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Citations sur À l'est d'Éden (544)

Il arrive qu’un homme prenne plaisir à être stupide, si cela lui permet de faire quelque chose que son intelligence lui interdirait.
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Lorsqu’une affaire est délicate et qu’elle présente quelque danger, il arrive que le résultat soit gâché par la hâte. Il y a tant d’hommes pressés qui trébuchent. Si une tâche difficile et subtile doit être accomplie, il faut d’abord en déterminer la fin. Puis, une fois acceptée comme le but désiré, il faut l’oublier complètement et se concentrer uniquement sur les moyens. Grâce à cette méthode, le faux pas dicté par la hâte ou la peur est évité.
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Je ne comprends pas pourquoi l’état de serviteur a mauvaise réputation. C’est le refuge du philosophe, la nourriture du paresseux, et, si elle est bien comprise, c’est une position de pouvoir et même d’amour. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus de gens intelligents pour embrasser cette carrière, en apprendre les secrets et en tirer les bénéfices. Un bon serviteur est à l’abri, non pas derrière la bonté de son maître, mais derrière l’habitude et la paresse. Il est difficile pour un homme de faire sa cuisine ou de raccommoder ses chaussettes. Il préférera garder un mauvais domestique que d’en changer. Mais un bon - et j’en suis un excellent - peut diriger complètement la vie de son maître. Il peut lui dire ce qu’il doit penser, comment il doit agir, qui épouser, quand divorcer. Il peut le réduire à la terreur par l’habitude, lui offrir le bonheur et finalement être couché sur son testament. Si je l’avais voulu, j’aurais pu voler, dépouiller et battre tous ceux pour lesquels j’ai travaillé, et m’en tirer avec des remerciements. Tout bien considéré, mon état ne me protège pas, mais c’est le devoir de mon maître de me défendre. Vous, vous devez de travailler et affronter des soucis. Je travaille et affronte moins de soucis que vous. Et je suis un bon serviteur. Un mauvais ne travaille pas, ne s’inquiète de rien, et est pourtant bien nourri, habillé, protégé. Je ne connais aucune profession qui soit autant embarrassée d’incompétents et où l’excellence soit si rare. […] J’ai pensé à tout quitter, partir et ouvrir une petite boutique. […] J’avais pensé à une librairie. […] Mais il est probable que je ne le ferai pas. Un serviteur perd l’esprit d’initiative.
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Notre espèce est la seule créatrice et elle ne dispose que d’une seule faculté créatrice : l’esprit individuel de l’homme. Deux hommes n’ont jamais rien créé. Il n’existe pas de collaboration efficace en musique, en poésie, en mathématiques, en philosophie. C’est seulement après qu’à eu lieu le miracle de la création que le groupe peut l’exploiter. Le groupe n’invente jamais rien. Le bien le plus précieux est le cerveau isolé de l’homme.
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La jeunesse ne conçoit pas la vieillesse.
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La plus grande terreur de l'enfant est de ne pas être aimé, il craint plus que tout au monde d'être repoussé. Chacun l'a été, à un degré plus ou moins grand. De là nait la colère, et la colère pousse à un crime quelconque pour se venger, et avec le crime vient la faute : c'est l'histoire de l'humanité. Si l'homme n'était pas repoussé par ceux qu'il aime, il ne serait pas ce qu'il est. Peut-être y aurait-il moins de déséquilibrés. Et je suis sûr que les prisons ne seraient plus nécessaires. C'est là qu'est le commencement. Un enfant, se voyant refuser l'amour qu'il demande donne un coup de pied au chat et cache sa faute secrète ; un autre vole de l'argent pour acheter l'amour ; un autre conquiert le monde - c'est toujours la même chose : faute, vengeance et faute plus grande encore. L'humain est le seul animal qui ait des remords.
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Dans les villes, on parlait de tout-à-l'égout et de cabinets à l'intérieur des maisons. Quelques-uns les avaient déjà. On parlait d'arcs électriques au coin des rues-- il y en avait à Salinas. On parlait de téléphone. Il n'y avait plus de limites, le futur était immense. Un temps viendrait où l'homme n'aurait plus assez de place en lui-même pour engranger tant de bonheur. La joie coulerait à flots dans la vallée comme le rivière Salinas au mois de mars d'une année pluvieuse.
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« Je la hais parce que je sais pourquoi elle est partie. Et je le sais… parce qu’elle est en moi »
Il avait baissé la tête et sa voix était brisée.
Lee se leva d’un bond.
« Suffit ! Dit-il durement. Écoute-moi bien. Que je ne te reprenne jamais à penser cela ! Évidemment qu’elle est en toi et que le mal qu’elle porte est en toi. Tout le monde le porte. Mais tu as autre chose. Lève la tête. Regarde moi »
Cal leva la tête et dit avec lassitude :
« Qu’est-ce que tu veux ?
- Tu as autre chose. Tu m’entends ? Sans cela tu ne te poserais pas la question. Et n’emprunte jamais le chemin le plus facile. Ce sont les esprits paresseux qui cherchent des raisons dans ceux qui les ont précédés. Que je ne t’y reprenne jamais. Maintenant… regarde moi dans les yeux pour que tu ne l’oublies jamais. Quoi que tu fasses, ce sera toi qui agiras… et non ta mère.
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... à quelques exceptions près, ce n'est pas l'argent que les gens recherchent. Ils veulent du luxe, de l'amour et de l'admiration. (l. poche p. 624)
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Elle devait avoir un arc pubien aussi extensible que des fanons de baleine, car elle mit successivement au monde de beaux enfants.
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