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3,86

sur 66 notes
Un coup de coeur, un vrai.

De l'action de bout en bout, dès le début, sans répit. J'ai du mal à me dire que tant de chose se sont passées dans un seul livre. Et en même temps, facile à suivre quand même, rien n'est brouillon ou précipité, rien n'est laissé au hasard.

Les personnages principaux sont tour a tour impitoyables et attachants, les personnages secondaires n'ont même pas une morale douteuse: il n'en ont juste pas. C'est surprenant, choquant, appréciable. Seule Viktoria est un peu chiante mais elle se soigne. C'est pas grave, cela correspond au personnage.
Les relations entre eux sont à leur images, variables, sans grande tendresse et pourtant pleines de sentiments.

L'intrigue est passionnante, l'univers, complet. Un détail me manque, mais il est trop relié à l'intrigue pour que je vous en parle ouvertement! Et au final, il n'est pas si important

Un grand moment. Que demander de plus?

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J'errais au SDL 2016, lorsque je suis tombée en arrêt devant Smog of Germania : d'abord à cause de la couverture, que je trouve absolument sublime, et ensuite pour le résumé pour le moins captivant !
1900, à Germania, la capitale du Reich. le Kaiser Wilhem semble perdre ses esprits, et transforme sa ville en monument alors qu'il ferait mieux – d'après ses conseiller – de se concentrer sur le problème de la guerre qui fait rage le long de la frontière française. Dans le même temps, à cause d'une industrialisation massive, un smog noir a envahi les rues, cachant des assassins et des mafias.
La fille du Kaiser, Viktoria, échappe de peu à des tentatives de meurtres, ce qui va amener au grand jour un gigantesque complot, caché depuis trop longtemps. Elle va s'enfuir, aidé par des hommes pour le moins inquiétant. Leur mission : retrouver les commanditaires avant qu'il ne soit trop tard.
Smog of Germania nous fait suivre Viktoria. Jeune fille élevée dans un cocon dorée, elle sait peu de chose sur la vie à l'extérieur, malgré ses escapades. de fait, cela donne une personne parfois hautaine, souvent capricieuse... Elle va devoir évoluer par la suite, apprendre à voir par-delà les apparences. Pour cela, elle va avoir besoin de l'Exécuteur : travaillant pour le Kaiser en tant qu'assassin, il est à la fois homme et automate, mais surtout craint par tous. Ils vont rapidement s'allier avec Maxwell, un espion aux airs de pirate. Ces deux personnages, l'espion et l'assassin semblent lier l'un à l'autre, pour le meilleur et pour le pire. On va apprendre à connaitre peu à peu l'Exécuteur, Jeremiah. Froid, taciturne, il va faire tomber légèrement sa garde devant Viktoria, mais surtout devant Maxwell. Sans conteste, LE personnage de l'histoire que j'ai préféré ! Brillant, charismatique, dur... j'aurais voulu en savoir plus sur lui. de son côté, Maxwell est également intéressant, je n'ai jamais pu résister au pirate aux faux airs de gentilhomme. Viktoria est un peu plus ambivalente : elle est effectivement parfois capricieuse et hautaine, mais je l'ai apprécié malgré tout, surtout pour la voir s'adapter à cet univers rude et violent.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Déjà un grand merci aux Editions du Chat noir pour l'envoi de ce livre. Après quelques péripéties, il est arrivé à bon port et a pu être lu dans la foulée. Pour commencer, j'aime beaucoup la couverture, sombre, avec des bâtiments difficilement identifiables, tout comme des "choses" qui volent. Les rouages mêlés au décor et personnages, je la trouve tout à fait en adéquation avec le texte.

Vint ensuite l'histoire. Au début du 20ème siècle, nous plongeons dans Germania, ville où le Smog est présent et fait la loi, en quelque sorte. le Kaiser veut gagner la guerre contre les français, mais de plus il souhaite par dessus tout faire en sorte que sa ville soit la plus majestueuse possible. Sa fille, Viktoria-Luise von Preuben, qui devrait ne pas sortir de chez elle, aime profiter de ses soirées pour naviguer dans les rues de Germania. Accompagné de son chaperon – qui n'est autre que l'homme de main du Kaiser, son cher père – elle va échapper de peu à la mort des suites d'un piège tendu juste pour son cou gracile. A partir de ce moment, les événements vont s'enchainer jusqu'à un point de non-retour pour l'ensemble des personnages.

