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Écriture dense, malgré le peu de pages de ce court roman, à la limite de la nouvelle... Stevenson nous souffle le vent du large en pleine figure et nous entoure d'une brume de légendes... D'abord, ces histoires de marins et de bateaux coulés sur les abords des côtes... Puis, le mystère du meurtre, de la folie, de la culpabilité qui ronge... Un beau texte, puissant comme l'océan, aux nombreux ressacs... J'apprécie vraiment la plume de cet auteur... À découvrir !
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Cette nouvelle, intense et profonde, apparaît comme un reflet de l'âme de Robert Louis Stevenson. L'auteur de l'île au trésor nous entraîne ici dans un récit à la saveur onirique, empreint d'une certaine amertume, ou plutôt d'une certaine astringence, tant le décor sauvage et sombre de la côte déchirée où se déroule cette sombre histoire semble être à l'image de l'âme torturée des personnages qui parcourent cette terre agressée par les flots tumultueux.

Des flots qui n'envahissent pas que les rochers, mais qui paraissent également recouvrir l'esprit de ceux qui habitent ce lieu désolé. On peut déceler dans cette histoire de naufrages et de naufragés une forme de réflexion ou de questionnement sur la folie humaine, sur la fragilité de l'existence et sur la vacuité des aspirations humaines, à l'image de ceux, qui, sans être naufrageurs, n'en recherchent pas moins les restes épars des navires éventrées, comme si ces résidus de richesses pouvaient combler leur vide intérieur.

Les Merry Men, ces terribles courants dévastateurs qui sont les artisans des naufrages, ces « joyeux drilles », ou « joyeux compagnons », chantent en fait une terrible complainte, et les bateaux perdus qui dansent une gigue du diable quand ils sont définitivement perdus au milieu de ces Merry Men, sont à l'image des hommes ballottés par l'existence, quand elle est subie.
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Entre la nouvelle et le roman, d'un beau style dense et profond. On se lance prendre d'abord dans les histoires éculées de marins et de tempêtes, de superstitions, malédictions, de chasse au trésor, puis on comprend que c'est en fait une histoire de déchaînements de forces naturelles , de vents et de folie, de meurtre et de culpabilité, de solitude et d'ivresse.... Bref une histoire courte mais aux multiples dimensions.
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Robert Louis est son prénom, né à Edimbourg en écosse en 1850. de santé fragile dès son enfance, il doit rechercher le soleil afin de réchauffer ses poumons. C'est au travers de ses nombreux voyages qu'il puisse son inspiration.
"Voyage avec un âne dans les cévennes" et " "l'Ile au trésor" font partis des nombreux ouvrages connus des lecteurs de STEVENSON.
Aujourd'hui je vous propose: "La chaussée des Merry Men"
Terribles brisants aux abords de l'île d'Aros, les Merry Men sont un piège redoutable pour les navires en perdition. On raconte qu'un vaisseau de l'invincible Armanda s'est échoué sur ces récifs battus par une mer démontée(...)"
ce p'tit roman est extrait du recueil le maître de Ballantrae et autres romans.
Comme à son habitude,
Stevenson nous mène dans son écriture
par musique de la tempête qui se prépare,
prend forme,
et nous sugmerge jusqu'au bout de la nuit.
Bonne lecture !
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Romantisme à l'ambiance lugubre pour cette nouvelle dans laquelle flottent les fantômes des Hurlevent ou des Baskerville sur des landes à la beauté brumeuse et tourmentée.
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Oppressant et funeste récit, La Chaussée des Merry Men nous transporte sur Aros, un îlot déshérité de l'archipel des Hébrides. Là, le narrateur a rejoint un oncle bigot dont l'ascétisme moral semble soudain évoluer en une démence paranoïde.

Très vite, Stevenson nous plonge dans les sinistres ressacs de son histoire. Pris dans la nasse d'une prose dense, le lecteur est aspiré par l'inéluctabilité des événements. Une tombe mystérieuse, une épave pillée, une apparition fantomatique... dans un univers déserté par un Dieu que tous invoquent. Forcément cela finira mal.

Déchaînant les éléments, Stevenson écrit comme Turner peint : il capte matières, couleurs, ombres et transparences et nous les restitue dans la fulgurance des émotions qu'elles soulèvent.

