lien avec l'histoire d'Hansel et Gretel.

En parallèle, on suit l'histoire d'un petit garçon qui est dans le coma. Coupé du monde réel, il évolue dans un univers dérangeant qui, au fur et à mesure de son exploration, m'a donné la nausée. le fantastique n'est décidément pas pour moi.

J'ai abandonné au début de la troisième partie, vers la moitié du livre.

Au-delà de cela, je dois quand même reconnaître que l'écriture de Starobinets a quelque chose de particulier. Certaines scènes décrites sont d'une réalité saisissante, quelques-unes d'entre elles me font encore frissonner d'horreur.

Ce roman a reçu le prix Imaginales du meilleur roman étranger en 2017.




Challenge SFFF 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021
Challenge mauvais genres 2021
Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Marie est une journaliste russe qui effectue un reportage photographique pendant le salon du livre de Paris. Lorsqu'elle se réveille, dans sa petite chambre sordide de l'hôtel « Idéal », elle réalise que quelque chose a changé en elle. Elle rejoint son collègue Anton qui lui annonce qu'il ne retournera pas en Russie. Elle n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé la nuit précédente. Plus le temps passe et plus elle sent une nouvelle réalité s'imposer à elle. Elle n'est plus Marie mais Couderc, un clochard. Elle n'a plus qu'une idée en tête, rentrer dans son pays et retrouver l'enfant qui hante ses pensées, ainsi que sa mémoire.
Ailleurs, un enfant visite les stands d'un parc d'attraction avec sa mère, jusqu'à ce qu'il lui demande de monter dans le « train fantôme ». Un accident survient. le gamin se retrouve dans un monde irréel, prisonnier d'une Baba Gaya (sorcière dans la mythologie russe).
Anna Starobinets lie le destin de ces deux personnages à travers une histoire entre rêve et réalité. Elle prend le parti de nous la raconter en se plaçant dans l'imaginaire de ses protagonistes. Avec la transformation de Marie, elle ne fait qu'exprimer l'être obscure qu'elle est devenue à l'intérieur d'elle-même. Quant au garçon, elle nous place dans sa tête, alors qu'à peine sorti d'un coma profond il est soigné dans un centre médicalisé adapté.
Cette façon originale d'aborder ce roman, le place bien au-delà d'un simple conte. En revanche, arrivé aux deux tiers de la lecture, on sombre dans un méli-mélo de situations, toutes plus invraisemblables les unes que les autres et une succession de personnages dont on a du mal à saisir la pertinence. Dommage. Je suis obligé de reconnaitre très humblement que je n'ai peut-être pas tout saisi et que certains éléments m'ont échappés.
J'ai trouvé qu'il régnait à la fin une cacophonie assez inconfortable.
Dans l'ensemble, j'ai néanmoins bien aimé même si je n'ai jamais été fan du style fantastique. Si certains ont comparé l'auteure à Stephen King, c'est une erreur. Anna Starobinets a son propre style et une écriture beaucoup plus fine que l'américain.
Un livre que je vous invite à lire, ne serait-ce que pour l'imagination débordante de son auteure.
Merci à masse critique de Babélio et à l'équipe de Pocket pour m'avoir permis de découvrir cette écrivaine et son roman.
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Si "les contes de notre enfance, Il était une fois commencent à Göttingen", avec Anna Starobinets, ils terminent en cauchemar grimaçant et ricanant quelque part encore plus à l'Est, vers Moscou.
Entre les deux rives, de deux mondes, à travers le pont qui les relie, par dessus la rivière qui les sépare, les personnes et les personnages se transforment et mutent.
Est ce un livre sur la folie, sur les rêves et les cauchemars, sur le folklore et les contes, sur la Russie, sur la fin du monde ou sur l'euthanasie ?
C'est un livre où comme dans une forêt de conte de fées, on tourne en rond, on se perd, on croit s'y reconnaitre puis non, où les miettes de pain pour retrouver son chemin ont été mangées par les oiseaux. Et où finalement, l'on revient au point de départ.
Comme dans un rêve, les association semblent aussi absurdes qu'éclairantes. Les archétypes du conte de fée et les symboles du rêve sont là, présent, offerts à la lecture. le livre est suffisamment équivoque pour offrir de l'espace à la projection de ses propres croquemitaines...C'est sa force.
Un grand moment de lecture, déroutant, déstabilisant, qui va sans doute me revenir encore et encore...
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Un petit garçon (le « petit ») tombe du wagonnet d'un train fantôme et se trouve emporté dans un univers étrange peuplé de créatures sorties des contes russes. Marie, une jeune femme partiellement amnésique, se trouve à Paris pour un salon du livre. Perturbée, elle se sent appelée, sans qu'elle comprenne trop pourquoi, à rentrer en Russie. Mais elle ne pourra le faire qu'en se métamorphosant, en blessant, en tuant, en mourant elle-même. Joseph, un magicien escroc, échoué dans une prison italienne après avoir été ensorcelé par une certaine Lucifa, brûle soudain lui aussi du désir de rentrer en Russie, et lui aussi n'y parviendra qu'au prix d'une métamorphose… Qu'est-ce qui réunit ces trois histoires ? Pourquoi ces personnages doivent-ils à tout prix se retrouver en Russie ? Quel est ce pays qu'on entrevoit à travers le merveilleux ?