J'avoue que j'ai du mal à savoir par où commencer car j'ai adoré le livre du début à la fin, que se soit l'histoire, les personnages, la manière d'écrire, bref un véritable tout.

L'intrigue est importante et se développe rapidement dans le sens où l'attaque se fait dans les premières pages, mais elle s'étoffe lentement au fil des pages jusqu'à ce que les personnages impliqués se montre au grand jour. Un engrenage qui ne laisse personne de côté, et dont les enjeux politiques sont si énormes que c'est à se demander une chose : comment ce complot a pu passer à la trappe durant tout ce temps. Des trahisons, des énigmes... Faire confiance à quelqu'un devient de plus en plus dangereux. Sans compter ce Smog important qui oblige les habitants à ne sortir que couvert au maximum afin de respirer un minimum.

Les détails, descriptions sont juste assez pour voir la ville et ses bâtiments se dessiner sous nos yeux. Enfin non, pas juste assez un peu plus que cela, car le soucis du détail est appliqué, que ce soit la lanterne utilisée pour voir un peu plus, ou les foulards qui couvrent les visages, sans compter les nombreux mécanismes humains ou non qui sont crées avec minutie. Lorsque Charogne et Gadoue se mettent à l'oeuvre, des frissons se forment par endroit sur le corps à la lecture de ce qu'ils aiment faire. de toute manière leur prénom – ou surnoms – vont tout à fait avec leur pelle et brouette. Un léger sentiment de répulsion envers leurs travaux, il n'y a pas de doutes possible. Et l'esprit de Charogne est un véritable dédale de perversité.

En parlant des personnages, j'ai beaucoup apprécié les rôles de Jérémiah, Viktoria, Maxwell, Speer, Ludivine, Joachim, Flamel et bien d'autre encore, sans oublier les deux cités au-dessus. Chacun a une belle part dans le récit, et parler de tous ne servirait qu'à donner trop d'éléments sur le contenu, par contre je vais tout de même écrire sur deux ou trois.

Commençons avec Viktoria, la malheureuse fille du Kaiser qui va échapper de peu à la mort dès le départ. Dans les premières lignes elle m'a fait penser à une petite fille précieuse et capricieuse à qui personne ne lui refuse rien. Plus les événements vont intervenir et plus elle va comprendre qu'accorder sa confiance sans réfléchir peut lui causer des torts. de la gamine capricieuse du départ qui ne pense qu'à elle, nous la voyons évoluer avec les drames qui lui tombent dessus et devenir une jeune femme. Certes légèrement naïve parfois, mais qui a murit et qui ne reste pas égoïste, bien au contraire, ses pensées vont vers ceux qui l'aident réellement.

Jérémiah est un homme formidable malgré son aspect. J'ai aimé découvrir comment il était devenu ainsi, et l'auteur nous offre même son enfance un peu plus loin. Sa façon de penser est peu commune, ne se laissant pas guider par des sentiments qui pourraient lui obscurcir qon jugement. Il a un charisme fou, lorsqu'il décide de s'en servir, ce qui est extrêmement rare et préfère l'indifférence à toutes formes d'émotions. Tout cela dans le but de se protéger.

Maxwell est un homme de valeur, qui montre deux personnalités complètement distinctes. La première est celle d'un gentilhomme, prévenant, plein de ressources et près à vous servir. La seconde pourrait être comparé à celui d'un savant fou. Il aime son Zeppelin noir, fabriquer des choses, des gadgets en tout genre, tenter de dépasser les limites du possible. Il a un but et j'ai beaucoup apprécié le fait que même si c'est en parti pour lui, il le fait d'abord pour un autre qui lui est très précieux.

D'une manière générale, il vaut mieux se méfier de tout le monde dans cette histoire, les amis le sont-ils réellement? Et les ennemis, de quel côté sont-ils vraiment? Car entre les traîtres au Kaiser, à la fille, au maitre-espion, aux assassins et j'en laisse beaucoup de côté, il est très difficile de voir venir la fin de ce roman. D'ailleurs, à part pour deux personnages dont je ne voyais pas d'autres issues, pour Viktoria, j'avoue ne pas avoir vu venir cette scène. Disons que, sans donner d'explication sur son final, je ne le voyais pas de cette manière, mais plus esseulée, voire pire.