Austère et horrifique. du froid qui brûle.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Robert Louis Stevenson, né en 1850 à Edimbourg et mort en 1894 à Vailima (Samoa), est un écrivain écossais et un grand voyageur, célèbre pour ses romans L'Île au trésor (1883), L'Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886) et pour son récit Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879), tous incontournables et vivement recommandés ! La Chaussée des Merry Men est une nouvelle parue en 1882.
Charles, le narrateur, est en visite chez son oncle Gordon, sur l'île d'Aros en Ecosse, un bout de terre désertique battu par les vents et piège à navires à cause des Merry Men, de terribles brisants. Il est venu avec un projet d'importance, retrouver l'épave de l'Esperito Santo et son potentiel trésor englouti. le navire faisait partie de l'Invincible Armada, nom de la flotte d'invasion armée espagnole à destination de l'Angleterre en 1588, mise en déroute par une mer déchainée. Si Charles trouve l'or espéré, il pourra épouser Mary Ellen, fille de Gordon. La bicoque de l'oncle a changé depuis sa dernière visite, meublée d'objets de valeurs, récupérés de l'échouage récent d'un bateau ; mais plus encore, son parent semble rongé par un secret terrifiant et sa nièce, troublée, n'en veut rien dire…
Certes ce n'est qu'une nouvelle mais elle possède un potentiel romanesque assez riche. Il y a une chasse au trésor et du mystère proche du fantastique, autant dire qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Dès que Charles débarque sur l'île, Rorie, le serviteur de son oncle venu le chercher en barque surveille d'un oeil inquiet un gros poisson qui les escorte et son oncle déclarera d'un ton maussade « Un poisson ! Balivernes ! C'est un esprit ! » Les évènements troublants vont s'enchainer, le caractère de Gordon s'est dégradé, le bigot est devenu blasphémateur, une tombe fraiche laisse entendre qu'elle contiendrait - peut-être - le corps d'un marin assassiné par l'oncle dans le but de s'emparer des richesses d'une épave ?
Ajoutez à cela, la magnifique description par Stevenson, de la nature en furie, la tempête qui se lève, les vents brutaux, la mer en folie, un brick au large condamné par avance au naufrage, un de plus… A ce point, le lecteur s'éponge le front humide des embruns. Tempête qui va amplifier la démence de Gordon, portée à son paroxysme quand surgit sur la grève un grand Noir, seul rescapé du brick que tous ont vu couler. le fantastique est à son comble, l'homme paraissant revenu d'entre les morts n'est-il pas la conscience coupable de l'oncle destinée à le châtier ?
La nouvelle s'achève dans une folle cavalcade tragique pleine de bruit et de fureur, comme on les aime ! Excellent.
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La chaussée des Merry Men est un court roman, il fait 116 pages. On y suit Charlie, un orphelin dont l'oncle habite sur la sauvage île d'Aros. le jeune homme part en vacances dans ce coin désertique où habitent donc son oncle, sa fille (dont le narrateur est amoureux), et leur domestique.
On découvre vite que l'oncle de Charlie est totalement obsédé par les Merry Men, ces terribles brisants qui font naufrager les navires qui se risquent à aborder l'île.
Le vieil homme passe sont temps à scruter la mer et à guetter s'il peut récupérer des choses précieuses issues de ces malheureux naufrages.
Le jeune Charlie essaie par tous les moyens de détourner son oncle de sa folie obsessionnelle, en vain. D'ailleurs, lui-même ne prend-il pas des risques inconsidérés en essayant de localiser un hypothétique trésor afin de convaincre Mary de l'épouser ?
J'ai lu lorsque j'étais petite L'île au trésor, et même si je n'en garde qu'un vague souvenir, j'avoue que je m'attendais à toute autre chose avec ce livre. Ici, il est plutôt question de folie, de religion, quelque part du bien et du mal.
La recherche d'un trésor n'est pas le sujet de ce roman, et aucun des personnages humains n'est le héros. Ce sont les Merry Men qui sont réellement au centre de l'histoire. Sans ces rochers, tout serait différent.
Les réflexions de Charlie, la vie de son oncle, de sa cousine, et de Rorie le domestique, tout dépend des Merry Men.
Ce livre est pour moi abrupt, difficile à aborder, tout comme l'île d'Aros. La fin est brutale, emplie d'une folie qui ne fait que s'amplifier au fil des pages.
Ce court roman, malgré sa longueur, pose une tension dramatique assez impressionnante. L'atmosphère de l'île est hostile, et la vie sur celle-ci est juste terriblement routinière et isolée du reste du monde.
Les descriptions sont très réalistes et on s'imagine sans peine l'île d'Aros. Cependant, j'ai été étonnée d'être confrontée à une écriture qui n'est pas si facile à aborder.
En effet, Stevenson fait de nombreuses allusions à la religion, et il n'est pas toujours simple de se replacer dans le contexte historique du roman.
Pour ma part, j'ai été très surprise par la fin, et un peu déçue également. Je pense que je m'attendais vraiment à un autre type d'histoire et cela m'a déstabilisée.
Toutefois, je pense que je tenterai de lire autre chose de cet auteur dans quelques temps, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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