Au-delà du mal

Roman culte des années 80, il conte l'histoire d'un garçon mal-aimé dans un couple qui se déteste. Après avoir tué sa mère, il se retrouve interné dans un hôpital psychiatrique. Mais il arrive à s'enfuir...
Ce thriller indispensable est véritable source d'inspiration pour de nombreux auteurs, il s'avère être une bible indispensable pour tous les amateurs d'hémoglobine & d'analyse de tueur en série. Rentrons dans la psyché d'un homme délaissé, d'un homme dérangé & amateur de tuerie de femmes. Shane Stevens rentre dans la peau de ce personnage avec talent, si bien qu'on se demande où s'arrête la fiction et commence la réalité. Car, tout semble vrai. Chaque page apporte son lot de monstruosité. La force du roman se démontre avec la peinture de la société américaine des années 70, début 80. Un univers impitoyable où les hommes sont tous machos, écervelés & faussement puissants. Où les femmes sont réduites à être des objets sexuels, appâtées par l'argent, victimes d'un système défaillant & du regard des hommes.

Au-delà du mal est un livre dense (trop, parfois, avec de nombreuses digressions / fausses-pistes), qui malmène son lecteur avec de nombreux personnages. La parole est donnée dans chaque long chapitre à beaucoup de protagonistes. Flic, sénateur, future victime, médecin, il faut suivre le fil, s'embourber dans un dédale d'évènements sanglants, malsains & foutrement diaboliques. Répugnant & addictif.

Critique publiée sur Senscritique (2011)

Un des plus grands thrillers de ces dernières décennies paraît enfin en France : une chasse à l'homme implacable entre un tueur psychopathe et un journaliste qui avance plus vite que la police, poussé par son journal. Une course contre la montre passionnante !

Livre long à lire . J'ai failli abandonner à plusieurs reprises mais je voulais connaître la fin.
Bien écrit mais touffu , de nombreuses digressions.
Je reste dubitatif.
D'un côté une très bonne description d'un tueur psychotique que l'on suit à la trace mais est c e que cette description n'aurait pas eu plus de force et d'intensité avec la moitié des pages .

Lorsqu'on se passionne pour le polar et qu'on s'y jette à corps perdu, on entend forcément parler de "By Reason of Insanity", traduit sous le titre "Au-delà du mal", de Shane Stevens. La première chose qui intrigue c'est que cet auteur a écrit cinq livres entre 1966 et 1981 avant de disparaître. le second élément à souligner est que ce roman dont je vais vous parler a été encensé par des références du thriller comme Stephen King, James Ellroy ou encore Thomas Harris dès sa publication en 1979 mais qu'il a fallu attendre 2009 pour qu'il soit édité en France !

Le 2 mai 1960, le détenu Caryl Chessman, qui a réellement existé, est exécuté à la prison de San Francisco. Cet événement, massivement médiatisé, sera à l'origine d'une macabre série d'assassinats d'une violence inouïe. Alors que l'officier John Spanner collecte des indices, le journaliste Adam Kenton mène son enquête, le criminologue Amos Finch émet des hypothèses et le sénateur Stoner cherche à instrumentaliser cette affaire pour faire évoluer la loi sur la peine de mort. Ce récit, très dynamique grâce à cette multitude de points de vue, nous lance alors sur les traces du dangereux Thomas Bishop.

La spécificité de cet ouvrage c'est qu'il ramène la folie à échelle humaine en remontant aux origines du mal et en décortiquant l'enchaînement qui mène aux pires pulsions. Mais ce que j'ai le plus aimé dans cette lecture, c'est que l'écrivain nous confronte à un élément essentiel que l'horreur des crimes ne doit pas occulter : une société crée ses monstres. Ce livre nous parle ainsi de l'animalité qui sommeille en chacun de nous et qui peut s'exprimer par le meurtre, par la sexualité, par un instinct prédateur au travail, par une soif de célébrité...et qui alimente un contexte global plus ou moins propice à l'apparition de criminels.
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Un "petit" pocket de 900 pages ... un livre intense avec toutefois des longueurs ... la partie une en est l'exemple avec tous ses intervenants : la police, les différents shérifs, les journalistes, les politiciens, la mafia etc ... sinon l'auteur arrive à créer un paradoxe entre un tueur d'une monstruosité sans nom et ce petit garçon qui a tant souffert dans son enfance ... on le déteste et on a qu'une envie c'est qu'il se fasse attraper mais lorsque ressurgit ses vieux démons on souffre avec lui et on le plaint ... c'est très fort !!!!