En bref, j'ai passé un super moment de lecture, entouré de personnages très travaillés, avec un passé et un présent très bien expliqués, laissant l'avenir se dessiner à l'horizon. Des descriptions de la ville comme des bâtiments volants ou non très réalistes, même si nous sommes dans un imaginaire lointain. Pour les adeptes du Steampunk et pour les "découvreurs" de ce thème, passer à côté serait vraiment dommage de mon point de vue.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/smog-of-germania-marianne-stern-a118179552
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Un roman que j'avais hâte de lire enfin, premier volume d'une trilogie steampunk, mais qui n'a pas su me séduire et m'a même agacée par moments.


Ce qui m'a plu dans Smog of Germania c'est l'aspect steampunk, avec tous les ingrédients habituels : smog, vapeurs, industrie galopante, automates, ferraillerie, machines volantes etc. etc. J'aime beaucoup ce genre d'ambiances.

D'autre part, ce qui fait la force de Smog of Germania, c'est son décalage géographique. Ici, on n'est pas dans le cadre habituel anglais victorien. On n'est pas à Paris non plus; on trouve pas mal de récits pendant l'Exposition Universelle. Non, Smog of Germania se passe en Allemagne, en 1900, dans une des plus grandes villes de la civilisation occidentale de cet univers : Germania. Il s'agit d'uchronie, puisque le Kaiser a mis à genoux l'Alsace Lorraine. France et Allemagne sont d'ailleurs en guerre.

J'ai particulièrement aimé la peinture de la ville, entre dorures impériales et poussières suffocantes des bas-fonds industriels de Germania. Si cette représentation est assez classique, elle est assez réaliste aussi. Enfin, c'est une peinture d'un Reich décadent qui se donne à lire ici. le Kaiser semble devenir fou, et sa violence exploser. Et il gravite autour de lui une aristocratie complètement défoncée. L'absinthe coule à flots, les corps se mélangent, la violence s'exacerbe. Il ne semble plus y avoir de limite et de raison dans cet univers.


En revanche, l'intrigue ne m'a pas passionnée. Elle est construite autour d'un vaste complot qui allie scène politique et diplomatique et intrigues de cour. du classique, qui impacte, tout aussi classiquement, la protagoniste, Viktoria – « celle qui n'est pas grand chose et qui semble insignifiante mais en fait pas du tout ». La fille du Kaiser est en grand danger, et elle doit fuir. le rythme du roman prend alors l'allure d'une course contre la montre quand Viktoria échappe de peu à une tentative de meurtre. Sauvée par Jeremiah, la main armée de l'Empereur, elle doit se transformer en pauvre hère des bas-fonds. C'est là encore très classique le coup de l'aristocrate capricieuse qui devient peu à peu plus humble, sortie de ses dorures.

Alors on ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est dynamique, rythmé, les rebondissements arrivent au bon moment et les révélations apportent leur lot de suspense. de plus, l'écriture est plutôt immersive, et la relecture est parfaite. Je regrette cependant les quelques mots d'allemand dont sont truffés les dialogues – ça fait très artificiel selon moi. Un peu trop volonté de faire « couleur locale ». Mais ça se lit, et jusque là, ça aurait pu être une bonne lecture.


Ca aurait pu, mais il y a un gros mais.

D'abord, les personnages. Il n'y en a pas un qui a trouvé grâce à mes yeux. Viktoria est le cliché de l'aristo capricieuse et arrogante. Jeremiah mi humain-mi automate, tueur expérimenté, qui est aux yeux de Viktoria aussi repoussant que séduisant. C'est Christian Grey avec une moitié automate. le même traumatisé de la vie et de l'amour, inadapté aux relations sociales et amoureuses. Les deux nous offrent des échanges dignes d'Amour gloire et beauté par moments. Derrière ce duo, une panoplie de personnages, chacun dans son rôle : l'aristo traîtresse, le fils banni qui revient en cachette, les figurants des bas-fonds et ceux des salons impériaux…

L'ennui de tous ces personnages, c'est la surexposition de leurs corps nus et sexualisés. Je sais bien qu'on est dans un roman qui dépeint la décadence d'un régime, d'une société et d'une aristocratie qui s'ennuie. C'est donc cohérent d'avoir des personnages qui se conduisent de manière tout aussi décadente. Cependant, était-il nécessaire d'y aller avec d'aussi gros sabots et de faire dans le trop plein ? Je pense que non, mais pour le coup, c'est affaire de point de vue et de sensibilité.

