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Citations sur Les raisins de la colère (695)

Bon sang, commence à faire rudement froid, Hein ?
« Y a des nuages là-haut, dit Pa. Quelqu’un m’a dit qu’on aurait un hiver précoce. »
« C’est-il que les écureuils sont nichés tout en haut, ou bien que l’herbe est en graines ? demanda Tom. Sacré bon sang, on peut prédire le temps à n’importe quel signe. J’parie qu’on trouverait des types qui vous diront le temps qu’il va faire d’après un vieux caleçon de flanelle. »
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S'il a besoin d'un million d'arpents pour se sentir riche, à mon idée, c'est qu'il doit se sentir bougrement pauvre en dedans de lui, et s'il est pauvre en dedans, c'est pas avec un million d'arpents qu'il se sentira plus riche, et c'est p'têt' pour ça qu'il est déçu, c'est parce qu'il a beau faire, il n'arrive pas à se sentir plus riche...J'entends riche comme Madame Wilson, quand elle a donné sa tente pour Grand-Père qu'était en train de mourir.
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Et quand un cheval a fini son travail et rentre dans son écurie il reste encore de la vie, de la vitalité. Il reste une respiration et une chaleur, des froissements de sabots dans la paille, des mâchoires broyant le foin, et les oreilles et les yeux sont vivants. Il y a la chaleur de la vie dans l'écurie, l'ardeur et l'odeur de la vie. Mais quand le moteur d'un tracteur cesse de tourner, il est aussi mort que le minerai dont il sort. La chaleur le quitte comme la chaleur animale quitte un cadavre.
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Craignez le temps où l'humanité refusera de souffrir, de mourir pour une idée, car cette seule qualité est le fondement de l'homme même, et cette qualité seule est l'homme, distinct dans tout l'univers.

(p.210)
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Une femme, ça se fait plus vite aux changements qu'un homme, [...]. Une femme, toute sa vie est dans ses bras. Chez l'homme, c'est tout dans sa tête.
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Ne laisse pas s'envoler trop haut tes espérances, pour n'avoir pas à ramper comme un ver de terre
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Dans l'âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent annonçant les vendanges prochaines.
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Les gens sortirent des maisons, humèrent l'air chaud et corrosif et se protégèrent le nez. Les enfants sortirent eux aussi des maisons mais ils ne criaient pas, ils ne couraient pas comme ils l'eussent fait après la pluie. Les hommes se tenaient près de leurs clôtures et regardaient leur maïs dévasté qui se déssechait vite maintenant, ne montrant plus qu'un tout petit peu de vert sous la mince couche de poussière. Les hommes se taisaient et ne bougaient guère. Et les femmes sortirent des maisons pour venir se placer près de leurs hommes - pour voir si cette fois les hommes allaient flancher.

A la dérobée, elles scrutaient le visage des hommes, car le maïs pouvait disparaître, pourvu qu'il restât autre chose. Les enfants étaient là tout près, traçant de leurs orteils nus des dessins dans la poussière, et avec leurs sens en éveil ainsi que des antennes, les enfants cherchaient à deviner si les hommes et les femmes allaient flancher... Au bout d'un moment; les visages des hommes qui observaient perdirent leur expression de perplexité stupéfaite et devinrent durs, colères et résolus. Alors les femmes comprirent que le danger était passé et qu'il n'y aurait pas d'éffondrement. Elles demandèrent alors : qu'est-ce qu'on va faire ? Et les hommes répondirent : je ne sais pas. Mais tout allait bien. Les femmes savaient que tout allait bien. Et les enfants, sagaces, savaient que tout allait bien.


(pp.7-8)
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La 66 est la route des réfugiés, de ceux qui fuient le sable et les terres réduites, le tonnerre des tracteurs, les propriétés rognées, la lente invasion du désert vers le nord, les tornades qui hurlent à travers le Texas, les inondations qui ne fertilisent pas la terre et détruisent le peu de richesses qu'on pourrait y trouver.
La 66 est la route-mère, la route de la fuite.
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Vous achetez des années de travail, de labeur sous le soleil, vous achetez un chagrin qui ne peut s'exprimer. Mais attention, mon brave monsieur. Il y a une prime qui va avec ce tas de ferraille, et les chevaux bais... si beaux..., un paquet de rancœur qui poussera dans votre maison et qui y fleurira un jour. Nous aurions pu vous sauver, mais vous nous avez ruinés, et bientôt ce sera votre tour et il ne restera pas un de nous pour vous tirer de là.
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