Il faut être préparé psychologiquement pour attaquer ce pavé de 888 pages où l'on suit le très long et lourd périple d'un tueur en série dès sa naissance. C'est violent, glauque... j'ai adoré les passages sur la peine de mort, les questions politiques, la psychologie criminelle... une bonne brique qui donne à réfléchir !

Livre beaucoup trop long pour ce sujet. On a l'impression que l'auteur est juste trop bavard, des digressions à n'en plus finir, ça part dans la politique au moment où le suspense devrait être résolu, frustrant. J'ai arrêté à 700 pages après avoir vainement tenté de savoir quand ce tordu allait être capturé. Je ne le saurai jamais 🤣

Les tueurs psychopathes vous font peur ? Un psychologue évolutionniste vous dirait que c'est normal si vous-meme n'etes pas un tueur psychopathe car cela augmente vos chances de leur échapper. Il vous dirait aussi qu'il est également normal de détester ce qui nous fait peur, afin d'augmenter encore nos chances de survie puisque la haine nous donne des forces en cas de confrontation directe. Thomas Bishop est un tueur psychopathe sadique qui fait peur mais, apres avoir lu ce livre, il n'est pas certain que vous le détestiez tant que ca car vous aurez compris que "ce n'est pas de sa faute". C'est ca, la force de ce roman qui montre que Thomas Bishop et donc tout psychopathe est le produit de sa destinée, c'est-a-dire de la conjonction d'une configuration génétique et d'un enchainement de circonstances existentielles remontant parfois (souvent?) des avant la naissance. Chacun de nous est le produit d'une telle conjonction, les psychopathes, les saints et tous les autres, mais les cieux nous font une fleur en nous permettant de croire au "libre arbitre". Shane Stevens ne semble pas y croire et c'est ce qui donne a son récit un air de livre maudit. Qui s'y frotte, s'y pique.

Au delà du mal se veut la description « clinique » d'un mal absolu, du serial killer dans son efficacité la plus extrême. 750 pages de traque, de stratagème de fuite et de cache ingénieux, d'adaptation permanente et de psychologie de ces serial killer qui inspirent tant le roman noir. Stevens écrit de façon vive, la construction du Roman est digne des tous meilleurs écrivains américains du genre. La lecture de ce pavé de 750 pages est donc assez facile, et sans répétitions inutiles. Comme souvent dans ce genre l'auteur inspecte d'autres milieux : en l'occurrence, la presse et la politique.
Sur ces aspects, le trait est parfois un peu forcé, mais ces « diversions » ajoutent à l'intérêt du livre.
Sans dévoiler la fin, elle est un peu sèche….comme si l'auteur avait prévu une suite, qui hélas ne viendra jamais, sans doute par ce que le crime en série s'arrête toujours.

Presque 900 pages dans la peau de Thomas Bishop, tueur en série, cela vous tente ? D'autant plus qu'il paraît que Au-delà du mal est un livre qu'il faut avoir lu ! Un livre incontournable !
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Alors il y a du oui, mais il y a du non aussi…
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Une plume directe, crue, sans chichi, les détails ne nous sont pas épargnés ! Bon cela en soit ne m'a absolument pas dérangé !
Une plongée directe dans la tête de cet homme, Thomas Bishop, son parcours, son enfance, le « pourquoi » il est devenu ce qu'il est ? Mais bon malgré tout peut-on trouver des « excuses » à un tel individu ? Il tue pour tuer, il tue des femmes… Rapport à sa mère ?! Probable !
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J'ai bien aimé cette immersion, les changements de point de vue avec le journaliste, l'inspecteur mais pour autant j'ai trouvé que par moment il y avait pas mal de longueur… c'était long… trop de description qui a mon sens n'était pas forcément nécessaire…
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De ce côté là, je suis un peu déçue, je m'attendais à plus de peps ! Après n'oublions pas que ce livre a été écrit fin des années 70…
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Oui voilà, il y a du bons mais aussi du moins bons, dommage…