Je me sens cependant un peu flouée, cependant, car je m'attendais, selon le résumé, à un roman d'aventures, et pas à un roman érotique. Que j'ai trouvé particulièrement pauvre dans les relations entre les hommes et les femmes et la représentation des corps. Là encore, on peut dire que c'est « justifié » par l'époque. Mais enfin, l'agression sexuelle par ici, le viol par-là : c'est comme le comique de répétition, à la longue ça devient lourd.
Quant aux scènes de sexe « consenti », je les ai trouvées maladroites, et d'un autre temps, étalées en plus sur plusieurs pages. Une représentation trop grossière pour moi, pas assez subtile, manquant de finesse. Et un voyeurisme qui me déplaît. Mais cela rejoint ce que je disais plus haut : certains trouveront peut-être cette peinture très cohérente et pertinente compte tenu de l'univers décadent.

Enfin, la romance ne m'a vraiment pas réjouie, tant certains échanges m'ont lassée et d'autres fait rire, ce qui n'était pas le but, je pense. Je l'ai surtout trouvée très classique, par moments ça m'a fait penser à Angélique avec Geoffrey de Peyrac : j'aime bien, hein; enfin, j'aimais bien. A l'époque. j'aurais aimé lire quelque chose de plus fin, de moins vu et revu, de différent… de plus moderne, peut-être.


Bref, rencontre manquée, cela dit les tomes semblent indépendants; je ne suis pas sûre de vouloir replonger dans la trilogie ceci dit, bien d'autres titres m'attendent...
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/m..
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En Résumé : J'ai passé un assez sympathique moment de lecture avec ce roman qui certes, n'a rien de révolutionnaire, mais offre un divertissement efficace et percutant. le rythme s'avère nerveux et offre de nombreux rebondissements. L'intrigue reste classique, mais malgré certains aspects simplistes s'avère solide, même si parfois elle en fait trop sur le côté mystérieux ou encore que certaines révélations sont un peu trop prévisibles. L'univers est l'un des points forts du roman, offrant un aspect steampunk clairement intéressant et soigné, le tout dans une ambiance sombre, crasseuse et légèrement angoissante qui lui va bien. Je regrette juste que la ville de Germania ne s'impose pas plus. Concernant les personnages j'ai bien accroché à Maxwell et Jeremiah, qui sont travaillés et intéressants à suivre, ainsi qu'aux personnages secondaires avec une mention spéciale à Charogne et Gadoue pour leurs côté dérangeants et cyniques. Par contre, je n'ai pas trop accroché à Viktoria. Certes on suit ses aventures avec envie d'en apprendre plus, mais le personnage en lu même m'a paru un peu trop caricatural. de plus l'histoire d'amour que construit l'auteur ne parait pas apporter grand-chose au roman et s'avère un peu trop convenu à mon goût. La plume de l'auteur est simple, très visuelle et entraînante, je regretterai juste l'envie de l'auteur de vouloir mettre des expressions allemandes. Au final ce roman, même s'il est loin de s'avérer très marquant, a rempli son rôle de me divertir sans que je me prenne trop la tête.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Un vrai coup de coeur ! Je connais assez peu l'univers steampunk, bien qu'il m'ait toujours intriguée. du genre, je n'avais lu jusqu'à présent que le protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger, A victorian Fantasy de Georgia Caldera et New Victoria de Lia Habel. Si j'ai apprécié ces livres, aucun ne m'a transportée comme Smog of Germania l'a fait. Son secret ? Un univers plus sombre et très crédible.

J'ai écrit un roman, il y a quelques années. Je l'avais imaginé d'une certaine manière et, bien entendu, le résultat n'y correspondait pas parfaitement. En lisant Smog of Germania, j'ai eu l'impression d'enfin trouver ce que j'avais cherché à écrire. Pas que l'intrigue soit la même, loin de là, mais dans l'ambiance et dans les personnages, mon idéal d'écrivain se trouvait entre mes mains. J'aurais pu en être jalouse, mais je suis principalement heureuse d'avoir vécu un moment de lecture intense, de m'être plongée dans un roman jouant sur mes exactes cordes sensibles. Et peut-être un peu jalouse tout de même.

