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3,54

sur 297 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Merci aux éditions du Seuil et à Babélio de m'avoir fait découvrir le premier ouvrage en solo de Camilla Sten.

Soixante ans après les événements, une équipe de jeunes cinéastes enthousiastes et un peu fauchés part à la recherche de ce qui s'est passé en 1959 à Silvetjärn, un village isolé de Suède, où tous les habitants se sont comme volatilisés. Les seuls indices retrouvés alors par la police furent une femme sauvagement exécutée et un nourrisson encore en vie.

Au sein des quatre jeunes partis à l'aventure, deux d'entre eux ont une bomme raison d'essayer de déterminer ce qui s'est passé puisqu'il apparait très vite que l'une tient des informations de sa grand-mère, absente au moment des faits, et que la mère de l'autre était le bébé survivant. On n'en dira pas plus. Sinon que très vite, des éléments étranges surviennent, propres à susciter l'inquiétude, voire la méfiance au sein du groupe.

Le village perdu entre donc bien dans le schéma et la progression classiques du genre : un groupe cherchant à élucider un événement mystérieux ; un environnement vite hostile ; des craintes et des incidents dès l'arrivée menant rapidement à un isolement des participants ; des disparitions suspectes ; des révélations propres à éclairer et à inquiéter le lecteur jusqu'au dénouement final, assez prévisible il faut le dire. La construction alterne le présent et le passé – une constante dans le polar nordique depuis des années – et inclut quelques passages de lettres écrites par sa jeune petite soeur à la grand-mère de l'un(e) des protagonistes.

Inévitablement, la formule usée jusqu'à la corde, « la nouvelle reine du polar venue du froid », va nous être resservie. Pourtant tout cela n'est pas bien nouveau, même si, je dois le dire, je suis assez vite entré dans l'histoire, m'y suis intéressé un moment avant de survoler les dernières pages. Certainement parce que, si l'intrigue n'est pas très originale – la seule question que l'on se pose est de savoir si le danger vient du groupe ou lui est extérieur– Camilla Sten propose de bons portraits de ses personnages et analyse avec pertinence leur histoire personnelle, leurs motivations, leurs qualités, leurs faiblesses et leurs blessures. Même si l'on trouvera que seuls les personnages féminins, du présent comme du passé, sont véritablement étudiés et développés. Dans ce huis-clos dans un village de mort, les hommes ne sont finalement que des ombres, même si c'est par un homme que le malheur arrive.

Un thriller venu du septentrion pas si glaçant que ça finalement.
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Merci aux Editions du Seuil et à une masse critique privilégiée qui m'ont permis de découvrir ce roman.

Pour les repérages en vue du tournage d'une série documentaire, Tone, Emmy, Robert, Max ainsi qu'Alice, la narratrice, se rendent pour six jours à Silvertjärn, un village dont tous les habitants ont disparu en 1959. A l'époque, seuls le cadavre d'une femme lapidée sur la place du village et un bébé de quelques jours avaient été retrouvés.
Alice, dont la grand-mère a passé son enfance à Silvertjärn, est à l'origine du projet et elle est prête à tous les sacrifices pour le mener à bien. Aussi menaces, blessures, ombres inquiétantes, atmosphère mortifère, n'entament en rien sa détermination. Jusqu'au point de non-retour...
La narration s'articule classiquement entre le récit au présent et celui des évènements de 1959. A l'histoire principale de l'équipe de tournage, viennent se greffer les relations conflictuelles entre Alice et Emmy, ainsi que le mystère qui entoure le personnage de Tone.
La trame ainsi posée, l'auteure joue habilement de tous les procédés susceptibles de créer une ambiance angoissante, voire terrifiante. C'est rondement mené, assez efficace, mais, somme toute, fort peu novateur et le double récit permet au lecteur d'anticiper les évènements et de leur trouver un sens bien avant que les malheureux personnages aient compris !
Nul doute que l'auteure sait instaurer un climat où la terreur va grandissant, quitte pour cela à employer très académiquement les stéréotypes les plus usés du genre. Pour moi, cela manque grandement de surprise, de finesse et d'implicite. L'intention de provoquer suspense et frayeur est tellement visible qu'en ce qui me concerne l'effet inverse s'est produit. J'ai eu l'impression de lire le travail d'une élève consciencieuse, qui applique scrupuleusement tout ce qu'elle a appris sur l'écriture de thrillers. Un exercice scolaire, en quelque sorte.
Les amateurs de thrillers conventionnels pourront apprécier. Quant à moi, je préfère davantage d'originalité dans l'écriture et la narration ainsi que dans le système des personnages.
C'est un premier roman écrit en solo, aussi peut-on considérer qu'il s'agit d'un galop d'essai et que l'auteure saura, dans les suivants, s'affranchir du poids des poncifs liés au genre.
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Et bien, pour ma part, il n'y a pas eu de frissons mais plutôt de l'ennui. D'accord, nous sommes dans un huit clos, au coeur d'un village désert. Mais quand même, cela aurait pu être un peu plus vivant.
Nous sommes face à un grand mystère. En 1959, toute la population d'un village a disparu sans laisser de trace. Tous ? Non. Ont été retrouvé un bébé qui venait de naître et le corps d'une femme lapidée. Que s'est il passé dans ce village. C'est ce qu'est venu découvrir Alice qui souhaite tourner un documentaire sur cette énigme. Mais pas que... car Alice est l'arrière petite fille d'Elsa, une disparue du village. Elle est aussi accompagnée de Tone... Tone qui est elle aussi concernée par les disparitions.
Tout cela pourrait être prenant mais il manque la petite étincelle qui aurait permis de rendre ce roman haletant, addictif. Dès le début, nous comprenons de rôle du pasteur Mattias, qui est plus un gourou qu'un simple pasteur. Il aurait été bon de s'attarder sur ce personnage central qui se retrouve complètement effacé. Nous comprenons aussi vite où sont passés tous ces habitants. Donc que reste t il ? Une présence dans ce village désert qui pourrait nous inquiéter mais qui, tout compte fait, reste discrète. Nous passons beaucoup de temps dans la tête d'Alice qui a énormément de choses personnelles à régler et cela casse l'ambiance que Camilla Sten essaie de distiller.
La lecture est divisée en deux parties inégales : 1959 qui me semble assez négligé compte tenu que c'est cela le noeud de l'énigme et la partie Présent qui tient beaucoup de place et masque le passé. Dommage. L'inverse aurait certainement permis de plonger plus rapidement dans l'intrigue. le style est très cinématographique. Tout est décrit dans les moindres détails et laisse peu de place à l'imagination.
Je dirais que le passage le plus intéressant est la fin où, là, l'action se met enfin en place et s'accélère. Mais l'effet surprise ne prend pas.
Lien : https://jelisquoi.blogspot.c..
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