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Citations sur Une journée d'automne (69)

Son visage n'était que peau parcheminée sur les os, avec un nez saillant, un front haut, des cheveux sans vie tirés sévèrement sur le crâne, et des orbites si profondément enfoncées que, de prime abord, on les eût dites creuses comme celles d'un crâne.
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Mais, comme bien d’autres femmes, Margaret Stuart avait gardé dans le regard toute la vie qui s’était petit à petit desséchée dans le reste de son corps, et quiconque croisait ses yeux ne pouvait que s’étonner de l’avoir prise pour une vieille femme. Ils étaient d’un bleu soudain et violent, clairs et sans voile, et durs comme la glace. Son corps était celui d’une femme de soixante ans, mais ses yeux ceux d’une femme de trente ans. En réalité, elle en avait quarante-sept.
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Cette passion-là était morte étouffée dans les geôles irrespirables de la culpabilité.
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Les années s’écoulèrent comme du sable sous leurs pieds, les saisons se succédèrent au même rythme lent, du premier rouge-gorge et des premiers boutons de lilas à la chaleur étouffante de l’été, aux trilles métalliques des grillons et aux lucioles illuminant le velours noir de la nuit ; des dernières flammes du sumac et de l’érable à la longue attente de l’hiver ; puis de nouveau les premières pointes de crocus sous la neige.
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Des araignées d'eau, légères comme l'air, patinaient sur les bords de la rivière avec adresse, et un tangara écarlate luisait comme une flamme sur le fond vert des bois.
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Aucun d'entre eux n'oublia jamais cette parodie de Noël [...] Aucun d'entre eux n'oublia jamais le goût de cendre qu'avaient ces mets délicieux, ni l'amertume de leur échange de cadeaux, otages de la vie mensongère qu'ils avaient tacitement choisie, parodies d'affection et de gentillesse. Aucun d'entre eux, assis autour de la table sans le moindre appétit, engoncé dans des habits de fête, velours et brocart, ne pouvait discerner d'espoir ni de promesse dans un avenir fait d'années interminables, figé par la même inclémence, tissé de la même honte, la même culpabilité.
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Il faisait un temps étouffant le jour de la fête. Des ondes de chaleur semblables à des volutes de fumée montaient des champs ; de loin, les bâtiments, distordus, paraissaient flotter ; la grange rouge flamboyait d’une chaleur intolérable.
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Les années passèrent : nuits d'été étouffantes, humides et chaudes, sans un souffle de vent, durant lesquelles les trois adultes, couchés dans trois chambres différentes, fenêtres grandes ouvertes, entendaient les pleurs irrités de l'enfant dans les ténèbres oppressantes ; journées interminables où les vêtements collaient aux corps humides de transpiration, où les feuilles de chêne se fanaient sous la chaleur, où la seule pièce passablement confortable de la maison était le petit salon ; la lente maturation de septembre, les champs blonds, la ferme bruissant de l'activité de tous les saisonniers, et, de la fenêtre du grenier à foin, l'extraordinaire flamboiement des berges de la rivière ; en octobre les premières chutes de feuilles encore hésitantes ; et entre deux tâches, cet intense regret qui jamais ne mourrait, qui resterait caché sous forme de silence, de dureté, de répression des sentiments, jusqu'à ce qu'il devînt une habitude, de sorte que tous les trois oubliaient parfois pendant des jours les raisons du silence vigilant et de la désolation qui régnaient dans leur maison. (p.70)
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«  Petit à petit, la jalousie de Margaret se transformait et se masquait , mais les progrès vers la résignation étaient interrompus par des paroxysmes de rébellion et de fureur ; l’image qui emplissait son esprit n’était pas celle de deux âmes perdues attendant le jugement de Dieu , mais celle de deux ombres cherchant à tâtons l'échelle du Grenier à foin. »
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Vue de profil, elle paraissait très âgée. Son visage n'était que peau parcheminée sur les os, avec un nez saillant, un front haut, des cheveux sans vie tirés sévèrement sur le crâne, et des orbites si profondément enfoncées que, de prime abord, on les eût dites creuses comme celles d'un crâne.
Mais, comme bien d’autres femmes, Margaret Stuart avait gardé dans le regard toute la vie qui s’était petit à petit desséchée dans le reste de son corps, et quiconque croisait ses yeux ne pouvait que s’étonner de l’avoir prise pour une vieille femme. Ils étaient d’un bleu soudain et violent, clairs et sans voile, et durs comme la glace. Son corps était celui d’une femme de soixante ans, mais ses yeux ceux d’une femme de trente ans. En réalité, elle en avait quarante-sept.
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