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Citations sur Petit traité de la joie (28)

Il est un fait universel : tous, nous avons reçu la vie sans l´avoir demandée. Notre propre vie ne nous est pas propre : elle s’est d´abord faite en nous, sans nous. Puis vient le jour où, l’homme ayant appris à se posséder mieux, lui revient le pouvoir de refuser cette vie passivement reçue. N’est-ce pas là la liberté proprement humaine : dire non à ce qui s’impose sans se proposer ? Mais il est une autre liberté, plus généreuse, plus pleine de risques : consentir à la vie. Non pas d’un oui du bout des lèvres : la question du consentement à l’existence est, selon le mot de Nietzsche, « la question primordiale ». D’une telle question dépend notre façon d’accueillir le passé comme d’engager l’avenir. Elle exige donc, en guise de réponse, que nous offrions à l’existence un oui à la mesure de nos vies : ample comme nos peines, plein comme nos joies. Alors le présent sera ce qu´il a toujours été : un présent, c’est-à-dire un don qui n’attendait que d´être pleinement reçu.
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La valeur d’une vie ne se mesure pas à la quantité d’expériences que l’on a faites mais à la qualité de présence qu’on y a mise
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Le drame de l’homme n’est pas de manquer : c’est de ne pas recevoir pleinement ce qu’il a.
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Il est essentiel d’écouter le malheur des hommes, car notre joie de vivre ne saurait en être amoindrie. De toute façon nous l’avons déjà dit : il faut aimer la vie pour vouloir la défendre, il faut la trouver précieuse pour entendre, ne serait-ce qu’entendre, le mal qu’on lui fait.
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Apprendre à aimer, c’est ouvrir la porte de son âme avant de soupçonner. C’est accepter de se taire et écouter. Nous n’aurons de ce monde que ce qui s’y donne déjà, à présent, au présent, comme le présent auquel nous ne sommes jamais assez présents. Car aimer, enfin, c’est consentir à ne trouver rien à redire, à cesser d’interroger, pour donner à ce qui est étranger la grâce de l’accueil. Cesser d’interroger : c’est là ce que disent des mots Tchekhov, un jour griffonnés dans un petit cahier et dont la source fut par moi perdue, ajoutant à la puissance de leur sens la saveur d’une grâce comme tombés du ciel :

J’ai compris qu’en amour, il faut, si l’on s’interroge, soit partir des sentiments les plus élevés, plus importants que le bonheur et le malheur, La faute ou la vertu..

Soit ne pas s’interroger du tout.
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Le monde est gorgé d'impossibilités dont nous avons pris l'habitude. Le monde est plein de merveilles auprès desquelles nous avons omis de nous émerveiller.
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Qu’ils soient athées, philosophes ou chrétiens, badauds, musiciens ou poètes, les hommes ont en partage cette vie tramée dans l’involontaire et qu’il faut, pour cette raison, apprendre à aimer. En tout homme qui choisit de ne pas s’enfoncer dans de coûteux regrets et qui, d’un bond se lève pour conjuguer sa vie au présent, au lieu d’un perpétuel conditionnel, en chacun de ces hommes, donc, il y a le même esprit qui souffle, le même génie silencieux de la vie.
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Il ne s’agit pas d’abord d’être heureux d’être ceci ou cela (riche, beau, en excellente santé, père ou mère de tant d’enfants...) mais d’être heureux d’être. Et si d’aventure, la richesse et la santé, la beauté et la prospérité me sourient, ce sera par surcroît. Ce qui n’implique pas de ne pas désirer les biens de ce monde : la fécondité, la vie sociale et la santé sont désirables. Il s’agit seulement de ne pas faire dépendre notre bonheur d’eux : le bonheur doit venir de loin ou de plus près : joie de vivre, ce bonheur coïncide avec le souffle qui m’anime. Ainsi La vie réserve-telle son plus beau sourire à ceux qui par grandeur d’âme, sont toujours prêts à le lui rendre.
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devant leur bonheur, les hommes, souvent, regardent ailleurs : comme s'ils avaient peur de céder de plier le genou, de se convertir enfin à la douceur de vivre et à ce que réclame de révolution intérieure l'acceptation que la vie a un sens.
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Une chose est sûre : penser le bonheur comme un dû ne rend pas heureux. Il est des choses qu’on obtient à cette seule condition qu’on ne les exige pas. Il est des choses qu’on possède à la condition de ne les posséder point
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