-Tu veux dire.....tu me proposes un rencard ? Bredouilla la jeune femme
-euh....oui.Enfin, si ça te dit, bien sûr.
-je suis très prise.....
-ce n'est pas grave. Moi aussi
Tant pis s'ils devaient se voir en pointillé! Tant qu'ils se voyaient
-Ecoute, même débordée, il faut bien que tu t'alimentes, argumenta le jeune interne. En plus, à ce que je vois, tu ne coûte pas cher à nourrir. Bon il faudra que je prévois un budget cookie, mais je dois pouvoir m'arranger.
Elle pouffa
Le problème venait de ce que le mariage de ses parents reposait sur une répartition traditionnelle des rôles : c’était à l’homme de subvenir aux besoins de sa famille et à la femme de le soutenir envers et contre tout.
Il avait le don de susciter la fascination. Il possédait une plume unique, étrange, surréaliste parfois, et une culture théâtrale inépuisable. Mais le fait qu’une fille à peine sortie de l’adolescence voue un tel culte à son compagnon chiffonnait quelque peu Abby.
Au cours de la nuit, des innocents avaient perdu la vie, mais d’autres étaient nés. La vie reprenait toujours son cours, inexorable, beau et terrible à la fois.
Elle ne l’avait pas remarqué tout de suite, mais les jumelles ne souriaient pas exactement de la même façon. Ce n’était qu’à leur sourire qu’elle parvenait à les différencier, et encore, ça n’était pas flagrant. La fantasque Valentina en profitait pour jouer des tours à son entourage. À l’en croire, Sasha étant de trois minutes son aînée, elle n’avait qu’à être sérieuse pour deux.
« Ne dépendre que de soi-même », telle était sa devise. Alors, se marier ? Pour revivre l’enfer de son enfance,les disputes de ses parents, les cuites de sa mère, qu’elle trouvait ivre en rentrant de l’école ? Sans façon.