Après ce (très) long préambule, je vais enfin aborder le sujet même de ce billet : Smog of Germania. Quelles sont les multiples raisons qui doivent vous amener absolument à le lire ?
La première (et pas des moindres) est bien évidemment l'ambiance. Ce smog opaque qui a envahi la ville pèse sur Germania dans une atmosphère oppressante. Il dissimule sous sa couverture charbonneuse les meurtriers et les vices, prête son voile aux complots et aux trahisons. Et dans sa traversée inquiétante, Viktoria, fille du Kaiser, va rencontrer les bas-fonds de la ville, la lie et la fange qu'elle ne pouvait même imaginer. Et ce malgré ses escapades nocturnes, qui lui octroient un sentiment de liberté illusoire et des frissons en toute sécurité.
Les personnages sont gris comme je les aime. Avec des nuances tirant vers le noir (avec l'avantage de s'accorder au smog omniprésent). Viktoria peut se montrer capricieuse et agaçante, mais on repère vite qu'il ne s'agit que d'un stratagème pour se protéger. Fragilité et courage se côtoient allègrement. Plus intéressants encore sont Maxwell et Jeremiah, parfois froids et calculateurs, et d'autres enflammés et exaltés. Maxwell surtout apparaît presque bipolaire tant son comportement peut varier brutalement. Leur relation est très bien développée et donne corps au récit.

Le monde est très bien construit, que ce soit au niveau de la politique, de l'essors des machines, de certaines particularités qui lui sont propres… et le style très visuel de Marianne Stern sert à merveille les descriptions, permettant de s'imaginer, de se plonger même, dans cet univers. La fin conclue parfaitement l'intrigue, grise à l'image du livre. Mais je préfère ne rien dévoiler. J'ai donc adoré du début à la fin.

Pour tous ceux qui aiment le steampunk ou qui voudraient découvrir ce genre, Smog of Germania est un livre à ne pas manquer. Et cerise sur le gâteau, sa couverture est magnifique.
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La chose qui m'a fait craquer pour ce livre, c'est bel et bien la couverture que je trouve tout simplement magnifique. L'alliance des couleurs rend vraiment bien et puis bon, je suis faible devant les belles couvertures, que voulez-vous... le résumé aussi m'a beaucoup intriguée, et je savais d'avance que ce ne serait pas une histoire simple, que ce serait fouillé et complexe. J'ai donc bien aimé ma lecture, même si c'est vrai que parfois j'étais un peu perdue avec toutes ces explications et l'univers.

Nous sommes au début des années 1900. le Kaiser Wilhem règne sur la capitale du Reich, et il se préoccupe plus de transformer sa cité en quelque chose de grandiose, plutôt que de ses habitants et ses enfants. On dit de lui qu'il devient fou. Est-ce vrai ou une façon de l'évincer du pouvoir ? Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l'oeuvre. le jour où la fille du Kaiser, Viktoria, est victime d'une tentative d'assassinat. Les dés sont jetés, la course contre la montre est lancée. Qui lui veut du mal et pourquoi ?

L'on peut dire ce qu'on veut : on est immergé dan cet univers particulier dès le début du livre, ce qui aide forcément à vouloir continuer notre lecture. Même s'il est vrai que les 100 premières pages, j'ai eu du mal à comprendre le fond de l'intrigue en elle-même, ma curiosité était tout de même bel et bien présente et je voulais en savoir plus. Pourquoi Viktoria, qui ne se montrait que très rarement en public, est soudain la cible de ses assassins qui pullulent à Germania ? Mais à partir du moment où certaines révélations éclatent, je pensais que je serais rassurée, que ma curiosité serait tarie, mais non ! L'auteure nous réserve encore tellement de surprises, qu'on est pris dans une sorte de cercle vicieux qu'on a du mal à lâcher.

En ce qui concerne les personnages, je dois dire qu'ils sont divers et variés. Mais pour le coup, même s'ils semblent être beaucoup, l'auteure arrive à bien faire leur distinction, afin que l'on ne se sente pas noyés parmi eux. J'ai particulièrement aimé Maxwell et Jeremiah, qui ont réussi à me toucher avec leur personnalité et leur façon d'être. Ils ont beau être différents niveau caractère, ils sont pourtant très complémentaires. Mais surtout, ils ont la même idée en tête : faire tomber le Kaiser, ainsi que protéger Viktoria, qui devient vite une victime contre son gré. Quant à cette dernière, bien qu'elle soit une femme assez reculée et absente, il n'en reste pas moins qu'elle a un sacré caractère, et ne se laisse pas faire ! J'ai aimé son côté fort, même s'il est vrai que parfois, sa naïveté peut aller contre elle. Comme je vous le disais plus haut, nous avons toute une panoplie de personnages, mais je ne vous les décrirai pas plus ici, étant donné qu'on les découvre vraiment au fur et à mesure du récit. Mais ces trois personnages dont je viens de vous parler, sont bien ceux qui ont réussi à me toucher et avec qui j'ai apprécié passer ces instants.