Autant de questions auxquelles le lecteur se trouve confronté et qui trouveront des réponses tout sauf univoques, susceptibles d'interprétations multiples et formidablement riches.
Lien : http://ray-pedoussaut.fr/?p=..
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Refuge 3/9 est un livre assez étrange, qui mélange le folklore russe et une réalité âpre, grâce à une plume à la fois incisive et poétique.

Le livre est découpé en quatre grandes parties, elles-mêmes divisées en chapitres avec le point de vue d'un personnage pour chacun. Dans « le voyage », nous suivons les pérégrinations de Marie, journaliste-photographe russe partie sur Paris pour un salon et qui tente de rentrer dans son pays, mais sa mémoire, et bientôt même son corps, lui jouent des tours. En parallèle, nous découvrons l'histoire du Garçon, qui va voir sa vie bouleversée lors d'une sortie à la fête foraine.
Ce résumé vous paraît étrange ? Vous n'avez encore rien lu ! Anna Starobinets nous maintient perpétuellement à la limite du rêve et du réel, à travers une ambiance inquiétante et une plongée dans un univers de plus en plus insolite. Et en arrière-fond, il y a cette menace floue, imprécise, mais omniprésente, de la déliquescence de la Russie et du monde.

J'ai quelque difficulté à exprimer mon ressenti, car ce dernier est très ambivalent. J'ai adoré le début du roman, car il présente des personnages nuancés (pourrait-on même dire défectueux ?) et un regard acéré sur le monde qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai aimé naviguer dans la mémoire morcelée de Marie, m'y perdre et me laisser porter par le décalage, l'étrangeté que cela amène.

J'ai été moins captivée par les parties concernant les créatures de contes. Il était toutefois intéressant de découvrir un imaginaire dont je suis peu familière, bien que ça ait probablement contribué à mon sentiment d'être un peu perdue (ou de ne pas saisir toutes les références).
Vers la fin, il reste cette impression d'un pas très joyeux bordel, avec un défilé de personnages et de scènes absurdes, auxquels il est difficile de trouver un sens.

Ce roman peut être sujet à diverses interprétations, c'est une lecture qui peut s'effectuer à différents niveaux. Aventure fantastique sombre et inquiétante, conte sur la disparition d'un monde, fresque familiale ? Peut-être tout cela à la fois et bien plus encore. Je mentirai si je disais avoir toutes les clés en main. Peut-être est-ce ce qui m'a le plus frustrée : cette impression de passer à côté de quelque chose, de ne pas saisir toute sa portée symbolique. C'est en tout cas un roman qui mérite qu'on se penche dessus et qu'on y accorde un peu d'attention.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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De quoi ça parle ?

Marie se rend à Paris pour son travail de photographe. Mais elle ne se sent pas bien, elle s’ennuie et déteste cette ville grise et morne. Pour couronner le tout elle est malade, une toux et un peu de fièvre ; mais rien de grave en somme.

Cependant, après quelques jours, sa maladie empire et Marie se retrouve clouée au lit. Elle tombe alors dans un sommeil délirant et agité. Ses rêves sont mêlés d’hallucinations et de bribes de son passé. Un passé dont Marie d’ailleurs ne se souvient presque plus. Il s’est effacé de sa mémoire peu à peu, au fil du temps.