Concernant l'intrigue, il est vrai que j'ai de temps en temps été perdue, mais ça, ce n'est que moi. L'univers est tellement poussé et complexe, que parfois, je me retrouvais un peu extérieure, ne sachant plus trop où donner de la tête et n comprenant pas vraiment où l'auteure voulait nous amener. de ce fait, certains passages qui, je trouve, traînaient un peu en longueur, m'ont un peu mise de côté. Cette histoire est vraiment complexe et concentrée, et j'avoue avoir eu un peu de mal, c'est vrai. Cependant, je salue vraiment l'auteure qui, avec sa belle plume, arrive à nous transporter malgré tout dans son univers. On sent toutes les recherches qu'elle a fait derrière, mais surtout le plaisir qu'elle a ressenti à l'écrire. J'aimerais vraiment vous en dire bien plus, parce que même si je n'ai pas autant aimé que je l'espérais, j'ai passé un bon moment de lecture et découvrir une nouvelle plume m'a fait très plaisir. Cependant, étant un tome unique, vous vous doutez bien que les péripéties et les révélations sont nombreuses, de ce fait, j'aurais vraiment trop peur de lâcher quelque chose qu'il ne faudrait pas. Néanmoins, c'est une lecture que je conseille à tous ceux qui veulent découvrir un univers particulier, très bien travaillé et innovant. Il est certain que vous tomberez sous son charme et de celui de la plume de Marianne Stern ! Pour ma part, ce ne sera pas le seul livre d'elle que je compte découvrir !

En résumé, j'ai l'impression que cette chronique est assez brouillon, alors je m'en excuse. Ce qui est loin d'être le cas pour le livre, qui est fouillé, complexe et très bien travaillé. On sent les recherches qu'a pu faire l'auteure et c'est vraiment très bien amené. Les personnages sont aussi très bien fouillés, et leur psychologie très complète. Même s'il est vrai qu'à certains moments j'étais un peu perdue, il n'empêche que c'est un très bon roman, que je conseille à ceux qui sont intrigués et tentés !

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Attention ce roman est un coup de coeur! Merci à l'auteur qui m'a fait plonger dans les méandres du smog of Germania et qui m'a offert une lecture passionnante: ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi prenant et captivant.

Marianne Stern nous livre ici un roman aux accents steampunk. Nous sommes à Germania, capitale du Reich. A l'ouest, la menace de l'armée française gronde. Peu importe au Kaiser Wilhem, obnubilé par la grandeur de sa ville. Il rêve de concurrencer Paris et Napoléon. Il se dévoue jour et nuit à bâtir des chantiers faramineux pour dépasser en puissance et en beauté toutes les capitales du monde et asseoir la grandeur de Germania. Il développe l'industrie à grande échelle pour accéder à ses fantasmes de toute-puissance: un smog noir et épais a envahi les rues de la ville, dissimulant voleurs et assassins. Peu importe là aussi puisque seule l'élite du royaume a droit à de la hauteur, à de l'air pur et au soleil.

Le Kaiser a une fille, Viktoria qu'il fait protéger par son homme de main: l'Exécuteur. Ce dernier est une sorte d'automate mi-homme, mi-machine. Quand Viktoria échappe à une tentative de meurtre, elle s'évade grâce à ce chaperon inquiétant. Tous deux se réfugient sur le zeppelin de Maxwell, un pirate des airs aux airs de gentleman. Quel lien unit l'Exécuteur à Maxwell? Et surtout, qui en veut à la vie de Viktoria? Les apparences sont souvent trompeuses…

Le Kaiser est une transposition du Führer. Il joue à la guéguerre avec ses officiers dans une salle spécialement dédiée et il ne se rend pas compte de la grogne à l'extérieur. Bien protégé dans sa tour d'ivoire, il n'a qu'une idée en tête: faire de Germania la capitale du monde. L'auteur a sur faire du Kaiser un personnage ridicule mais à la fois suffisamment fou et inquiétant pour qu'on le prenne au sérieux. Il ne se soucie pas de ses enfants au point d'avoir congédié tous ses fils.

Seule sa fille Viktoria est à ses côtés au début du livre. C'est d'ailleurs elle l'héroïne de l'histoire. J'ai lu sur différents blogs qu'elle avait tendance à énerver par ses caprices et ses minauderies. C'est drôle car je n'ai pas du tout ressenti cela. C'est sûr, Viktoria est une Fraülein de la haute bourgeoisie. Elle a vécu dans un monde douillet, protégé de tout. du jour au lendemain, elle est projetée dans un univers violent et rude. le changement est grand. Cependant, j'ai trouvé que ce personnage s'adaptait bien à sa nouvelle existence. Elle n'hésite pas à prendre parti et se révèle une héroïne plaisante, au caractère affirmé. Cette Viktoria m'a beaucoup plu!

Mais LE personnage qui m'a le plus passionnée et emportée est celui de l'Exécuteur: Jeremiah! Alors là je dis Wahou! J'aurais pu lire le roman rien que pour lui. C'est un homme qui a échappé à la mort: il est mutilé dans sa chair puisqu'il est mi-homme mi-automate. le Kaiser l'a chargé des basses besognes de l'Etat à savoir faire disparaître tout opposant politique. Au contact de Viktoria, l'homme froid et taciturne qu'il est, va baisser la garde et nous offrir un autre visage. Au fil des pages, on en sait un peu plus sur son passé. En outre, l'auteur a l'intelligence de ne pas tourner la relation Viktoria-Jeremiah en une histoire d'amour collante et romantique! Elle a su doser parfaitement leurs sentiments sans oublier que l'action est au premier plan du roman. Jeremiah est un personnage qui possède une dualité intéressante, faite à son image. A la fois séduisant et repoussant, il m'a vraiment passionnée.

Outre ses personnages bien construits, Marianne Stern nous plonge dans une ambiance poisseuse, noire, qui colle à la peau à l'instar de ce smog qui envahit les rues et qui laisse proliférer aussi bien les criminels que les rats. L'industrialisation massive de Germania est bien décrite et on se laisse facilement perdre dans ce dédale de rues et de ruelles mal fréquentées. L'auteur y glisse aussi le thème de l'orfèvrerie avec l'ombre de Nicolas Flamel qui plane sur toute l'intrigue. Les machines et les automates ont leur place toute trouvée et restent des éléments bien inquiétants dans ce smog étouffant.

Smog of Germania est un coup de coeur pour moi. J'ai vraiment adoré ma lecture. Les personnages sont passionnants et l'intrigue possède de nombreux rebondissements. La plume de l'auteur m'a une fois de plus convaincue tant elle maîtrise le genre du steampunk à la perfection.
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J'ai adoré cette lecture. C'est presque un coup de coeur, mais je crois ma non-sympathie envers Viktoria m'a un peu freiné pour que cela soit un coup de coeur. Marianne Stern m'a convaincue que le steampunk est un genre que je puisse aimer. Les personnages sont géniaux, fascinants surtout, et l'univers fabuleusement bluffant. J'aurai aimé qu'il ne se termine pas encore,
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Cette lecture fut divertissante. C'est un peu une découverte pour moi, je n'avais jamais lu de roman Steampunk, j"étais jusqu'alors resté dans les BD.
J'ai bien aimé cette ambiance où tout est possible, c'est d'ailleurs ce qui m'a plus fait accroché à ma lecture pendant un certain temps. le problème du tout est possible, c'est que passé un certain nombre de page, ça devient du Deus Ex Machina et je trouve qu'il y en a beaucoup dans le dernier tiers de ce roman.
Et d'ailleurs sur la fin du roman, je commençais à m'agacer parce que c'est un tome un et que l'histoire était très clairement loin d'être finie, et donc il me semblait évident que je devrais lire absolument la suite pour tout comprendre. Et bien non ! Je suis passé d'un dernier chapitre qui n'est pas une fin, à un épilogue qui explique en quelques phrases - façon résumé - ce qu'il s'est pas passé mais qui n'est pas dans le roman.
Alors certes c'est un tome 1, mais je ne suis pas pressée de lire le tome 2. Par contre, j'ai trouvé le procédé un spécial.
La suite un jour...
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