Quand elle émerge, la jeune femme se sent mieux. Elle sort de son hôtel pour acheter à manger mais lorsqu’elle veut y revenir, l’homme à la réception l’insulte et la chasse. Blessée, Marie se rend compte que celui-ci l’a prise pour une clocharde. Et, en se regardant dans un miroir, elle comprend pourquoi.

Désormais, elle n’est plus une femme mais un homme à l’apparence d’un sans-abri. Désemparée, perdue, la jeune femme ressent alors une irrésistible envie de rentrer dans son pays, la Russie.

Un homme emprisonné en Italie essaye sans trop savoir pourquoi, de s’enfuir.

Le garde tire et l’homme tombe. Lorsqu’il se réveille, il est toujours vivant mais maintenant sous la forme d’une araignée.

Et lui aussi va alors ressentir l’obligation de rentrer chez lui, en Russie.

Un petit garçon se réveille dans un monde étrange. Celui-ci semble tout droit sorti du folklore russe.

Il y découvre des créatures pour le moins étranges parmi lesquelles : une Osseuse, un Immortel et un Paludéen. Il y a également Celui-qui-ne-peut-pas-manger aussi connu sous le nom de Celui-qui-raconte.

Décontenancé, le petit garçon n’a alors qu’une certitude ; il doit retrouver ses parents et les ramener à lui.

Mon avis :

J’ai adoré ce livre qui débute avec plusieurs histoires différentes avant de les relier entre elles au fur et à mesure de l’intrigue. Les personnages quoique pas toujours très sympathiques sont très intéressants et l’histoire est racontée de telle façon qu’elle les rend mystérieux. Le lecteur est déboussolé, intrigué et il adore ça.

Le monde dans lequel vit le petit garçon est à la fois captivant et effrayant, peuplé de créatures plus bizarres les unes que les autres dont certaines rappellent les contes populaires.

Bien que Celui-qui-raconte ne puisse pas manger, sa table déborde toujours de victuailles : tartes, gâteaux, blinis au caviar ou à la compote. De quoi vous affamer même après votre repas !

Eh bien, ce livre, c’est pareil : il suffit de l’ouvrir pour avoir envie de le dévorer.

https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2019/10/28/refuge-3-9-danna-starobinets/
Lien : https://lirelandoulerevedune..
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Un conte sombre et dérangeant qui nous plonge dans un monde où le mot merveilleux tire plutôt vers le cauchemar. Anna Starobinets utilise le folklore slave, mais aussi des références comme les frères Grimm, pour tisser une fable macabre autour de la Russie actuelle. Elle aborde également la question de la famille, centrale dans ce roman. C'est mystérieux, inquiétant, déroutant. Une fantasmagorie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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En bref :
Une lecture qui me laisse totalement indifférente : je n'ai ni aimé ni détesté. Heureusement que la plume de l'auteure est agréable à lire car sinon ce livre aurait été une vraie torture à lire pour moi…

Le moins :
Je n'ai rien ressenti pendant ma lecture

Le plus :
La plume d'Anna Starobinets est agréable à lire.
Lien : https://mabiblio1988.wordpre..
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Un livre étonnant peuplé de monstres comme dans les contes de mon enfance .
On rentre peu à peu dans une histoire déconcertante , un peu comme un "conte fantastique " . Des personnages qui se transforment avant de se retrouver dans un univers que l'on imagine "entre deux" . Au final , j'ai bien aimé ce livre à partir du moment où j'ai "laché-prise" et me suis laissée emporter .
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Alors qu'elle est en France, Marie, photographe russe, a une sudaine envie de rentrer chez elle, pourquoi, elle ne le sait pas, elle l'a oublié ...
Joseph, russe également, en prison en Italie, a aussi un besoin urgent de retrouver la mère patrie.
Yacha, jeune garçon de sept ans, en état végétatif depuis un accident de manège, est dans une étrange institution, un peu genre freak show pour enfants ...
Trois personnes, trois histoires, et pourtant une seule, ou plutôt deux, une dans notre monde et une ... ailleurs !

Quel délice d'étrangeté que ce roman
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